Chapitre 16

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J'ai relu mon carnet encore et encore, je l'ai redécouvert. C'était comme...regarder un vieil album photo, on se souvient de chaque moment. J'avais même écrit à propos de la bête, Akuma était la seule à pouvoir devenir la bête et cette capacité m'a rendue jalouse comme personne ne l'a jamais été. Mais j'ai fini par me résigner et comprendre que si ma sur avait une puissance aussi grande, ne pas la maitriser la tuerais. Alors j'ai décidé de la protéger, de tout faire pour qu'elle ne soit jamais exposée aux horreurs du monde ni à la souffrance que cela aurait pu engendré...Mais j'ai échoué dans cette mission, je n'ai pas réussi à la protéger comme j'aurais dû. J'ai analysé chaque mot de ce carnet mais je n'y trouve rien. J'étais pourtant sûre, persuadée même qu'il y avait quelque chose à propos d'une assimilation mais je ne la trouve pas.
Du côté de Dabi, il n'est pas revenu pendant une semaine. Alors j'ai passé mes journées à me torturer l'esprit, sur Akuma et sur Dabi. Je n'ai pas dormi de toutes les nuits que j'ai passé dans son lit. Ne pas savoir où il est, ne pas sentir sa présence...
Cette solitude m'est insupportable, se réveiller seule, vivre seule, manger seule, fumer seule, s'endormir seule, rêver seule... J'avais tellement réclamé ce silence qui m'accable désormais. N'est-ce pas le rêve de toutes les jumelles ? Que sa sur disparaisse...Mais quand ça arrive en vrai, c'est terrible.
Ce n'est qu'à la fin de la semaine que Dabi est revenu, entier contre tout attente.
-Content de voir que tu es restée. Sourit-il.
-J'avais pas vraiment d'autres endroits où aller. Riais-je.
Il m'attrape tendrement et viens mordiller la peau de mon cou.
-Tu m'as manqué. Murmure-t-il.
-Toi aussi.
-Ah oui ? Dit-il en embrassant de plus en plus passionnément.
-Dabi, tu viens de rentrer...Soupirais-je en me tournant face à lui, appuyée contre la table.
-Et alors ? Rit-il en m'emprisonnant entre ses bras.
-T'as même pas encore pris ta douche, t'as encore tes vêtements et...
Il coupe ma phrase en m'embrassant mais ses lèvres quittent rapidement les miennes sans pour autant s'éloigner. Je sens son souffle brûlant caresser mes lèvres et ça me fait oublié tout ce que j'ai pu dire avant. Je ne bouge pas, je ne veux pas lui donner ce plaisir. Mais il s'approche et je sens sa lèvre effleurer la mienne et m'approche à mon tour mais il recule et rit.
-Regarde toi, tu ne résistes jamais.
-Tais toi... Dis-je en l'embrassant.
Nos bouches se mêlent et s'enmêlent. Je me pousse de la table et mes mains viennent glisser sous son t-shirt mais à peine ai-je effleuré sa peau que je me retrouve avec sa main autour du cou, plaquée contre le mur. Il interrompt notre baiser pour me regarder.
-Tut tut tut, qui décide ici ? Lance-t-il en scrutant mes lèvres.
-J'te déteste. Soupirais-je.
-Hmm...Ça j'en suis pas si sûr. Mais je veux que tu répondes.
-Sinon quoi ?
Il se mord la lèvre et vient murmurer à côté de mon oreille.
-À toi de me le dire. Qu'est-ce qu'il se passerai ? Joue-t-il en caressant ma lèvre du bout de mon pouce.
-Je te hais.
Il m'embrasse à la limite de ma mâchoire et descend dans mon cou. Sa bouche trace un chemin jusqu'à mes lèvres mais il s'arrête avant de les toucher.
-Alors, qui décide ? Répète-t-il.
-Toi.
-Tu vois quand tu veux.
La main glisse de ma gorge pour se placer derrière mon crane.
Nos baisers n'en finissent plus, je ne veux plus que mes lèvres quittent les siennes. Nos corps se couvrent et se découvrent sans aucune gêne. J'avoue que je n'ai pas la tête à vous détailler nos ébats.
J'ai la tête sur le torse de Dabi qui caresse mon dos nu, quant à moi, j'effleure ses aggraffes du bout des doigts.
-Tenshi...
Je change ma tête de côté pour le regarder. Il a les yeux fermés, une main sur mon dos, l'autre derrière sa tête.
-Hmm ?
-Je t'aime. Murmure-t-il.
-Je t'aime aussi.
Et si cette vie n'était pas si mal en fin de compte ? Et si je pouvais vivre avec Dabi pour toujours ? Juste lui et moi...
Je sens sa main chauffer, mes muscle se contractent pour encaisser l'éventuel brûlure qu'il pourrait me faire.
-Shut...J'vais pas te brûler.
Il adore ça, me rendre vulnérable et craintive. Ça le rends plus fort. Je pense que j'aime ça, être vulnérable. C'est peut-être pour ça que je l'aime.
-Tu es si belle comme ça...Murmure-t-il.
-Totalement nue ? Riais-je.
-Nue, calme, détendue, sur moi...
-D'habitude, tu préfères être sur moi. Me moquais-je.
-Tout dépends de nos activités. Et ne joue pas trop avec mes nerfs sur ses questions là. Tu sais, j'ai une "libido insatiable".
Je ris et ferme les yeux. Je l'entends soupirer de plaisir et se détendre à son tour. Et je m'endors sur son torse.

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant