Dans l'Ombre d'un Doute [SNAMIONE] - FINI

Chapitre 3 [Tome 1]

 — Professeur ?

Ce dernier leva un sourcils, puis releva complètement la tête de son assiette pour pouvoir regarder Hermione dans les yeux. Elle n'était décidément pas prête à lui laisser un instant de paix, même pendant un moment aussi important qu'est sensé être un dîner.

— J'espère, Miss Granger, que vous vous ferez à l'idée de ne plus jamais m'avoir en tant que professeur. Mais après tout, vous le saviez, n'est-ce pas, Miss-Je-Sais-Tout ? dit Severus avait un rictus arrogant avant de baisser ses yeux vers son plat déjà à moitié vide.

— Je...

— Appelez-moi Severus, ça sera moins fatiguant au moins pour un de nous deux. C'est à se moment là, et seulement à ce moment là, que je répondrait à une de vos satanée question si je trouve qu'elle mérite une réponse, même si je suis persuadé que toutes vos questions sont toutes aussi passionnante les une que les autres...

Sans savoir quoi répondre à Severus, Hermione l'imita un peu vexée en se replongeant dans son assiette. Elle attendu ensuite que son professeur finissent le contenu de la sienne pour saisir la vaisselle sale et rejoindre la petite cuisine afin de laver après le dîner, ce qui étonna l'homme qui était toujours assit dans son vieux fauteuil. Il se demandait pourquoi elle n'utilisait pas la magie pour laver ces deux pauvres assiettes. En réalité, Hermione adoré la magie, c'est vrai, mais elle aimait également faire le plus de chose possible à la façon Moldue. Cela lui rappeler les années qu'elle avait passée auprès de ses parents, avant de recevoir sa lettre d'admission pour Poudlard. Ce morceau de parchemin avait complètement changé sa vie, ainsi que celle de ses parents... avec cette lettre d'admission, tout avait changé et cela encore plus depuis le retour de Voldemort et depuis le début de la guerre. 

— Pro... S... Severus ? Je... mais à l'instant où Hermione était revenue dans le petit salon sombre, elle découvrit l'homme endormi dans son fauteuil. 

Il devait être au moins aussi fatigué qu'elle l'était elle-même, si ce n'était pas plus.

Sans un bruit, la jeune femme s'approcha de lui en attrapant sur son chemin le plaide qui recouvrait initialement le canapé de cuir, puis elle le déposa sur les épaules du Serpentard. En faisant demi-tour, elle s'installa sur le canapé en posant sa tête sur un oreiller et en en attrapant un deuxième pour le serré fort dans ses bras, puis très vite, elle aussi fut emportée par les bras de Morphée.

Au petit matin, de fins rayons de soleil réveillèrent Hermione. Elle était toujours allongée dans le canapé de... Severus, dans la maison de... Severus, également. Elle prit sa tête entre les mains en poussant un lourd soupir et en réalisant que sa dernière journée n'était pas qu'un horrible cauchemar mais belle et bien la réalité. Un frisson parcourut le corps de la jeune femme et elle se rendit compte que le feu de la cheminée s'était éteint depuis un bon moment au vue de la température incroyablement basse de la pièce. Hermione remarqua qu'elle était également recouverte d'un plaide... du plaide qu'elle avait déposée la soirée précédente sur son professeur qui s'était assoupi dans son fauteuil. C'est alors que la lionne se redressa et ses yeux se dirigèrent directement sur ce vieux fauteuil vide en face d'elle : il n'était plus là.

La lionne se leva doucement. Le poids de son corps fit craquer le parquet en dessous de ses pieds pendant qu'elle tournait sur elle-même au centre de la petite pièce, le plaide grisâtre sur ses épaules.

— ... professeur ? tenta-t-elle entre deux frissons.

C'était pas possible, il n'aurait pas pu l'abandonner, pas dans sa propre maison, ça serait complètement débile et Severus était tout sauf débile, elle le savait très bien. Malgré son assurance, mille-et-une idées passèrent par la tête d'Hermione. Peut-être qu'ils n'avaient même pas transplané dans sa maison ? Peut-être que c'était un piège ? Peut-être qu'il n'était même pas du côté de la lumière, en fin de compte ?