Quatre

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Je rentre dans mon appartement, après mon rituel sur le paillasson.
Personne.

Comme d'habitude.

Je traine des pieds jusqu'à ma chambre, tout au fond du couloir, en face des toilettes.

J'entrouvre ma porte, mais merde, j'ai pas penser à Michael Clifford en l'ouvrant, je dois recommencer.

Je ferme ma porte en vitesse et me concentre sur Michael Clifford dans ma tête, avant de finalement ouvrir ma porte à nouveau, tranquillisée.

Je fais quatre pas devant le seuil de ma porte, avant de rentrer dans la pièce tout en pensant au five seconds of summer, observant chaque recoin de la petite pièce de peur que quelqu'un ne se soit introduit à l'intérieur lors de mon absence.

Quelqu'un ou quelque chose...

Comme une créature, maléfique. Sale comme Queudever, horrible comme un géant et puant comme un troll.

J'ai peur.

Ou alors, les rails de la maison hantée de sont installée ici, elles vont me refaire le parcours dont j'ai si peur.

Mais je fermerai les yeux.

Non, elles me mettrons des pinces pour que je garde les yeux ouverts pendant tout le trajet, les sorcières de derrière la petite voiture.

Elles me tueront.

Mais n'importe quoi, arrêté de dire de la merde...

J'en ai marre.
*
Je suis assise sur mon lit, mes écouteurs toujours dans les oreilles.

Je dessine, sur une feuille blanche et un crayon vient tracer des traits gris sur ma feuille.

Soudain, je me met à rire seule. Toute seule.

Je ne sais pas pourquoi.

J'ai l'impression de ne pas rire. Je crois que ce rire sort de ma bouche seul. Ça n'est même pas moi qui ris.

Je tends ma main devant mon visage et me frappe avec violence, stoppant mon fou rire.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

Le stress, sûrement.

Je dépose mon crayon sur le visage que les traits avaient commencés à formés, et me prends la tête entre les mains.

Je n'ai pas regarder l'œil gauche de mon dessin avant de mettre ma tête entre mes mains, je dois recommencer.

Je relève ma tête, faisant danser des mèches roses pâles devant mes yeux.

Je regarde attentivement l'œil gauche de la femme de tenant sur ma feuille, et essaye d'imaginer Luke Hemmings dedans.

Ça y est, je peux mettre ma tête dans mes mains.

J'en peux plus.

J'ai envie de crever.

Je tourne légèrement ma tête vers mon bureau, cherchant mon aiguille des yeux.

Je dois le faire. Je dois me faire du mal.

J'aime ça, ça m'excite.

Mais je ne vais pas prendre l'aiguille pour le moment.

Je tends ma jambe gauche, enfermée dans mon jean noir, avant de la tâter de ma main pour trouver l'endroit de mon hématome.

Je me le suis fais de façon très bête. Je suis tombée et mes clefs étaient dans ma poches.

Mais maintenant il me sert, ce stupide bleu géant.

J'appuie légèrement dessus, ma jambe me lance.

Mon index s'enfonce dans ma cuisse charnue. Je suis énorme en plus de ça.

Ma jambe me fais atrocement mal, je renforce la pression avec trois doigts qui appuie lourdement sur ma cuisse, s'enfonçant dans ma chair violette, je dois continuer, je dois aller au maximum de douleur.

Ma jambe me fait de plus en plus mal, j'ai une furieuse envie de la détendre et de donner une multitude de coups avec, mais je ne peux pas, je dois continuer, mes doigts s'enfonçant de plus en plus dans ma cuisse, perçant de plus en plus de vaisseaux sanguins, agrandissant mon hématome débile.

Je ferme les yeux et me laisse aller contre mon lit, ma tête frappant violemment le mur, faisant glisser mes écouteurs.

Le silence.

Le rien.

Et ma jambe qui me fait mal.

Et mon bras que je sent le long de mon corps, apaisant la douleur de ma cuisse.

J'entrouvre les yeux, pensant très fort à Ashton Irwin, sinon je vais mourir.

Je regarde ma jambe, toujours cachée par mon jean, et un sourire fend mon visage cerné.

J'ai affreusement mal, et j'ai mal au cœur, j'ai envie de vomir.

Je tends le bras vers mon bureau, et attrape doucement l'aiguille, avant de la ramener près de mon visage.

J'observe un instant ce bâton de métal étincelant, piquant.

Mon sourire s'élargit, et je prends l'aiguille entre mon pouce et index, relevant la manche de mon sweet.

Je fais parcourir l'aiguille sur mon bras, laissant des marques blanches le longs de mon avant-bras.

Je trace un trait en appuyant plus fort, ce qui laisse un longue marque rouge, sans laisser apparaître le sang.

Mais je veux du sang.

J'en ai besoin.

Il faut que ça saigne, il faut que je vois perler le sang sur ma peau.

Je sais très bien qu'avec cette aiguille, ça n'atteindra pas les veines.

Le sang proviendra seulement des vaisseau sanguins de sous la peau.

Mais je le veux, je veux saigner, je veux avoir mal.

J'en ai tellement besoin.

Je repasse plusieurs fois sur la coupure, laissant à chaque fois un trait plus rouge, jusqu'à ce qu'arrive enfin la première goutte de sang.

Ça y est. Un vaisseau sanguin à pété.

Prise dans ma gloire du sang, je ne fais plus attention, quand je sens une douleur encore plus atroce me transpercer le bras, j'ai l'impression qu'à la peau a été brûlée au fer rouge.

Je regarde mon bras, et me rends compte que j'ai percé mon bras trop fort, sur les lignes rouge perlantes de mon sang se dessine une ligne écarlate, beaucoup plus épaisse que les autres, celle-là dont la douleur est beaucoup trop intense, je n'arrive plus à respirer, mon cœur bat la chamade, j'ai l'impression qu'il va exploser, j'ai la nausée, je vais mourir, je transpire, j'ai mal.

Le sang qui coule est plus épais.

Plus rouge.

J'attrape mon bras de mon autre main et étire la peau de chaque côté, les coupures encore fraîches s'écartent d'un coup, laissant le sang s'échapper en plus grande quantité.

La putain de coupure est profonde.

Trop profonde.

Merde.

J'ai mal.

~

Ho hey.

Pas de note d'auteur aujourd'hui.

Non je rigole (c'était drôle hein)...

Bref, ça va avancer hein, don't worry.

J'espère que vous avez passé une bonne lecture, et vous passerez de bonne vacances aussi.

Si ça interesse quelqu'un, je me suis teins en blond et c'est dégueulasse... Ca interesse personne ok #vietavie.

Bonne fin d'après midi de la journée (lawl).

ParanoiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant