la promise du cheikh

Chapitre 29

Swetlana coucha Erza dans le couffin qu'elle venait d'acheter pour elle puis commença à se déshabiller, il lui fallait une bonne douche après cette matinée chargée. Elle avait du faire quelques achats  pour le petit bébé qui était à présent le sien. Une chose était sûre  que Jamil le veuille ou non elle s'occuperait de cet enfant comme le sien au risque de détruire la relation qu'il avait créé.

Jamil entra dans la chambre alors qu'elle se trouvait en sous vêtements. D'abord surprit par la vision qu'il avait d'elle , il se reprit et décida  de mener une discussion calme.

- Où étais-tu ? demanda-t-il d'une voix plus où moins calme.

- As-tu réfléchi? questionna-t-elle en ignorant sa question à lui.

Le cheikh fulminait, elle revenait au sujet qui était le noyau même de leur conflit.

La jeune femme passa au dressing n'ayant aucune réponse et se choisi une combinaison blanche tandis qu'il la suivait de près guettant ses mouvements.

Il avait beau chercher, il ne parvenait pas à comprendre son entêtement et son soudain changement de comportement.

- Qu'est-ce qui te prend Swety ?

-Rien répondit-elle simplement. Je veux juste que mon mari me soutienne pour un fois que je prend une décision par moi même, une décision que je suis sûre d'assumer.

- Tu sais bien que tu auras toujours mon soutien mais cet enfant...

- Quoi qu'est-ce qui ne va pas avec elle? 

- Eh bien elle à des parents et peut-être qu'il  la recherche...

- Sottise! lorsqu'on abandonne son enfant ce n'est pas pour faire les courses  et revenir.

- Ecoute souffla-t-il, je n'ai rien contre cette petite ...

- Erza corrigea-t-elle.

- Comme tu veux... je n'ai absolument rien contre elle juste... je suis roi et toi tu es ma femme.

- Et alors notre statut ne nous empêche pas de recueillir un enfant.

- Non loin de là mais imagine que nous l'adoptons et la ramenons à Yadar, forcement la nouvelle se rependra et ceux qui l'ont abandonné pourrait vouloir nous faire chanter.

Swetlana souffla en croisant ses bras sous sa poitrine. Elle savait qu'il avait raison mais ne pouvait pas se résigner à laisser cette enfant aux services sociaux. elle s'était déjà attachée à elle.

- Je n'aurai jamais la force de l'abandonner comme ils l'ont fait murmura-t-elle le regard dans le vide.

Elle pensa à sa vie si elle était placée en famille d'accueil.

Elle l'imagina se faire crier dessus pour la moindre erreur.

Elle l'imagina se sentir à l'écart.

Elle l'imagina s'étouffer avec son repas car ignorée de tous.

Elle l'imagina se tenir dans un coin sombre et sal.

Elle l'imagina avec un père alcoolique et violent puis,

elle l'imagina se faire violer et pleurer en silence.

Des sueurs froides lui coulèrent le long de la colonne vertébrale puis sa tête se mit à lui tourner.

Non, il était hors de question qu'elle  la laisse tombée.

- Jamil comprend moi je ne pourrai pas murmura-t-elle les larmes aux yeux.

Il se rapprocha doucement d'elle afin qu'elle se laisse aller dans ses bras. Il voyait bien elle tenait au sort de cet bébé mais pouvait-il réellement accepter ce qu'elle lui demandait?