Angel

Chapitre 6

Je suis nue, dans ses draps, Dabi fume une cigarette en carressant mes cheveux. Il attrape ma mèche blanche et l'enroule autour de son doigt.
-Je peux te la bruler ? Demande-t-il.
-Même pas en rêve. Dis-je en lui volant sa clope. J'vais aller prendre une bonne douche.
Son bras enveloppe ma taille, carressant la brulure qu'il m'a faite "sans faire exprès" il y a quelques minutes et il m'embrasse l'épaule.
-Et si ON allait prendre une bonne douche ?
-Pas de second round. Pas aujourd'hui. Annonçais-je en m'extirpant du lit.
Dabi se laisse tomber sur le matelas, dégouté de la nouvelle. Je vais à la salle de bain et prends une longue douche glacée mais la porte s'ouvre, Dabi vient s'asseoir sur le lavabo en caleçon.
-Alors, qu'est ce que tu fais ici ? Demande-t-il.
-C'est ça ta technique ? Coucher et poser les questions après ?
-N'esquive pas.
-Akuma a eu un problème avec ses pouvoirs, j'en ai profité pour négocier et comme je m'ennuyais, j'ai pensé que tu serais chez toi.
Je ne suis pas amoureuse de Dabi, pas comme Akuma l'est d'Aizawa. Disons que nous sommes de très bons amis qui aimons coucher ensemble de temps à autres. Et je ne suis pas venue uniquement pour passer du bon temps, si Shigaraki n'a pas pu me recruter, il était évident qu'il se tournerai vers Dabi donc le retarder pour que le lycée se remette de l'attaque est la meilleure chose à faire pour aider Akuma.
-Et son petit ami?
-Tu vas vraiment me faire une crise de jalousie? Soupirais-je.
-Tu esquives la question.
-Il est vivant. C'est tout ce que je sais.
-Je vois...
-Je suis là pour une semaine Dabi. Si tu veux qu'on se dispute, c'est maintenant ou jamais parce que je ne garderai pas trois ans de tensions non évacuées.
Il s'engouffre dans la douche, chacun de ses pas en avant me pousse à en faire un en arrière, jusqu'à me bloquer contre la parroi. Je maintiens le regard mais Dabi fait au moins une tête de plus que moi. Il vient planter ses lèvres dans mon cou, je pose mes mains sur son torse mais il bloque rapidement mes poignets pour continuer à meurtrir mon cou.
Je sais ce qu'il fait. Contrairement à Aizawa qui est protecteur, Dabi est le genre d'homme à avoir besoin de marquer son territoire. Il a commencé avec la brulûre et il continue avec les suçons, il est comme ça.
Quand je sens son emprise se relâcher au niveau de mes mains, je les descends lentement, les fais glisser sur sa machoire et sépare ses lèvres de ma peau bleuie. Je nous tourne et l'expose à la douche glacée.
-Je ne me disputerais pas avec toi. Dit-il. Je refuse de gâcher une seule seconde avec toi.
-Alors il est grand temps que tu me laisses me couvrir et que j'aille dormir.  Il est bientôt minuit et tu m'as épuisée.
Je sors de la douche et enfile une serviette.

Je prends un de ses immenses t-shirt dans son armoire et mets une culotte noire. J'adore le noir. Dabi fini sa douche et vient se coucher, il a du se changer puisque son caleçon a, lui aussi, subi une douche. Il colle son torse dans mon dos.
-Ce ne serait pas mon t-shirt? S'étonne-t-il.
-Je ne te le rendrais pas.
-Tant pis.
Il repousse mes cheveux pour aller tendrement embrasser l'œuvre qu'il a marqué sur mon cou dans la douche. Puis il attrape mon menton et embrasse chastement mes lèvres. Avant de me relâcher.
Il est comme ça, tantôt brutal et torride, tantôt tendrement froid.
Je m'endors à ses côtés. Évidemment, je ne peux pas avoir de sommeil paisible, Akuma vient squatter.
-C'est quoi le plan? Demande-t-elle.
-Quel plan?
-On n'a pas négocié une semaine.
-Mais j'ai besoin d'une semaine pour...Je m'arrête quand je me rends compte qu'en réalité, j'ai bien un plan.
-Tenshi, je ne te laisse le corps que si tu suis nos règles cette fois. Menace-t-elle.
Il est vrai que lorsque j'ai pris le contrôle, j'ai baffoué nos règles. Celles dont nous avons convenues pour vivre à deux dans le corps.
-Je suivrais les règles. C'est simple, ils me voulaient et ils n'ont pas pu m'avoir mais ils ne resteront pas sur un échec. Alors ils essayeront d'avoir Dabi. En le gardant ici, je te donne une longueur d'avance.
-Et Aizawa ?
-Il est vivant.
-Tu peux pas en être sûre.
-Tu l'aurais senti. Annonçais-je.
-Les départs...
-Tu l'as lu dans mon carnet. Lorsqu'un être aimé meurt, on le sent partir en enfer ou au paradis. Aizawa n'ira sûrement pas en enfer même si j'adorerais. Donc s'il était mort, tu l'aurais senti. Expliquais-je.
-Tenshi, j'ai besoin de le voir.
-Si je laisse Dabi une minute, ce sera foutu. Donc soit tu attends une semaine pour que je les désorganise, soit on va à l'hôpital maintenant et c'est foutu.
-Donc on n'a pas le choix ?
-Je te laisse le choix. Quoi qu'il arrive, il ne nous arrivera rien. Je n'ai pas tuer ta classe parce que je ne voulais pas te blesser mais si jamais le dilemme se pose, je n'hésiterais pas une seconde à les sacrifier.
-Ça va, une semaine. Je te donne une semaine mais promets moi...
-Je ne tuerais ou ne blesserai personne. Je te le promets. Soupirais-je.
-Merci...
Elle disparait et me laisse dormir paisiblement.