Chapitre 11

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Le ciel de Yadar avait déjà prit quelques teintes rougeoyantes quand Swetlana se réveilla. Elle se sentait étonnement bien même si son corps était quelque peu engourdi. Elle se leva mais se rassit aussitôt sous l'intensité du regard que lui lançait son mari. Ce dernier sortait à peine de la salle de bain, une serviette autour des hanches. Elle rougit comme sur commande tandis qu'il s'approchait d'elle d'un pas nonchalant. Il lui prit le menton et ancra son regard au sien.

-Comment te sens-tu? dis moi que je ne t'ai pas fais mal fit- il d'une voix presque suppliante.

-Non s'empressa la jeune femme de répondre, bien au contraire ... c'était parfait.

-J'espère que tu ne me mens pas , j'ai horreur du mensonge.

-Je ne te mens pas assura t'elle.

il se redressa puis déclara:

-Je vais demander à Samira de te faire couler un bain. Ensuite je veux que tu me rejoigne dans mon bureau.

Il enfila ensuite une djellaba aussi noire que ses cheveux avant de partir , la laissant déroutée par son changement rapide d'humeur. Il y avait quelques heures encore ils étaient deux amants unis par la passion et maintenant il lui parlait d'un ton totalement dénué de sentiments. Avait-elle été si nulle comme partenaire?

Swetlana mit un terme à ses pensée au moment où Samira entra et elle n'eut que le temps de se couvrir avec les draps, laissant entrevoir la tâche rouge représentant sa vertu perdue.

-Oh veillez me pardonnez majesté , je ne... j'aurais du frapper plus fort s'excusa la femme au cheveux  poivre et sel les yeux rivés sur le draps tâché.

-Voyons ne faites pas cette tête, je ne vous ai pas entendu et puis, vous ne pouviez pas savoir la rassura t'elle.

-Non mais c'est votre intimité insista Samira en allant faire couler l'eau. Je devrais changer les couvertures continua t'elle en revenant vers la jeune femme.

-Euh oui bien sûr acquiesça la jeune femme d'une voix atone et tremblante. 

-Vous semblez perdue mon enfant tout va bien ? Ne me dite pas que...

-Non il ne m'a pas forcé répliqua t'elle en voyant où elle voulait en venir.

Elle laissa libre cour à ses larmes n'y tenant plus. La vieille femme vint l'étreindre comme le faisait sa mère quand elles étaient encore complices.

-Voyons ne pleurez pas une reine ne pleur pas dit-elle doucement pour la calmer, et si vous me racontez je pourrais peut être vous conseiller.

-il.. il m'a... je crois que je suis trop inexpérimentée pour lui... il avait l'air de regretter... comme si ... j'allais me faire jeter après expliqua t'elle avec des sanglots.

-Je suis sûre qu'il ne pense pas cela. Jamil est très compliquer et ne s'exprime pas beaucoup depuis l'enfance. Je pense que vous devriez lui faire part de vos inquiétude et il vous aidera à comprendre sa réaction. C'est comme ça que fonctionne un couple la rassura t'elle les yeux dans les yeux. Ne doutez jamais de vous à ce point, il vous a choisi pour une raison termina t'elle.

Elle l'aida à quitter le lit de ses jambes en coton....

           Jamil se maudissait d'avoir été aussi rêche avec elle alors qu'elle lui avait offert ce qu'il désirait depuis sa venu au palais. Elle était une femme fragile et il s'était comporté avec elle comme une de ses vulgaires maîtresse. En réalité il avait peur qu'elle ne soit blessée et avait caché son inquiétude derrière un masque implacable comme d'habitude.

Il agissait ainsi depuis que leur parents à lui et Tasmine n'étaient plus... Il fuyait tout sentiment sans prendre en compte le fait de rependre sa froideur autour de lui mais maintenant il devrait s'excuser auprès de son épouse. Plus facile à dire qu'à faire songea t'il, il n'était pas connu pour être l'homme le plus humble que la terre ai connu et il savait qu'avec cette perle était à présent à lui qu'il devrait changer ses vieilles habitudes et contrôler ses états d'âmes dans le but de faire d'elle une femme comblée.

De petits coups se firent enfin entendre l'extirpant de ses pensées

-Entre  houbi !

   Elle ouvrit et il lui fit signe d'approcher. Elle s'exécuta timidement, son corps avait l'air affaibli dans ce  caftan et ses yeux gonflés étaient rouges. Jamil ne put accepter une telle image de sa reine et se leva d'un bond pour venir l'étreindre. Elle était si faible qu'il craignait de briser son corps frêle. S'asseyant sur le canapé au fond de la pièce, il la fit choir sur ses genoux tout en la carrant contre son torse et lui caressant les cheveux.

Swetlana ne résista pas mais peinait à comprendre. Sûrement avait-il remarqué qu'elle  avait pleurer.

-Habibti murmura t'il sans aucune réponse, houbi pardonne moi. comme elle ne répondait toujours rien, il continua

-je sais que j'ai été froid et dur mais je tiens à m'excuser tu ne mérite pas ça tu mérite plus. Il marqua une pause et expira bruyamment, je n'ai pas pour habitude d'être doux et mes humeurs sont très changeantes mais promis je ferai un effort pour toi. 

N'étant pas rancunière elle lui avait cédé pourtant une minute en arrière elle étaient assaillie par des myriades de questions tourmentant son esprit. Néanmoins elle décida d'oublier ce désagréable épisode. 

Swetlana se redressa pour confronter son regard qui devint aussitôt doux et, dans un élan de courage, se pencha pour l'embrasser, un baiser qu'il accueillit comme si sa vie en dépendait.

Elle rompit leur étreinte et se mordit inconsciemment la lèvre sans quel effet ce simple geste, innocent avait sur lui.

-Suis-je trop lourde  pour toi demanda t'elle tout à coup.

Son mari partit en éclat de rire et elle ne put réprimer les rougeurs qui tâchaient ses joues en se rendant compte de l'idiotie de sa question.

-tu pèse à peine 47 kilos alors non tu n'es pas trop lourde chérie, tu es aussi légère qu'une plume déclara t'il une fois calmer, et je compte bien y remédier, d'ailleurs il faut que tu manges.

Elle se mit debout et il l'imita. l'instant d'après elle était dans l'une des salles à manger avec des mets arabes, tajine au poulet, couscous, houmous, taboulé, chiche taouk , konafa... mais le problème c'est qu'il en avait beaucoup trop et le regard de son mari n'arrangeait rien à son angoisse, liée à sa peur de ne plus pouvoir danser si elle mangeait trop et c'était pour ça qu'elle prenait ses pilules que lui avait conseillé madame Haughton son professeur. Elle fit un effort pour ne pas froisser Alina l'une des cuisinières et qui s'était chargée de tout ça et se remplit le ventre à contre cœur.

                                          

                                                               voilà un assez long chapitre comme promis auparavant dans mes messages, merci pour votre soutien si précieux et surtout n'oubliez pas de voter, de commenter et de vous abonner.

                                                                                 __kenzah 

la promise du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant