Chapitre 10

628 40 0
                                    

Après être rentrés à l'appartement, Aizawa me proposa d'aller dormir. Je en ressentait pas de fatigue, alors je lui dit que je préférai regarder un peu la télé. Ma blessure à la jambe me lançai un peu quand je marchai, mais ça allait. J'eus à peine le temps de m'assoir sur le canapé qu'une petite boule de poil noire fonça sur moi. Onyx émit plusieurs miaulement, comme si mon absence l'avait inquiété.

Toi : Eh ça va, je suis là, dis-je en le caressant.

Je le pris dans mes bras pour lui faire un bisou sur sa petite tête. Aizawa, qui se trouvait derrière le canapé, se pencha au-dessus de mon épaule pour le caresser à son tour. Je sentis ses cheveux effleurer mon bras, et cela me fit frissonner. Il sembla le remarquer, car il me dit :

Aizawa : Tu as froid ? Tu veux que j'aille te chercher une couverture ?

Toi : Non ça ira, c'est juste ma jambe qui me faire encore mal.

Je ne mentais pas vraiment, je cachais juste une partie de la vérité. Il n'avait pas besoin de le savoir après tout. Il se releva pour venir s'assoir à l'autre bout du canapé.

Aizawa : Hier soir je ne t'ai pas demandé pour te laisser tranquille, mais j'aimerais savoir ce qu'il s'est passé. Cette personne ne semblait pas être un vilain, mais il t'a agressée volontairement. 

Je restai silencieuse. Cet homme avait ravivé une blessure en moi qui commençai tout juste à guérir.

Aizawa : Écoute, je peux comprendre que ce soit difficile pour toi, mais une personne qui t'agresse comme ça dans la rue, ce n'est pas anodin, déclara-t-il en posant sa main sur mon épaule. J'ai bien compris que c'était relié à ton passé, mais il va falloir m'en parler, je dois comprendre ton histoire. Si jamais ça venait à se reproduire...

Il ne finit pas sa phrase, mais je compris. Cette situation l'inquiétait. Si il ne s'était pas inquiété pour moi, je serais peut-être morte à l'heure qu'il est et il s'en serait voulu. Je pris une grande inspiration.

Toi : Je ne sais pas si tu as entendu parlé de l'accident de Mirkano.

Il réfléchit quelques secondes.

Aizawa : Oui, tout le monde en a parlé, mais les circonstances de l'accident sont restées floues. Beaucoup de personnes y sont mortes, héros, vilains et civils confondus. Il n'y a eu que peu de témoins, et aucun n'a de souvenirs de l'accident.

Toi : Eh bien, cet accident, c'est moi qui l'ai causé. C'est moi qui ait tué ces personnes, et mes parents avec. 

Il ne dit rien, mais je sentis son regard sur moi. Il devait s'interroger sur comment une apprentie héros a pu éliminer autant de personne, et surtout pourquoi.

Toi : J'étais en apprentissage dans l'agence de mes parents. Nous étions sur une enquête compliquée, incluant des vilains redoutés. Un jour, alors que nous enquêtions à Mirkano, nous nous sommes retrouvés face à eux. Beaucoup de civils étaient présents, je devais les évacuer. Mais à un moment, trois civils ont été pris en otages. Mes parents m'ont tout de suite demandé de les aider, j'ai donc utilisé mon alter pour brouiller leurs pensées. Malheureusement, un des vilains tira sur ma mère, la blessant gravement. C'est à ce moment-là que mon alter commença à prendre le dessus sur mon esprit. J'avais la rage. Envers les vilains, mais aussi envers moi-même de ne pas avoir perçu celui qui avait tiré. Il était caché plus loin, nous ne l'avions pas vu au début. Mais j'ai perdu le contrôle quand il a commencé à tirer sur des civils. Des civils que je devais évacuer. De là, je ne me souviens plus de rien. Je me souviens juste m'être en quelques sortes "réveillée" à genoux, en plein milieu du lieu, couverte de sang, entourée de corps sans vie, certains décapités, d'autres démembrés et les bâtiments en feu. Puis je me suis évanouie et retrouvée à l'hôpital. C'est là qu'on a découvert mon troisième alter. Je l'ai utilisé sur des personnes qui arrivaient blessées à l'hôpital. 

Tu vivras (Aizawa x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant