We Meet Again

Chapitre 1

Dipper n'avait pas dormi plus de deux heures cette nuit, pour cause, il avait révisé à la place et un mauvais pressentiment l'avait suivi toute la nuit.
Il était devant son casier grand ouvert, triant quelques livres de cours quand sa sœur lui sauta dessus pour la 5ème fois de la journée...et il n'était que neuf heures.

-Mabel ! S'exclama-t-il.

-Alors Brobro, c'est quoi ces cernes ?? Elle avait presque crié en prononçant cette phrase.

-Mabel, calme toi s'il te plaît... Soupira-t-il.

Elle allait riposter quand une fille brune arriva en hurlant le nom de Dipper. Du moins, son vrai prénom...

-Ne serait-ce pas Mason Pines !!

Dipper referma son casier puis se retourna en soupirant de nouveau. La fille se planta devant lui et le relouqua de haut en bas avant d'afficher une mine dégoûtée.
Dipper portait simplement un t-shirt blanc surplombé d'une chemise à carreaux rouge et noir et d'un jean bleu foncé.

-Tu es vraiment dénué de goût, lança-t-elle.

-Laisse le tranquille Tanya ! Répondit Mabel.

-Car je n'ai même plus le droit de donner des conseils à mon cher Mason ?! S'égosilla-t-elle avec un air faussement touché.

Elle passa son bras sur les épaules de sa victime. Tout le monde les fixait, un léger brouhaha dans l'air. Dipper ne parlait pas, il savait pertinemment que ça ne servait à rien.

-Son nom est Dipper, intervint Mabel après une ou deux secondes.

-Pardon ? Cracha la brune.

-Il s'appelle Dipper, et non Mason, répéta la jeune fille.

Le jeune homme observait ses pieds, priant juste pour qu'elle s'en aille au plus vite. Ladite Tanya ignora son commentaire et continua son discours.

-Si seulement tu étais plus...attirant que..ça, fit-elle en pointant ses vêtements,..et pas seulement un intello, on pourrait s'entendre tu sais...malheureusement...

Elle marque une pause.

-Tu n'es que ça. Un intello.

Elle s'éloigna en ricanant. Mabel pouvait sentir son sang bouillir en elle, mais Dipper lui posa une main sur l'épaule et lui fit un signe négatif de la tête. Elle n'en resta pas moins frustrée mais se résigna.
La sonnerie retentit et tout le monde se dirigea vers son cours respectif ce qui créa un embouteillage bruyant dans les couloirs.

*

La pause déjeuner était enfin arrivée. Dipper s'installa à une table au fond de la cantine avec son plateau, espérant que personne ne viennent le déranger. Sa sœur vint s'asseoir en face de lui.

-Je déteste cette pétasse de brune, commença Mabel.

-Je ne l'aime pas plus, répondit son frère.

Mabel le regarda longuement, l'air attristé.

-Dipper...Ça fait 4 ans...

-Je sais, dit-il sèchement, mais elle me manque.

-À moi aussi, bro..

Elle lui sourit, sourire qu'il lui rendit.

-Et désolée pour ce matin, je sais que ce prénom te rend inconfortable et j'aurais dû lui faire remarquer plus tôt, s'excusa-t-elle.

-Ce n'est pas ta faute. Et je m'en fiche. Tant que toi tu fais attention alors tout va bien, affirma-t-il.

Son sourire s'agrandit à l'entente de l'affirmation de son frère. Personne ne la rendait plus heureuse que lui. Ils pourraient mourir sans regret l'un pour l'autre.

Après plusieurs minutes à discuter de tout et de rien, ils sortirent enfin de la cantine pour aller voir l'entraînement de l'équipe de football - américain, précisons le - de leur lycée.

Ils se dirigèrent vers le terrain et s'assirent dans les gradins tout en discutant.

Ils observèrent l'entraînement pendant plusieurs dizaines de minutes, sous le soleil éblouissant.
Quand l'heure vint de retourner en cours, Dipper soupira bruyamment, faisant comprendre son mécontentement à Mabel, qui rit à cette action.

*

C'était la fin des cours, Mabel était partie devant pour rentrer avec une de ses amies tandis que Dipper récupérait certaines choses dans son casier. Quand il eut fini, il se précipita vers la sortie, ne voulant pas recroiser Tanya et ses deux larbins qui traînaient 24h/24 et 7j/7.
À son plus grand soulagement, il réussit à sortir de l'enceinte de l'établissement avant de faire une mauvaise rencontre.

Sur le chemin du retour, il ne croisa personne. Il avait quelques livres à la main qu'il tenait contre son torse. Soudain, il reçut un message venant de Mabel.

Mabel- Brobro, tu arrives bientôt ?

Il lui répondit en continuant de marcher sans regarder son chemin.

Dipper- J'arrive dans 10 minutes.

Il n'eut pas le temps de relever les yeux qu'il percuta un passant. Ses livres tombèrent par terre, il se pencha alors pour les ramasser en commençant à s'excuser mais l'inconnu avait eu la même réaction et leurs mains se frôlèrent en voulant ramasser le même bouquin. Leurs regards se croisèrent, l'un étant d'un doré hypnotisant et l'autre étant d'une couleur profondément noisette. Après quelques secondes, Dipper reprit ses esprits et s'excusa en ramassant ses affaires avec l'aide de l'étranger. Ils se relevèrent ensuite, le châtain légèrement gêné.

-Toutes mes excuses ! Ajouta Dipper.

En face de lui se tenait un jeune homme blond, assez grand mais ayant environ le même âge que lui, un regard perçant et un sourire narquois sur les lèvres. Il lui tendait le livre qu'il avait pu attraper.

-Ce n'est rien, je ne regarderai pas où j'allais non plus, répondit-il.

Dipper attrapa son livre avant de le remercier.
Le blond lui tendit la main.

-Mon nom est William, William Clark, et toi ?

Le châtain la serra spontanément.

-Dipper, Dipper Pines !

-Bien, ravi de t'avoir rencontrer Dipper, au plaisir de te revoir !

-Au revoir !

Puis Dipper repartit en vitesse ayant perdu du temps sur ses 10 minutes de trajet.

Le sourire du blond s'allongea. Il faut dire qu'il était fier de lui, inventer un faux nom aussi parfait et avoir réussi à passer inaperçu au point que son pire ennemi lui-même ne l'avait pas reconnu était assez plaisant. Sa fourberie avait été élaborée avec soins.
Première étape, avoir une nouvelle identité, ce qui avait été réglé vite grâce à ses pouvoirs. Seconde étape, intégrer le lycée de Piedmont pour être au plus proche de ses ennemis, et ceci étant prêt, il ne restait plus qu'une étape.
Se rapprocher de son ennemi et le détruire petit à petit et discrètement, si discrètement que lui-même ne s'en rendrait pas compte...