Chapitre 12 : La préparation

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L'image du directeur disparut juste après que Vincent ait finit sa phrase. Personne ne bougea pendant quelques secondes. Puis Vincent se tourna vers Cathy :

- Tu as plus d'infos sur Reed ? demanda-t-il.

- Oui bien sûr regarde, répondit-elle en lui tendant une feuille.

Vincent saisit les infos et ses camarades s'approchèrent de lui pour pouvoir lire en même temps. Une photo faisait partie du dossier. Un homme au visage fin, les yeux d'un vert émeraude, les cheveux courts, le front dégagé. Il ne souriait pas, les yeux légèrement plissés, il n'avait pas un visage très amical. Léna leva la tête de la feuille.

- Il est plutôt beau gosse non ? demanda-t-elle à l'adresse du groupe.

- Ouais ça va, dit Marie en souriant, qu'est-ce t'en dis Louis ?

- Oh tu sais, moi les mecs c'est pas trop mon truc, répondit-il en rigolant.

Tout le monde fit de même. L'atmosphère était détendue, toute l'équipe souriait. Vincent se reconcentra avant tous les autres, épluchant le dossier. Tous firent de même au bout d'un moment. Soudain, Maël leva un sourcil, surprit, en lisant la fiche.

- Apparemment c'est en ancien de Fox, pas étonnant qu'il en sache un rayon.

- Fox n'a pas que des amis, informa Stéphane, et il veut justement éliminer Reed car il en sait trop sur lui et ses projets. Reed est malin, malin mais avide, il voudra vendre des infos précieuses aux adversaires de Fox. Il les vendra très très chères.

- Nous voulons aussi capturer Fox, ajouta Cathy, si il vient à se faire tuer à cause des infos achetées, il sera plus difficile d'atteindre ses alliés. Et ses ennemis.

Le groupe acquiesça et Vincent rendit le dossier.

- Bon... Plus que quelques semaines avant le Grand départ, dit-t-il en souriant, nous serons prêts.

Les jours passèrent, la mission ne préoccupait pas trop les membres de l'équipe. Les devoirs se faisaient de plus en plus nombreux, Mrs.Parker était toujours en colère contre Vincent qui ne cessait d'arriver en retard en cours. En fait Mrs.Parker était constamment acharnée quand il s'agissait du groupe d'amis, toujours à vouloir trouver quelque chose à leur reprocher.

- J'aimerais vraiment lui lancer un ciseau dans son petit chignon tout pourri histoire de lui faire comprendre qu'on en à marre qu'elle nous suive, dit Léna.

- C'est vrai que ce serait marrant, dit Vincent en prenant ça pour un défi, chiche au prochain cours on le fait. Mais avec un stylo, s'empressa-t-il d'ajouter en voyant Marie s'affoler.

- Ouais bonne idée, répondit Léna en faisant un clin d'œil à son ami, mais il faudra qu'elle soit assez prêt de toi, j'ai peur que tu n'arrives pas bien à viser, ajouta-t-elle en se moquant de lui.

- Par contre toi je vais pas de rater !

Il lui passa rapidement le bras autour des épaules, et lui frotta la tête avec son poing, tout en continuant à marcher. Les autres étudiants les regardaient passer comme s'ils étaient des extraterrestres, s'écartant de leur chemin pour les laisser passer. Au bout de quelques mètres, Vincent percuta quelqu'un de plein fouet (il était trop concentré à gratter le crane de sa camarade) et à son plus grand malheur, ce fut Mrs.Parker. Louis, Marie, Maël et d'autres élèves avaient vu la scène. Léna se redressa, essayant d'aplatir ses cheveux, et Vincent voulut s'excuser auprès du professeur mais n'eut pas le temps.

- ON NE VOUS A JAMAIS APPRIS A MARCHER CORRECTEMENT ? hurla Mrs.Parker, DANS TOUTE MA CARRIÈRE, JAMAIS UN ÉLÈVE NE M'A PERCUTÉE ! CE SERA DEUX HEURES DE RETENUE POUR TOUS LES DEUX (oulala, dit Louis entre ses dents) JE VEUX VOUS VOIR TOUS LES DEUX DANS MON BUREAU CE SOIR ! ET TACHEZ D'ARRIVER A L'HEURE !

Elle traça sa route après avoir fini. Vincent regarda Léna en souriant et mima un lancer de stylo en direction du professeur. Ils se mirent à rire jusqu'à  leur arrivée dans la salle de classe où ils avaient cours.

La mission était planifiée pendant les vacances scolaires, l'excuse auprès des parents pour justifier l'absence de leurs enfants fut un stage en France visant à étudier la culture et l'architecture française (le truc dont tout le monde se fout en fait, commenta Maël à Stéphane qui leur expliquait). La date approchait à grands pas. Le stress du groupe augmentait de jour en jour. Et le jour J arriva : Chaque parent avaient accepté le stage. Les adolescents firent leurs "adieux" et les parents ne comprenaient pas pourquoi leurs enfants étaient si tendus (il faudrait leur avouer un jour, songea Louis). Tous se retrouvèrent au sous-sol de chez Marie pour se préparer.

- Bien, commença Cathy en présentant une table avec tous leurs gadgets et armes disposés dessus, vous serez munis de vos Walter PPK silencieux, Karambit, IEM, lentilles infrarouges, bombes soporifiques et d'une oreillette. Au cours de cette mission, vous serez en contact direct avec nos agents francophones (ils parlent l'anglais ne vous inquiétez pas, ajouta Stéphane) si vous avez besoin de renseignements sur le terrain. Vous devez impérativement ne pas vous faire repérer et garder Reed en vie. Si il se fait tuer, quittez immédiatement les lieux. Une fois la cible sécurisée, une voiture viendra vous récupérer. Vous avez tout compris ? Infiltration, élimination de la garde, pénétration dans la maison, vous localisez Reed, vous le capturez par tous les moyens et vous le faites sortir.

- Et comment nos armes vont être transportées ? demanda Léna.

- Elle vous attendent déjà en France.

Un long silence s'installa dans la pièce. Il fut brisé quelques secondes plus tard par Stéphane :

- Votre avion vous attend à l'aéroport, il ne demande qu'à partir.

Une fois embarquée dans l'avion, Marie laissa couler quelques larmes sur ses joues et Maël alla la réconforter. L'avion avait décollé depuis déjà plusieurs heures et tout le monde dormait confortablement. Il atterrit le 26 février à Paris, vers 9h00 du matin. Les Criminal hunters étaient en pleine forme mais la mission n'était que le lendemain. Ils laissèrent leurs affaires au Quartier Général français et allèrent se balader dans la ville pas loin du lieu de la mission. Une très grande demeure était installée sur une petite colline. Elle était entourée d'un grand mur en pierre et un portail noir servait d'entrée. Un énorme jardin occupait une place imposante, il y avait quelques grands arbres et une pelouse verte qui brillait au soleil. En fin de journée, ils retournèrent au QG pour se préparer au lendemain.

Criminal huntersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant