Chapitre 4

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En arrivant chez lui, Derek trouva madame Williams devant sa porte, elle n'avait pas osé entrer dans l'appartement pour ne pas gêner le travail des policiers qui viendraient enquêter sur ce cambriolage. Le loup la remercia de l'avoir prévenu et la poussa gentiment à rentrer chez elle.

Il ne voulait pas être impoli, mais l'odeur de sang et de poudre qui venait de chez lui le faisait paniquer intérieurement. À peine, la vieille femme commença à monter l'escalier pour rentrer chez elle qu'il fonça à l'intérieur, des impacts de balle dans les murs et les meubles, l'odeur de la peur et de la colère se mêlant à celle du sang. Il aurait pu reconnaître l'odeur de la personne blessée entre mille, il avait tant de fois récupéré Stiles en sang.

En avançant, il trouva une première goutte de sang puis une autre, avant de tomber sur une mare de ce liquide rouge. Ses mains n'arrêtaient pas de trembler, il faisait de son mieux pour ne pas céder à la panique, mais plus il étudiait les traces, plus il comprenait ce qu'il s'était produit ici.

Stiles avait reçu une balle près de la table, où se trouvaient les premières gouttes de sang avant de se réfugier derrière le canapé. En suivant la traînée de sang, Derek comprit que le jeune homme avait rampé jusqu'à sa valise, mais elle était encore au sol, un seul des deux verrous ouverts et l'autre plein de sang. Stiles n'avait pas eu le temps d'attraper ses armes. La traînée de sang prenait une autre direction avant de s'arrêter net, il avait dû être traîné puis quelqu'un l'avait porté, aucun doute n'était possible, le jeune Stilinski avait été enlevé pendant son absence.

Stiles se réveilla avec un mal de tête insupportable l'empêchant d'ouvrir les yeux, jusqu'à ce qu'il entende une voix d'homme près de lui. Son regard se posa instantanément sur un plafond qui avait surement était blanc plusieurs années avant, mais qui avait désormais une allure douteuse.

En voulant se relever, il comprit que ses bras et ses jambes étaient attachés, en cherchant à voir ce qu'il se passait, il se rendit compte qu'il se trouvait dans une sorte de salle d'opération, mais pas dans un hôpital plutôt dans ce qui ressemblait à un bâtiment désaffecté. Un homme se tenait près de lui avec un scalpel à la main, la panique s'empara de lui, mais il était impuissant.

Derek cherchait tous les indices qu'il pouvait trouver, mais il n'avait aucune idée de qui pouvait avoir fait ça, depuis qu'ils étaient dans cette ville, aucun d'eux n'avait eu de problème avec des chasseurs ou d'autres créatures surnaturelles.

Il commençait à désespérer quand une musique courte resonna, il chercha près du canapé sans succès jusqu'à ce que le même son se fasse entendre une nouvelle fois, il comprit que ce son venait en réalité de sous le meuble. En le déplaçant, il remarqua l'empreinte sanglante d'une main, comme si Stiles avait glissé sa main en dessous pour y pousser quelque chose.

C'était son téléphone, Derek l'attrapa rapidement et lut le message prévenant de la faiblesse de la batterie. Il chercha frénétiquement le chargeur, Stiles ne l'avait pas laissé là pour rien, il le brancha et le message laissa place au brouillon d'un message, il était seulement écrit "Greg".

Dans le même temps, Stiles hurlait de douleur sur la table métallique à laquelle il était attaché, l'homme près de lui était en train de le torturer. En réalité, il était en train de lui retirer la balle qui s'était logée dans son abdomen, mais une opération sans anesthésie dans un bâtiment dégueulasse relevait de la torture pour Stiles.

- Calme-toi gamin, tu ne vois pas que je te sauve la vie. Cracha l'homme.

- C'est une blague ? Vous m'opérait dans un bouge comme un foutu mafieux dans un film minable et c'est moi qui dois me calmer... la blague... Et franchement vous vanter de me sauver alors que je suis dans cet état à cause de l'un de vous.

Stiles se maudit de ne pas être capable de savoir la fermer quand il vit l'énorme aiguille que l'homme lui enfonça dans le bras en lui disant qu'au moins il ne l'entendait plus. Rapidement tout devint flou jusqu'à ce qu'il perde totalement connaissance.

Derek cherchait la signification du message laissé par Stiles, se demandant même s'il avait vraiment une signification, mais le fils du Shérif était plus malin que ça, il avait forcément fait ce qu'il pouvait pour laisser des indices, c'était à Derek d'arriver à les comprendre. Il entreprit de fouiller dans toutes les affaires de Stiles, pour qu'il ait laissé ce prénom comme indice c'était qu'il le connaissait.

Stiles se réveilla une nouvelle fois et remarqua qu'il avait changé de pièce, elle était aussi insalubre que la précédente, mais il n'y avait ni table d'opération ni matériel chirurgical. Il n'était plus attaché, mais seulement allongé sur un matelas.

Il se redressa difficilement en ressentant la douleur de sa blessure, la pièce était vide en dehors du matelas, d'un lavabo et de toilette qui donnait envie de se retenir jusqu'à la fin de sa vie. Il finit par soulever son T-shirt avec appréhension pour constater les dégâts et le constat fut amer. Il avait eu régulièrement besoin d'être recousu ces dernières années, mais jamais il n'avait été charcuté comme ça, la cicatrice n'allait certainement pas jolie à voir.

Il fit le tour de sa cellule pour trouver une faille, n'importe quoi qui lui permettrait de sortir, mais il n'y avait rien, il savait déjà ce qui arriverait. Il allait être torturé pour aider des chasseurs qui voulaient certainement des renseignements sur Scott, être le meilleur ami du Vrai Alpha a ses avantages et ses inconvénients, il n'avait plus qu'à espérer que la meute s'inquiéterait bientôt pour lui et viendrait le chercher.

La porte s'ouvrit et laissa entrer la même personne qui était chez lui et lui avait tiré dessus. Grand, blond, un air vaniteux sur le visage, Stiles l'avait toujours trouvé arrogant, mais jamais il ne se serait jamais douté qu'il devait s'en méfier en dehors de l'école.

- Je suis déçu Stiles, tu es le meilleur dans tous les domaines en cours et là tu t'es laissé avoir si facilement.

- Qu'est-ce que tu me veux Greg ?

- Seulement ton aide, mon ami, seulement ton aide...

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Mensonges et préjugés ~ SterekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant