Why her ? ( Why Me Tome 2)

Chapitre 8

Chapitre 8 :

- Non cette fois-ci avec.

Il hésite quelques instant avec d'acquiescer et d'aller chercher nos boissons. Je tourne la tête de nouveau vers Kris qui me regarde en fronçant légèrement les sourcils.

- Ça ne va pas plaire à Bart tu sais...

- Je me fiche de ce qui lui plaît ou pas, il n'est personne pour me dire quoi que ce soit et ne me parle surtout pas de lui parce que ça m'énerve plus qu'autre chose. Le dernier truc que j'ai envie de faire c'est de m'énerver contre toi. Donc à toi de voir.

Il hoche gravement la tête et on change de sujet. William revient avec nos boissons et nous discutons tous les trois. Je prends une gorgée et grimace. Ils éclatent de rire mais Kris me regarde, toujours soucieux. C'est assez fort au départ mais finalement je m'y habitue vite. Je finis même par apprécier la boisson. On parle de tout est de rien, il essaie parfois de dériver sur le sujet qui fâche mais sans succès. Il nous raconte son voyage à Ibiza, ce qu'il a visité, les activités qu'ils ont faites et je lui raconte ma petite vie monotone jonglant entre travail au bloc, au supermarché de temps en temps quand ils ont besoin de moi et le travail que je fais à la maison. Les verres s'enchaînent et je commence à être sacrément bourrée. Soudain Xenia me tire avec elle et m'emmène sur la piste de danse. On danse enfin elle danse, moi je fais des pas étranges, on dirait que je gigote plus qu'autre chose. Je m'amuse comme une folle. Les minutes défilent et l'alcool me monte à la tête. J'avoue que je ne suis pas une fan d'alcool mais ça fait un bien fou, en tout cas à mon cœur que l'homme que j'aime à réussi à briser. Des garçons essaient de s'approcher de nous mais nous nous décalons à chaque fois pour danser à deux. Au bout d'un moment, nous montons sur le bar, nous déhanchant et buvant nos verres de margarita. Tout à coup, Xenia s'arrête de danser net, son regard passe de moi à ce qui est derrière moi et ça plusieurs fois. Son sourire s'efface et je la fixe en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Je... Je te promets je n'étais pas au courant !

- De quoi tu parles ?

Je me tourne et qui vois-je faire son entrée, tout frais et tout beau dans la boîte ? Barthélémy David Suitan bien évidemment. J'ai l'impression que tout ce qui se trouve autour de moi ralentis et qu'il n'y a plus que lui. Il est habillé d'un simple pantalon beige et d'une chemise blanche. Il a l'air déterminé. Il cherche quelque chose ou plutôt quelqu'un du regard. J'espère que ce n'est pas moi, même si je doute que ce ne soit pas le cas. Je suis persuadée que Kris l'a appelé, il n'y a que lui pour le faire. Il veut qu'on se réconcilie. Lorsqu'il me voit enfin, son regard change. Il fronce les sourcils. Ça doit probablement se voir à ma tête que je suis complètement pétée. Je lance un regard colérique vers Kris, qui baisse les yeux. Je regarde de nouveau Bart qui tente de s'approcher mais il se fait interrompre par des personnes qui viennent lui parler ou encore lui dire bonjour. Ce n'est pas pour autant qu'il me lâche du regard. Ses yeux me transpercent. C'est terrible cette influence qu'il a toujours sur moi. On dit que la douleur et l'amour s'estompent avec le temps mais je ne pourrais jamais ne plus l'aimer... c'est impossible. Même si je le voulais au plus profond de mon être. Je comprends ce que ressent Rose maintenant. Mon cœur s'arrête de battre et je manque de m'évanouir. Je m'appuie sur Xenia qui m'aide à rester debout.

- Merde Khlayne ça va ?

- Oui, je... j'ai envie de vomir... Tu peux m'aider à aller aux toilettes ?

- Oui bien sûr viens.

On se dirige vers les toilettes en évitant soigneusement de passer devant mon ex, malgré ça je sens son regard sur moi. Une fois dans la cabine, je dégueule tout mon estomac. Je tire la chasse, sors et m'assois, le dos contre la porte, les yeux mi-clos. Je me sens encore plus mal qu'avant, plus jamais je ne boirais autant. Une nausée me prend de nouveau et je vomis encore. J'effectue les mêmes gestes à bout de force puis finis par m'allonger sur le sol glacé. Je ne sais pas où Xenia est partie après m'avoir tenu les cheveux pour que je puisse me vider en paix. Soudain, la porte s'ouvre violemment mais je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux. Je sens ses mains baguées sur mes joues et ses lèvres douces, que j'aimais tant embrasser se poser sur le sommet de mon front humide. Je n'ai pas la force de le repousser. J'accentue même la pression de sa main contre ma joue inconsciemment. Il me murmure sans pour autant attendre une réponse de ma part :

– Putain Khlayne, qu'est-ce que tu fous ?

J'entends la musique de nouveau fortement, signe que quelqu'un vient d'ouvrir la porte. La voix de Bart prend un ton menaçant et froid.

– Sortez, il n'y a rien à voir ici.

La porte claque et la mélodie est finalement étouffée. Il part la fermer à clé puis se remet près de moi, dans sa position initiale. Je ne dois pas le laisser faire, je ne dois pas le laisser me toucher. Reprenant un minimum mes esprits, je le pousse de toutes mes forces, qui sont en fait très faibles étant donné le fort taux d'alcool que j'ai dans le sang. Il ne bouge pas d'un poil ce qui fait que je commence à m'énerver toute seule. Je laisse exploser toute la rage et toute la tristesse que j'ai accumulées pendant ces derniers jours. Je suis fatiguée.

- Ne me touche pas, surtout pas après l'avoir touchée elle. Tu m'énerves, tu me dégoûtes t'es qu'un connard, un menteur, tu m'avais promis mais tu m'as mentis. T'es comme tous les autres -je commence à pleurer- on me trahit tout le temps. Je te hais ! A chaque fois c'est la même chose. Je vous ai fait quoi hein ? Je vous ai fait quoi ? Pourquoi moi ?

Je sais que mes paroles le blessent terriblement car je l'entends déglutir difficilement

- Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu me fasses du mal comme ça hein ? Pourquoi tu me détestes à ce point ?

- Je ne te déteste pas, je ne pourrais jamais te détester Khlayne. Je suis tellement désolé.

Ses mains se resserrent un peu plus sur mes joues. Je sens son regard peser sur moi, je n'ai même pas besoin d'avoir les yeux ouverts. Je veux qu'il souffre autant que je souffre, c'est égoïste de ma part mais j'espérais me sentir mieux si je savais qu'il souffrait. Finalement c'est tout le contraire.

- Je veux Will, je veux Will.