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DÉCIDÉMENT, tu ne t'arrêtes jamais de rougir, taquinait l'adolescent, surpris par son propre ton étonnamment doux.

      Leorio, lui, adorerait pouvoir s'enterrer dans un trou puis y rester pendant une semaine. Sa niaiserie le tuera, un jour. La lune redevenait soudainement la cause de son intérêt - il ne souhaitant pas croiser le regard du plus jeune. Il fit mine de bailler afin de cacher ses rougeurs.

— Je ne suis pas trop convaincu, conclu Killua en repensant au monologue, mais tu n'as pas totalement tort. Tu le défends bien. Maintenant, essaye de m'expliquer en quoi Kurapika n'est pas quelqu'un de froid. 

      Le Kurta n'était pas froid. Il était loin de l'être, même. Avec ses amis, en tout cas... Aux inconnus, il devait admettre que son comportement n'avait pas toujours été poli. Leorio l'avait lui-même expérimenté la première fois qu'il l'avait vu, sur ce bâteau, pendant cette fameuse tempête.

« Retire ça, Leorio !

— C'est Monsieur Leorio ! »

      Il ne pouvait s'empêcher de glousser en se remémorant son premier souvenir auprès son meilleur ami. L'ex-assassin avait grimacé en apercevant l'expression attendrie sur le visage de l'homme plus grand, devinant directement ses pensées.

      « Il ne peut pas prétendre ne pas être amoureux de Kurapika. »

      Il mourrait d'envie de le lui dire à voix haute, mais s'abstient, afin de garder le meilleur pour la fin.

      Gon, toujours dans l'un des deux lits de la pièce, gémissait légèrement dans son sommeil, bougeant pour la énième fois cette nuit-là. Killua laissa son regard dériver vers la personne la plus importante à ses yeux. Le garçon avait inconsciemment complètement défait son lit et avait maintenant les pieds sur son oreiller. Un comportement typique. L'albinos ne s'en était pas rendu compte avant ça, ayant été étrangement trop concentré sur Leorio. D'habitude, son meilleur ami lui manquait dès qu'il n'était plus avec lui. Avoir taquiné le docteur avait réellement été beaucoup plus amusant qu'il ne le pensait. Peut-être que s'attacher à ses autres camarades l'aideront à se défaire de sa dépendance à Gon ?

— Tu as un sourire d'imbécile heureux sur ton visage.

      Le Zoldyck sursauta très légèrement, d'une manière quasiment imperceptible, en se rendant compte que Paladiknight s'était beaucoup rapproché de lui. Le sourire narquois sur son visage trahissait son énorme envie de rendre la monnaie de sa pièce à Killua et lui poser, à son tour, des questions sur Gon.

      Peut-être une prochaine fois. Ou alors il trouvera une autre façon de le taquiner. Leorio serait incapable de trouver des défauts au garçon actuellement endormi. Et si jamais il en trouvait, il douterait qu'un ex-tueur professionnel perde son temps à tenter de défendre la personne la plus proche de lui, avec toutes les capacités qu'il possédait...

— I-idiot ! fut le seul mot que Killua arriva à prononcer, ses joues rouges d'embarras et ses pensées trop pleines de Gon Freecss.

LUNE CURIEUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant