Le bureau.

Sauver.

Je me dirige dans ma chambre d'étudiante, la mienne, celle que je partage avec Harry. La semaine a repris, le week-end s'est vite passé, malheureusement. Je n'ai eu aucune nouvelle de la personne, et je me sens déçu. Elle ne m'a pas répondu, car je lui ai dit que je ne m'en foutrais pas si elle mourrait. Et ça m'a blessé, car j'ai l'impression qu'elle joue un jeu, et qu'elle s'en fout. Elle aurait refusé sur le bureau que je l'aide, que je lui prouve que la vie est belle, donc je ne comprend pas pourquoi elle ne répond pas. Mais je pense tout simplement qu'elle fuit car elle a peur.

J'ouvre ma chambre, elle est vide en un lundi matin. Je récupère mes affaires et je regarde le lit d'Harry. Ça sent légèrement l'odeur du joint, de la fumé et de la drogue. Je soupire, car il continue de fumer et que quand je reviendrais dans cette chambre car je n'aurais plus le choix, je vais explosé. Je prend sur moi, à l'instant et je pose quelques affaires propres que ma mère a lavé ce week-end. J'ouvre mon placard et je remarque, pour la première fois, que l'emplacement d'Harry est vide dans l'armoir. Il n'a pas posé ses affaires, ou alors, il a peut être quitté l'université. Je ne sais pas pourquoi mon coeur s'accélère légèrement. Je crois que je ne le prendrais pas vraiment bien, si Harry quittait l'université. Harry était devenu un mystère, un mystère chiant et méchant, mais il restait au mystère que j'aurais bien aimé percer, comme la personne. Sauf que c'est deux personnes différents, et qu'ils n'ont pas les mêmes valeurs à mes yeux.

Je m'avance légèrement vers le bureau d'Harry, il y a encore ses affaires de cours, des stylos et des cahiers. J'aime bien son écriture, elle est légèrement italique et.. elle me fait penser à une écriture, je crois qu'elle me rappel celle de ma mère, je crois. Je m'avance et je me place de l'autre côté de son lit, et je trouve ses affaires sont dans son gros sac. Je ne comprend pas pourquoi il ne pose pas ses habits dans l'amoir, comme tout le monde.

La sonnerie sonne et me fait sursauter. Je secoue la tête pour revenir à moi. Je n'ai pas à me poser des questions sur Harry et ses habits, ce ne sont pas mes affaires.

J'ai littérature aujourd'hui, même si on ne se parle plus sur le bureau, avec la personne, j'aime bien relire la conversation qu'il y a. Par moment, j'ai envie que le " je veux mourir " s'éfface, mais c'est impossible car cette phrase est gravée sur le bureau, et à chaque fois que je la relis, j'en ai des frissons.

Je récupère mon sac de cours et je sens soudainement mon téléphone vibrer dans ma poche. Ça doit probablement être Liam qui me dit de me dépêcher, alors je ferme mon sac et je ferme la porte de ma chambre en soupirant. Il ne reste plus qu'une semaine de cours, et c'est les vacances d'octobre pendant deux semaines. Énorme soulagement. Je traverse le couloir en prenant mon sac, et quand je vois le nom afficher, mon coeur se soulève.

08h50 : " La personne à Louis : Bonne journée. "

J'en rigole, pas méchamment, mais joyeusement. Ça me fait tellement plaisir d'avoir un message de sa part que je n'arrive pas à décrocher mon sourire, même quand je croise Harry, seul contre un casier. Je passe devant lui sans le calculer, même si je sens son regard sur moi et que ça me déstabilise légèrement, je fais tout pour ne pas lui montrer et que je continue ma route. Je ne l'ai même pas regardé, j'avais seulement la personne dans ma tête.

08h52 : " Louis à la personne : Merci, à toi aussi :) "

Je me depêche de courir, car ça a sonné depuis longtemps et que les cours ont déjà commencé. Mais je ralentie quand je sens mon téléphone vibrer. Je suis surpris, quand je vois qu'il s'agit encore de la personne.

08h53 : " La personne à Louis : La mienne sera habituelle. "

Je m'arrête carrément de marcher et j'ai soudainement plus envie d'aller en cours. La personne n'a pas l'air bien et je veux l'aider, je veux tellement l'aider que je serais prés à ne pas aller en cours. Je réfléchis à une réponse en m'adossant contre le mur, j'ai le souffle haletant à cause ma course.