.VII.

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Sourire, sourire, mourir, mourir.

Une son diverge, et pourtant.

Sourire, c'est si tentant.

Mourir, c'est si effrayant.

*

*

*

     Les pleurs, encore et à nouveau. Comment puis-je sortir de là ? Comment puis-je atteindre la lumière ? Tout était si réel. J'y ai cru, comme toujours. Je lâche un profond soupir, avant d'observer l'heure. Les cours ont déjà commencé. J'irai cet après-midi. Je me redresse, et dévisage mon bureau face à moi, cette poudre blanche, auteure de mes dérives, plus forte que les précédentes. Je serre la couverture de mon poing avant de me redresser. Le miroir me fait alors face. Je détaille ce qui semble être mon reflet. Mes racines noires sont en train de repousser. Je ne sais pas quoi faire de ça. Je secoue la tête et essuie d'un geste rapide cette poussière, afin que personne découvre ce que je fais durant mes nuits d'horreur. Je relève la tête et aperçois une photo. Je la prends en main. Cette photo est ce qu'on pourrait appeler un selfie. Une jeune fille, sa tête posée sur mon épaule, ses cheveux noirs ondulés, son grand sourire. Ses yeux sont plissés, leur couleur sombre disparaît alors. Je dépose à nouveau la photo, et sors de la pièce, la mâchoire contractée.

Tu ressembles tant à maman, Chaeyoung.

*

*

*

« Quand tu vas mal, reviens dans cet endroit, j'y serai, où alors je te rejoindrai. »

    Ces mots, c'est Chanyeol qui les avait prononcé suite à ma petite prestation, il y a quelques jours, qui m'avait plongé dans un sentiment nostalgique. Mon compagnon s'était contenté de passer sa main sur mon épaule et murmuré ces mots. Il doit me prendre pour quelqu'un de si pessimiste, c'est entre autres un peu vrai, mais face à son optimisme naturel, tout semble possible et surmontable. Je trouve cela à la fois si respectable et pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est un peu idiot. Je secoue la tête, et reporte ma concentration vers le professeur déclarant la fin du cours. Je range mes affaires soigneusement dans mon sac quand je remarque une présence près de moi. Je relève les yeux et fais face à Kyungsoo. Il me sourit timidement, et avant qu'il ne déclare quoique soit, je sors rapidement l'argent que je dois lui donner, pour avoir mes petites boîtes.

« J'aimerai arrêter de t'en offrir Baek. »

     Je lève la tête vers lui, et lui réponds sur un ton calme :

« Tu n'es pas obligé de m'en offrir, je peux te payer.

-Tu fumes tes économies, pour ces conneries.

-C'est bizarre d'entendre cela de la part d'un dealer. »

    Ma remarque l'irrite à en voir son expression. Pourquoi voudrait-il arrêter maintenant ? J'en ai besoin, je vais sinon ressentir ce manque, c'est pire qu'une post-euphorie. Kyungsoo éclaircie sa voix et déclare :

« Sérieusement Baekhyun... tu as vu l'état dans lequel tu es ? Tu t'assombris de jour en jour, je sais que je ne suis pas innocent, car je t'ai vendu ces merdes, mais s'il te plaît Baekhyun reprends-toi ! »

     Je le dévisage, serre le poing, il n'a pas le droit de me dire ça. Je fouille dans mon sac, sors le reste d'argent et lui donne en plaquant ma main sur son torse :

« Ne me dis pas de ne plus être ton client fidèle. Tu as besoin de cet argent Do Kyungsoo, sinon toutes ces soirées que tu fais, disparaîtront. »

RESPIRE [ChanBaek]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant