Lorsque j'ouvre les yeux, je suis dans une chambre que je ne reconnais pas. Je me frotte les yeux pour essayer de bien me réveiller mais je suis toujours aussi fatiguée. Je me lève du lit et remarque que je suis toujours habillée comme lorsque j'étais avec Khalil. La bonne nouvelle c'est que ça n'a pas l'air d'être l'hôpital.
Je sors de la chambre et visite l'appartement. J'arrive au salon et découvre des photos encadrées sur une étagère. Je m'approche et remarque le paysage délabrée en fond. Je reconnais Khalil sur les photos grâce à ses yeux. Il avait déjà ce même regard profond.
Je reconnais sa mère sur quelques photos à ses côtés. Mais la photo qui m'interpelle le plus, c'est celle d'un homme qui a sa main posé sur la tête de Khalil qui devait n'avoir qu'environ 4 ou 5 ans. J'attrape la photo pour mieux la regarder. Est-ce que ce serait son père ? Ils ont les mêmes yeux et actuellement, Khalil lui ressemble vachement.
Je repose la photo et me dirige cette fois vers la cuisine. J'observe la pièce et me mets à la fenêtre pour prendre l'air lorsque je vois la camionnette de Khalil se garer et lui-même qui en sort.
- Khalil !
Je lui fais des signes de main et il lève la tête surpris vers moi. Il me fait des signes pour que je rentre ma tête mais je me contente de lui sourire. Ce n'est qu'après que je vois le groupe de gars posé devant l'immeuble que je comprends que je viens de m'afficher. Tant pis. Alors que je ferme la fenêtre, je vois Khalil en train de se gratter l'arrière de la tête et de les saluer. Ah ça veut dire qu'il est gêné.
Je vais me poser sur le canapé et attends qu'il arrive. Même pas une minute plus tard, il rentre dans l'appart' avec un sachet écrit dessus « Pharmacie ». Il me le tend et s'assoit en face de moi.
Khalil : Des médicaments. Prends-les et repars te reposer.
- J'ai dormi longtemps ?
Khalil : Environ trois heures. J'ai essayé de te réveiller quand on est arrivés mais t'étais tellement ko que tu te réveillais pas.
- Tu... tu m'as porté ?
Khalil : J'étais obligé. Crois pas ça m'a fait plaisir aussi.
- J'ai rien dis.
Je regarde les médicaments avec attention sans pour autant vouloir les prendre.
Khalil : Vas-y va dormir, je te réveille ce soir et je te dépose. Tu réussiras pas à te reposer chez toi alors fais-le ici, chez moi.
Je le regarde et je sens que je suis en train de rougir. Lui ne me regarde pas dans les yeux. Il fait semblant d'être sur son téléphone. Je souris et le remercie avant de repartir m'allonger sur son lit. Je pense à la photo de Khalil et son père. Je suis sûre que cette photo a été prise en Palestine, avant qu'il n'arrive en France.
Khalil n'a jamais parlé de son père. Il ne parle déjà pas de sa famille. Je sais qu'il a sa mère et ses sœurs mais je n'ai jamais vu son père. Est-ce qu'il serait resté en Palestine ? Je pars tellement loin dans mes pensées que je finis par m'endormir.
Je suis réveillée le soir par Khalil.
Khalil : Viens suis-moi.
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Dana : Jusqu'au bout de mes rêves
Romance« Dessiner c'est ma thérapie, mon seul échappatoire. Sans le dessin, je ne serais pas la Dana d'aujourd'hui qui tente de garder le sourire malgré les dures épreuves de la vie, et qui est persuadée qu'elle peut y arriver si elle se donne à fond. Dess...