Chapitre 8

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 — Alors ? Wisha a été sage ? Questionna Mélandrie en retrouvant Kimiri à l'extérieur du palais.

— Lui pas essayer manger moi, répondit-il en haussant les épaules. Toi mettre longtemps !

— Désolée, je n'arrivais pas à trouver quelque chose de convenable pour sortir. Et j'ai mis un peu de temps à chercher un livre sur l'alchimie pour trouver des idées de potions à faire. C'est le prince Amyr qui m'a conseillé celui-ci.

— Maître a vu toi sans moi ? s'inquiéta le petit démon.

— Oui. Je lui ai dit pourquoi tu n'étais pas auprès de moi et ça n'a pas eu l'air de le déranger. Il m'a d'ailleurs donné ça pour aujourd'hui, répondit-elle pour le rassurer en lui tendant la bourse.

Intrigué, Kimiri la prit et l'ouvrit avant de la refermer et lui redonner. Le petit démon semblait étonné de ce qu'il venait de voir.

— Ça beaucoup argent. Toi cacher ça.

Heureusement, contrairement aux autres habits mis à disposition par le prince, celui qu'elle portait avait des poches. Mélandrie rangea donc la bourse dans l'un d'elles, puis se mit en route avec Kimiri. Une main sur le dos de Wisha pour le caresser et une autre pour tenir le livre, la jeune démone se mit à feuilleter l'ouvrage en quête d'une potion qui pourrait intéresser Kimiri.

Pour la première fois, Mélandrie découvrit une autre ville du plan démoniaque que celle dans laquelle elle avait vécu la grande majorité de sa vie. Les constructions étaient majoritairement en terre ou en pierre et très peu comportaient un étage.

Mis à part en terme de densité de population et de nombre de maisons, tout ceci était semblable a ce qu'elle connaissait dans son village. Les démons, imposants comme petits semblaient se côtoyer sans aucune discrimination. Peut-être que cela n'était qu'une impression, mais le fait que ce ne soit pas flagrant était, en un sens, rassurant.

— que penses-tu de celle-ci ? questionna-t-elle au bout d'un certain temps en mettant le livre sous le nez de Kimiri.

Prenant le livre, le petit démon le tourna dans un sens, puis dans l'autre, puis s'attela à déchiffrer les caractères qui se trouvaient dessus. Elle l'avait déjà vu lire, mais son niveau ne devait qu'être très basique.

— Ça pas très utile, remarqua-t-il en rendant le livre.

En effet, ce qu'elle venait de lui proposer pouvait être considéré chez les humains comme du parfum. Il n'y avait aucun avantage mis à part, d'après les écrits, une odeur agréable qui se dégageait de la bouteille une fois remplie de la préparation.

— Quel genre de potion te ferait plaisir ?

— Une pour que moi être fort ! s'exclama-t-il en bandant ses muscles très peu développés.

— Je vais voir s'il y en a une qui n'est pas très compliquée à réaliser dans ce livre, répondit-elle, amusée.

Tout en feuilletant l'ouvrage en quête de ce que Kimiri demandait, Mélandrie arriva au niveau de ce qui ressemblait à un grand marché. Là, les changements se voyaient par rapport à son village. Lorsqu'elle allait chercher les commandes pour sa mère, seul Kal pouvait lui fournir de telles choses. Ici, il y avait l'embarras du choix.

— Toi trouver ? demanda Kimiri.

— Ça n'est pas le genre d'ouvrage où les potions qui t'intéressent sont nombreuses, mais je pense avoir trouvé ce que tu veux.

La plupart des potions de l'ouvrage n'avaient pas d'utilité primordiale. Il s'agissait principalement d'éléments de confort tel que du parfum, un liquide a appliquer sur les vêtements pour éviter les salissures ou encore des changements mineurs d'apparence. Celle qu'elle avait trouvée faisait partie de cette dernière catégorie. Elle permettait, selon ce qui était écrit, d'avoir une apparence plus imposante et une force légèrement supérieure.

Mélandrie Tome 2 : Le plan démoniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant