Chapitre 23

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Chapitre 23

Je suis chez moi, j'ai la tête ailleurs. Au lieu de réviser car c'est la dernière ligne droite pour avoir mon diplôme, je suis en train de penser à Khalil. Il m'a demandé de l'épouser et j'ai dit oui. C'est vrai qu'on est ensemble depuis peu et que sa demande peut paraître précipité au vue de notre relation mais ça me dérange pas. Au contraire, j'avoue que ça me rassure. J'ai pas spécialement peur de l'engagement. J'ai toujours su que lorsque je serais avec quelqu'un, ce serait directement pour du sérieux. J'aurais pas pu rêver mieux que Khalil.

C'est fou ce qu'Allah nous réserve. Qui aurait cru que je reverrais Khalil plus de 10 ans après son départ, qu'on tomberait amoureux et qu'il me demanderait de devenir sa femme ?

Comme quoi, on sait jamais de quoi demain est fait. Durant des années j'ai vécu ma vie sans lui, sans penser une seule seconde que je le reverrais.

Ce qui est encore plus fou, c'est qu'avant de le revoir, j'ai rêvé de lui. SoubhanAllah, Allah fait vraiment bien les choses. Est-ce que si je n'avais pas rêvé de lui, je l'aurais reconnu à l'exposition ? Est-ce que j'aurais fait attention à lui ? Est-ce que j'aurais persévérer pour garder contact avec ? Allahu a3lem.

J'ai la tête dans les nuages. Je réfléchis à tout ça quand Ayline entre dans la chambre. Elle me voit devant mon bureau, mes cahiers ouverts mais complètement ailleurs.

Ayline : Tu fais quoi ?

– Hein ? Euh... je révise pourquoi ?

Ayline : A d'autres ! Tu révises pas du tout là.

– Bref tu me veux quoi ? Pourquoi tu me déranges ?

Ayline : Anne veut te parler.

– Anne ?

Ayline : Oui, elle est dans la cuisine elle m'a dit de t'appeler.

– Qu'est-ce t'as fait ? Tu lui ‎as dit quoi ?

Ayline : Mais rien ! Pourquoi direct tu m'accuses ?

– Ouais ouais c'est ça.

Je sors de la chambre pour rejoindre ma mère dans la cuisine. Elle est debout en train de préparer à manger.

– Pourquoi tu cuisines ? On allait le faire avec Ayline, te fatigue pas.

Anne : C'est bon c'est rien. C'est encore ma cuisine, je fais à manger si je veux.

– Oui mais anne t'as besoin de repos.

Anne : Ça me repose de pouvoir nourrir ma famille.

Je ne dis rien et m'adosse sur le plan de travail à côté d'elle.

– Ayline m'a dit que tu veux me parler ?

Anne : Oui, viens assieds-toi.

Elle s'assoit sur la chaise en face de la table alors je fais de même.

Anne : Dana, je suis plus en très bonne santé. Ça date pas d'hier mais ces derniers temps c'est de plus en plus compliqué. Ils arrivent pas à trouver ce que j'ai mais je sens que je suis très malade.

– Oui je sais tout ça anne mais ça va aller inshAllah.

Anne : InshAllah. Tu sais ce que j'aimerais ? Connaître la joie d'avoir des petits-enfants.

– Anne...

Anne : Je te demande pas d'en avoir tout de suite et honnêtement je sais même pas si je serais encore en vie d'ici-là.

Dana : Jusqu'au bout de mes rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant