Abigaëlle, la gamine capricieuse

☆Chapitre 12☆

Un silence s'installa dans la pièce. Xavier regarda son invitée d'un air stupéfait.
-Non, ce n'est pas possible.
-Oui c'est possible. Si j'avais su que c'était de ma sœur que vous parliez en ces termes, je vous aurais déjà dit ce que je pense de vous.
-Vous êtes...
-Oui?
Xavier lui jetta un regard méprisant et quitta la salle.
-Evan, s'écria Chaïma, fais quelques choses, cette fille vient de me frapper.
-Si tu me le permets Chaïma, tu mérites amplement cette gifle.
-Oh! fit-elle scandalisé. Espèce de goujat! Et toi Stanley, comment te sens-tu d'avoir emmener cette femme ici pour insulter ton oncle. Après tous qu'il a fait pour toi...
-Ça suffit Chaïma.
-Xavier n'aurait pas dû parler ainsi de Maëva, fit remarquer Juliette. Je comprends Maïssa, elle défend tout simplement sa famille.
-Tu ferais mieux de défendre ton mari, Juliette...
-Tu ne donnes pas d'ordre à ma mère Chaïma.
-Et je peux savoir ce que vous reprochez à ma sœur? demanda Maïssa.
-A cause de votre sœur, mes fiançailles ont été annulé, elle m'a séparé de mon homme.
-Chaïma, je t'ai déjà dit que Maëva n'a rien à voir avec notre rupture.
-Bien sûr que si! Elle est la seule responsable. Je maudis le jours où Xavier s'est mis en tête l'idée d'obtenir la garde de cette gamine.
-Tu parles de ma nièce Chaïma, lança Evan d'une voix menaçante. Attention à la façon dont tu parles d'elle.
-Et de ma petite-fille, renchérit sa mère.
-Bien sûr, répondit Chaïma d'un ton ironique. Et Evan s'est servi le prétexte d'obtenir la garde de cette gamine par le dialogue pour se glisser dans le lit de cette...
Un regard menaçant de Maïssa l'arrêta.
-Tous ça est de ta faute Juliette. Tu voulais récupérer la progéniture de ton fils disparu et ça a coûté mes fiançailles. Tu aurais dû être de mon côté, fit-elle en éclatant en sanglot.
-Evan, reconduis Chaïma dans sa chambre s'il te plaît, dit sa mère.
Maïssa suivit le couple du regard.
-Elle joue très bien la comédie, marmonna Maïssa.
-Ça suffit, lui dit Stanley. La situation est déjà assez compliquée...
-Tu as raison Stanley, dit son oncle en faisant son apparition. Je ne veux pas que cette femme reste une minute de plus chez moi.
Stanley alla répliquer mais Maïssa l'arrêta.
-Moi non plus, je n'ai pas envie de partager le même air que toi, un homme qui n'a aucun respect pour les femmes.
-Tonton si Maïssa part, je pars avec elle.
-Non, toi tu restes ici Stanley.
-Si je reste, elle reste aussi.
-Tu veux me désobéir Stanley? Après tout ce que j'ai fait pour toi.
-Merci tonton mais je crois que j'ai assez payé cette dette morale que j'ai envers vous. Maïssa est ma future femme et je ne peux pas l'abandonner.
-Alors tu la préfères à nous qui est ta famille. Nous qui avons pris soin de toi.
-Merci tonton. Je ne peux pas rester redevable envers toi pour toute la vie. Et je trouve que tu as une très mauvaise opinion de Maëva. C'est une fille gentille et très respectueuse.
-Sortez! cria t-il.

-Restes avec moi cette nuit Evan, supplia Chaïma en l'enlaçant.
-Non, je ne peux pas, dit-il en la repoussant doucement.
-Pourquoi Evan? Je t'aime.
-Ne rends pas les choses plus difficile Chaïma.
-Je ne peux pas vivre sans toi Evan. Je te désire tellement.
Elle l'embrassa sans qu'il voit venir son geste. Il la repoussa plus fermement et la garda à distance de lui.
-Pourquoi tu fais tous ça Chaïma? Tu sais très bien que j'ai déjà une autre femme dans ma vie.
-Celle qui déteste ta famille?
-Qui t'a dit ça?
-Personne. Lâches-moi.
-Qui t'a dit ça Chaïma?
-Je t'ai déjà dit de me lâcher, s'écria t-elle.
-Bien. Je te souhaite une excellente soirée Chaïma.
-Attends...
-Non.

Arrivé au salon, il ne remarqua que sa mère dans le salon.
-Où sont les autres?
-Ils sont partis.
-Pourquoi?
-Ton père.
-Bien sûr.
-Tu le savais?
-Est-ce que je savais quoi maman?
-Que cette fille qui est la fiancée de ton cousin était la sœur de Maëva?
-Oui maman, je le savais.
-Et pourquoi tu ne m'avais rien dit?
Evan haussa les épaules.
-Pour rien maman.
-Mais Evan on aurait pu éviter cette scène humiliante que nous venons de subir.
-Oui, mon père était grotesque et s'est mal comporté avec Maïssa. Bon je m'en vais maman maintenant. A quelle heure ma sœur arrive demain?
-Vers les dix heures. C'est toi qui vas la chercher?
-Oui. Bonne soirée maman.
-Bonne nuit mon fils.