Chapitre 17 : Explications

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Vincent regarda tristement Frank s'éloigner peu à peu jusqu'à disparaitre. Louis, Jérémy et Marie regardaient Léna et Vincent. 

- Enfin sérieux, dit Jérémy, qu'est-ce qui vous a pris ? 

- Tu vas pas non plus nous faire la morale comme Cathy hein ? s'exclama Léna agacée. 

- Mais Jérémy dit pas ça pour t'énerver Léna, expliqua Marie, il veut te dire que votre attitude nous a foutu la trouille. On savait plus où vous étiez tous les deux ! On s'est inquiété... On tient à vous... Nous sommes une famille... Si il arrive à quelque chose à quelqu'un... Tu comprends ? 

- Oui... répondit-elle tristement, désolée... 

- T'excuse pas Léna, c'est moi qui t'es embarquée dans tout ça et j'aurais pas dû... 

Un silence pesant s'installa dans le panier à salade. Louis s'approcha en souriant de Vincent et lui chuchota, assez fort pour que tout le monde puisse entende : 

- Une balade dans Paris, t'es sûr de l'emballer avec ça. 

Toute l'équipe se mit à rire et Léna prit discrètement la main de Vincent. Le garçon lui sourit, montrant qu'il ne s'y opposait pas.  

Ils arrivèrent au QG de longues minutes plus tard. Cette fois, personne pour les applaudir ou les soutenir. Vincent et Léna appréhendaient beaucoup leur entrevue avec Mr Quinn. Ils furent escortés par leurs propres amis. Le duo avait des habits de ville et les autres leur tenue de combat, ils avaient l'impression d'être des prisonniers. Le groupe traversa la salle commune et se dirigea vers le bureau du directeur. Cathy était à la fois furieuse et préoccupée par le sort que Mr Quinn leur réserve. Les agents arrivèrent devant la porte du bureau. 

- Ne lui répondez pas, informa Cathy à Vincent et Léna, ne répondez que quand il vous en donne l'autorisation. 

Elle poussa la porte et les fit entrer. Le pièce n'était pas très éclairée et elle empestait le cigare. Léna toussa légèrement en entrant et Vincent se frotta les yeux car de la fumée stagnait encore devant l'entrée. Un bureau en bois était devant eux, un homme en blanc derrière, assit sur un siège de cuir. 

- Mettez-vous à l'aise, dit Mr Quinn en leur montrant deux sièges devant lui. 

Léna et Vincent s'assirent, attendant qu'il parle. Il y eu un long silence, le directeur pris un cigare et l'alluma. Il tira une bouffée avant de commencer : 

- Donc si je résume bien, vous vous êtes donnez l'autorisation de sortir du QG alors que l'agent 46 vous l'avait formellement interdit... Je me trompe ? 

- Non en effet, nous avons désobéi, répondit Vincent en baissant la tête. 

Bien... dit Mr Quinn de sa voix grave, il faut que je vous explique comment ça marche ici... 

Il se leva, dominant les deux jeunes Criminal Hunters de toute sa hauteur, contourna son bureau commença à expliquer : 

- Vous avez été recrutés par le plus grand des hasards, en général on recrute des agents à l'armée. Vous étiez de simples étudiants comme on en voit tout les jours. Les agents 45 et 46 vous on pris parce qu'ils n'avaient pas d'autres choix. À part celui de vous tuer (Vincent et Léna se regardèrent, inquiets) pour qu'aucun de vous ne parle de ce qu'il vu. Évidemment, leur fille faisant partie du groupe, ils ne pouvaient se résigner à l'abattre. Le lendemain de votre découverte, ils m'ont contacté pour me demander quoi faire de vous (il désigna les deux étudiants) et des autres. Je leur ai rappelé immédiatement ce que je viens de vous dire et il ont eu PITIÉ (les deux sursautèrent) de votre petite bande d'amis ! Ils m'ont supplié de trouver une autre alternative et je leur est donc ordonné de vous engager mais à condition qu'ils vous apprennent le minimum de ce que doit savoir un Criminal Hunters, mais ils m'ont désobéi... La mission de l'aéroport était pour vous une mission suicide, aucun de vous n'aurez dû s'en sortir... 

Criminal huntersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant