Chapitre 7

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Elle m'arrache le téléphone des mains et elle coure jusqu'à l'autre bout de la chambre.
Au même moment, la porte de celle-ci s'ouvre en grand.

C'est ma mère.

D'un coup le silence règne.

Léa : « Bonjour madame »
Ma mère : « Bonjour »

Elle me regarde et je vois rien dans son regard. Pas une once de tristesse, de peine ou de quoi que ce soit.

Ma mère : « Viens on a rendez-vous. Je t'attends devant. Fais vite »

Et elle ressort.

Léa : «Ouh la. Tu va voir la psy là ? »

Je hoche la tête. Elle viens s'asseoir à côté de moi. Elle met sa main sur la jambe.

Léa : « Ça ira t'inquiète »
Moi : « Tu l'a déjà vu ? »
Léa : « Trop de fois »
Moi : « Oh. Ça fait longtemps que t'es là ? »
Léa : « Un peu plus d'un mois »
Moi : « Hm. Et la psy est gentille ça va ? »
Léa : « Euh je sais pas, moi je l'aime pas en tout cas »
Moi : « Pourquoi ? »
Léa : « Elle pose trop de question, elle me soule »
Moi : « Aah mdr. Elle fait son travail quoi »
Léa : « Mouai ouai »
Moi : « Bon je vais y aller »

Je me lève et je me souviens que j'ai du mal à marcher enfaite.
Je demande à Léa de me ramener mon fauteuil roulant, ça ira plus vite comme ça.

Moi : « Ça me soule purée »

Elle me pousse jusqu'à la porte.

Léa : « Tu m'a dit que tu t'es réveillée d'un coma hier ? C'est déjà bien ce que t'arrive à faire »
Moi : « Hm, ça me soule quand même »
Léa : « T'inquiète, je vais te faire marcher moi »

En disant ça, elle secoue mon téléphone devant ma figure.

Moi : « Oh mon Dieu, qu'est ce que tu va faire ? »

J'avais oublié qu'elle l'avait. J'essaie d'attraper mon téléphone mais elle est vive. Elle ouvre la porte, elle me pousse dans le couloir et elle ferme la porte derrière moi en rigolant. Moi ça me fait pas rire. On se connaît même pas mais elle se permet de me prendre mon téléphone. Qu'est-ce -ce qu'elle va faire avec ? Franchement j'ai peur de ce qu'elle va faire. J'ai pensé à retourné dans la chambre pour le récupérer mais la vue de ma mère et d'une dame, la psychiatre sûrement, m'en dissuades. Quand la supposée psychiatre me voit, elle vient vers moi avec un grand sourire et me tend sa main que je sers.

La psychiatre : « Bonjour Anissa, je suis la psychiatre »
Moi : « Bonjour madame »
La psychiatre : « Je te pousse jusqu'à mon bureau ? »
Moi : « Si ça vous dérange pas »

Elle prend mon fauteuil et me pousse. C'est super gênant de se faire pousser en fauteuil roulant. Ma mère nous suivait derrière.

On arrive dans son bureau et on s'installe.

La psychiatre : « Donc si je vous ai fait venir toutes les deux c'est pour parler du cas de Anissa et qu'on discutes ensemble des formalités suite à ce qui s'est passé. Donc là on va vraiment parler que de formalités pour l'instant, on rentrera éventuellement dans des détails plus profond les prochaines fois »

Elle commence à parler, moi je me contentais de hocher la tête pour avoir l'air investi. Mais la vérité je suis vraiment pas concentrée. Savoir une inconnue ,qui m'a l'air assez audacieuse, avec mon téléphone entre les mains m'énerve. Je suis énervée et surtout frustrée de pas pouvoir faire quelque chose.

La psychiatre : « Donc voilà, merci de votre présence madame »

Les minutes sont passées et tout ce temps j'étais dans mes pensées. Je vois ma mère qui se lève et qui sert la main de la psychiatre. Je la regarde pas sortir.

K, sois ma paixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant