Dans l'Ombre d'un Doute [SNAMIONE] - FINI

Chapitre 2 [Tome 1]

Il tomba alors dans le vide. Ses yeux étaient encore ouverts, vides, et sa chevelure blanche ainsi que sa longue barbe divaguaient dans les airs sous le poids de sa chute.

Le directeur de Poudlard était mort.

Il fallut quelques secondes qui parurent interminables pour qu'Hermione ose ouvrir les yeux. Les cris d'extases et les rires des Mangemorts avaient explosés et résonnaient maintenant dans la nuit. Cette nuit paisible de printemps s'était transformée en un des pire cauchemar inimaginable et très vite, la Marque des Ténèbres, verte et lumineuse, recouvrait le ciel écossais.

Le rire fou de Bellatrix résonnait. Elle descendit les escaliers, Mangemorts à ses côtés, puis dévora les couloirs de l'école jusqu'aux grandes portes, en détruisant tout ce qui se trouvait sur son passage. Elle avait réussit. Dumbledore était mort. Le Seigneur des Ténèbres sera fière, elle le savait. C'était un grand pas pour le côté des Ténèbres, un cape à franchir pour que tout l'engrenage de la guerre puisse enfin se mettre en route. 

Snape, lui, s'était accordé quelques secondes supplémentaire pour reprendre ses esprits en s'agrippant à la balustrade par laquelle Dumbledore venait de tomber dans le vide. Il se tenait sévère et imposant mais presque courbé sur le vide, le regard sans la moindre émotion comme à son habitude. Mais en lui c'était une toute autre histoire. Extérieurement, il ne laissait rien paraître, mais intérieurement, il était tétanisé et avait du mal à bien analyser la situation. Ce n'était pas le premier impardonnable qu'il lançait, loin de là. Ce n'était pas non plus la première personne à laquelle il ôtait la vie. Non... cette fois-ci c'était différent. Il avait tué un homme qui lui avait accordé sa confiance, qui l'avait aidé plus d'une fois, qui l'avait vue grandir malgré la dévalorisation qu'il subissait parce qu'il n'était pas à Gryffondor. Il l'avait tué en le regardant droit dans les yeux. C'est ensuite une vague pensée pour Lily qui vînt hanter son esprit. Il repensa au jour de sa mort et il se sentit alors encore plus coupable. Tant de victimes à cause de ses mauvais choix. Tout était de sa faute. Il n'aurait jamais dû l'insulter comme il l'avait fait. Ça aurait peut-être put tout changer. Il ne se serait peut-être jamais tourner vers le côté de Voldemort. Il avait tout gâché de la plus belle des manières, comme il l'avait toujours fait depuis sa plus jeune enfance. Snape ferma les yeux un instant, un court instant qui ne dura quand même pas assez longtemps à son goût. Ce n'était pas le moment pour se relâcher, bien au contraire, ce n'était que le début du cauchemar. Après une profonde inspiration, il ouvra à nouveau les yeux et son regard fut attiré par une vive lueur orangée. C'était la cabane d'Hagrid qui brûlait à grand feu sous les cris de joie de cette folle de Bellatrix. Un second soupir s'échappa de ses lèvres entrouverte, plus profond et plus désespéré que le premier. Il devait se dépêcher avant que la situation ne dérape d'avantage. En se tournant vers les escaliers de la tour, la cape du professeur tourbillonna sur elle-même en suivant ses pas.

- Miss Granger.

Cette dernière n'avait pas réussit à se remettre de ce qui venait d'arriver. Elle sanglotait silencieusement, laissant des larmes couler à flot le long de ses joues rosés. En baissant sa baguette, la lionne se tourna vers Harry qui la regardait comme si elle était devenue un monstre, ce qui lui fendit le cœur une nouvelle fois. Au fond d'elle, elle le comprenait et même très bien. Il devait avoir toutes les raisons pour la détester. 

- Excuse moi, Harry.

Puis elle disparut, essayant de rattraper son professeur de Potion tout en évitant de tomber des escaliers tournant à plusieurs reprises. Ses jambes tremblaient de plus belle, et ses yeux gonflés de larme l'empêchaient de bien voir les marches. Une fois tout en bas, elle réussit à rattraper l'homme en cape noir en courant, puis due trottiner à ses côtés afin de garder la même allure que lui. Hermione essaya bien que mal à dissimuler ses larmes. Elle ne voulait pas que cet homme sans cœur lui fasse une de ses remarques débiles et habituelles. Ce n'était décidément pas le moment pour qu'on la rabaisse. Ils marchèrent donc dans les couloirs du château sans prononcer un mot. Les statues placés dans le long des murs étaient majoritairement détruites, ainsi que les fenêtres... l'école était dans un état lamentable après le passage de Bellatrix. Son rire s'entendait encore au loin, ce qui fit frissonner à chaque fois la jeune Gryffondor. Marchant sur les pas de son professeur, elle se demandait qu'en était il de maintenant. Où allaient ils aller vue qu'ils ne pourrons plus rester à Poudlard ?