Chapitre 3

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"Maman ? Où est-ce que t'es ?
- Je ne veux pas être blessante chérie mais tu n'as que 2 pièces ici, alors si tu ne me vois pas dans l'une c'est que je suis dans l'autre.

Je me dirigeai vers ma chambre d'où venait la voix moqueuse de ma mère. Je la vis en train d'arranger rapidement ses affaires pour la nuit juste à côté de mon lit. Et là, dans mon armoire à la vue de tout le monde, trônait ce fichu paquet avec les lettres effrayantes en capital "fumer tue". C'est surtout ma mère qui va me tuer si elle le voit.

J'essaie de m'approcher innocemment de l'armoire tandis que ma mère a le nez dans son petit sac de voyage et qu'elle me pose un tas de questions sur ma journée. Je m'empare rapidement juste à temps du paquet de cigarettes alors que ma mère lève soudainement les yeux vers moi avec un grand sourire, prête à poser une autre question. Mon sang se glace lorsque je vois ses sourcils plonger dangereusement vers le bas.

"Dis-moi... Dit-elle en s'approchant lentement de moi."

Dans mon dos, je tiens le paquet dans ma main qui se met à trembler comme si j'avais Parkinson. Je me sens si coupable, autant que si c'était moi qui fumais.

Elle se tient enfin devant moi avec un regard toujours aussi inquisiteur. Soudain, elle met ses mains de chaque côtés de mon visage pour finalement me dire :

"Tu as l'air vraiment essoufflée, tu as couru ?"

Mon cœur retrouve son rythme cardiaque normal en quelques secondes. Ma main se décontracte. Je réponds d'une voix encore tremblante d'émotion :

"Oui... Je-je j'ai pas rangé mon appart, j'avais un peu peur de ta réaction.
- Chérie, il ne faut pas s'en faire pour si peu, je sais que tu as beaucoup de travail.
- Je vais m'occuper de tout ça pendant ton rendez-vous, répondis-je en riant nerveusement.
- Le rendez-vous... Ah oui, je suis en retard ! ''

Elle s'empresse d'attraper son sac à main, me plaque un baiser sonore sur la joue et sort en trombe de la pièce. C'est uniquement lorsque j'entends la porte d'entrée se refermer que je peux  à nouveau respirer calmement. Je fixe la fameuse petite boîte qui m'avait créé tant de frayeurs.

"Je vais me dépêcher de t'expédier chez ta propriétaire et elle se debrouillera avec ses parents..."

Je soupire en glissant le paquet dans une petite boîte qui se ferme à clé. Ceci étant fait, je récupère mon sac que j'avais balancé, en arrivant, sur le canapé. Je commençai à le fouiller pour en sortir mon petit carnet de dessins. Après tout j'avais une œuvre à achever et j'avais cruellement besoin de me détendre, la vaisselle pouvait attendre quelques minutes ( oui c'est ce que je m'étais déjà dit il y a 2 jours).

Cependant ma panique reprit vite le contrôle sur moi alors que mes doigts n'effleuraient aucune couverture lisse dans mon sac. Je vidai fébrilement son contenu sur ma petite table de salon... Aucune trace ! Je sentis des larmes d'angoisse me monter aux yeux face à ma terrible découverte.

Si ce carnet était pour moi très spécial, il était aussi très personnel. Je n'ai jamais montré mes dessins à qui que ce soit et maintenant n'importe quel inconnu pouvait y avoir accès. Il était toujours avec moi et je n'avais jamais jugé utile d'y inscrire mon adresse ou au moins mon nom. Je me laissai tomber sur le canapé, impuissante et vidée de toute énergie.

Puis un sentiment de détermination passa dans mon regard.  Je n'allais pas abandonner aussi facilement. Même si c'était le président de la Corée du Sud qui l'avait, j'étais prête à le récupérer.

De toute façon, j'habite un quartier des plus calmeset ce sont majoritairement des femmes de la soixantaine d'années qui viennent au café. Je suis sûre qu'une agréable petite mamie l'a ramassé et rendu au comptoir. Je commencerai à aller enquêter au café dès demain..

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Sorry, pas trop de Seventeen dans ce chapitre. Mais c'est juste le début... 😏 J'espère que ça continue de vous plaire..

BISOUS BISOUS ❤️

13 paths to one homeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant