Chapitre 3

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Je me réveille au milieu de la nuit, Aizawa dort à côté de moi. Je sens une gêne au niveau de ma poitrine. Je me lève et vais sur le balcon. Une petite lumière se diffuse de mon doigt. Tenshi a raison, il a quelque chose de bizarre. J'aperçois une masse sombre glisser dans l'air. Je m'habille, déploie mes ailes et me lance à sa poursuite. La masse se déplace rapidement, plus vite que moi en tout cas. Elle vole entre les cables et les immeubles, m'obligeant à replier mes ailes dans certaines ruelles. Mais l'ombre s'arrête à la frontière de la forêt. Je me pose et approche prudemment.
-Qu'est-ce que tu es ? Murmurais-je.
L'ombre prends peu à peu forme à mesure que je m'approche.
-Tenshi...mumure l'ombre.
-Je ne suis pas Tenshi. Je m'appelle Akuma.
-Le danger arrive Tenshi, il revient...Il est fort maintenant. Explique l'ombre.
-Qui revient ?
-Tu n'es pas Tenshi...
-Je m'appelle Akuma, je suis sa sœur.
-Nous savons qui tu es. Nous ne pouvons rien t'apprendre car nous n'avons rien appris à Tenshi. Nous vous mettons en garde. Soyez prudentes.
-Nous?  C'est qui nous?
L'ombre disparait. J'ai mille questions dans la tête et aucune possibilité de réponse. À moins que... À moins que Tenshi n'ai tout écrit dans son carnet. Je m'envole et rentre à la maison par le balcon. Aizawa n'est plus dans la chambre, le froid a du le réveiller. Je ferme la porte.
-Shota ?
Aucune réponse. Je regarde dans l'appartement, il n'est pas là. Il est parti si vite que la porte d'entrée n'est pas fermée à clé. J'attrape mon téléphone et l'appelle mais aucune réponse. Il est allé me chercher, j'en suis certaine. Je l'appelle une seconde fois mais toujours pas de réponse alors je lui laisse un message.
-C'est Akuma. Je sais que tu es sûrement dehors en train de me chercher comme toutes les fois où je suis sortie. Je suis rentrée à la maison, je suis désolée de t'avoir fait peur et d'être sortie. Rentre, s'il te plait. Tu pourras me hurler dessus autant que tu veux quand tu seras rentré mais je t'en prie. Envoie moi au moins un message pour me dire que ça va.
Je m'assoie dans le canapé et attends. J'attends qu'il rentre mais quand le sommeil m'emporte, Aizawa n'a donné aucune nouvelle.

Quand je me réveille, il est déjà 10h. Aizawa n'est pas à la maison, ce qui me pousse à faire des théories. Soit il est peut-être toujours à ma recherche, soit il s'est passé un malheur pendant son expédition, soit il est déjà à UA et il ne m'a pas réveillé parce qu'il m'en veut. Pour révoquer un de ces scénarios, je me lève et vais à la porte. Elle est fermée à clé et ce n'est pas moi qui l'ai fermée. Je vais enfiler mon uniforme, change mon apparence pour parraitre plus jeune, me maquille un peu et sors. Je n'ai pas envie d'aller à UA parce que dans le meilleur de cas, Aizawa va me faire la misère et dans le pire, c'est le proviseur qui me la fera. Je ne compte pas prévenir Aizawa concernant mon escapade nocturne et ses découvertes. Pas avant de savoir ce qu'était cette ombre, pas avant de savoir qui est de retour et encore moins avant de savoir ce qui nous menace. Mais pour savoir tout ça, je devrais parler en face à face avec Tenshi. Ce qui est inconcevable pour Shota, le directeur ou tout autre personne connaissant mon secret. Donc je vais, encore une fois, devoir agir contre leur gré et dans leur dos.

J'arrive à UA et vais directement en classe, aucun élève ne parle, ils sont sûrement en évaluation. Manque de chance pour moi, c'est Shota qui le surveille. Il lit un livre mais à déjà remarqué ma présence à la porte.
-Mademoiselle Akuma, présentez vous à  mon bureau. Lance-t-il sans lever les yeux de sa lecture.
Il m'en veut et il est persuadé que c'est la faute de Tenshi puisqu'il refuse de prononcer son prénom et donc, mon nom.
Je m'avance et me plante devant son bureau.
-Quelle est la raison de votre retard? Demande-t-il, toujours fixé sur son livre.
-J'ai passé une mauvaise nuit. Expliquais-je simplement.
-Vos activités nocturnes ne me concernent aucunement, que cela ne se reproduise pas. Allez vous asseoir.
Je vais à ma place, Aizawa est aussi fatigué que moi. Je fais l'évaluation en ne faisant aucune faute puisque la fatigue m'empêche de réfléchir aux fautes que je pourrais faire.

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant