Chapitre 3

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Le vol avait débuté depuis plus d'une heure et le cheikh avait opter pour le siège en face de sa fiancée qui avait la tête baissé sur son téléphone et des écouteurs aux oreilles. Cela ne l'étonnait pas mais il ne pouvait nier que son silence l'énervait. Il décida de rompre le silence amer et vint s'assoir sur le siège juste à côté d'elle. Elle sursauta légèrement puis releva la tête vers lui avant de la baisser aussitôt. Tout doucement il lui retira ses écouteurs et prit son menton entre son pouce et son index pour qu'elle relève la tête.

-Pourquoi vous ne parlez pas?

-Euh... c'est que... bredouilla t-elle  

-C'est que ?

Ses yeux s'arrimèrent aux siens et il dut réprimer un désir naissant. Ses doigt sur sa peau lui brûlaient de ne pas aller plus loin que cette partie là. Ses lèvres pulpeuse rouge sang appelaient à être embrassées.

-Rien oubliez ce que je viens de dire dit-elle timidement

-Justement vous n'avez pas dit grand chose..

-Je ne sais pas quoi dire...

-Ecoutez mademoiselle Teklav nous allons nous marier le mieux serait de commencer à apprendre plus sur l'autre proposa t-il en lui lâchant le menton.

-Euh... comme vous voulez mais je suppose que vous en savez beaucoup sur moi vu que ce mariage est prévu depuis...

-C'est vrai mais il faut dire que vous êtes assez discrète. Expliqua t-il 

-Puis-je vous posez une question? Demanda t-elle.

-Bien-sûr.

-Pourquoi? je veux dire pourquoi moi.

-En vrai je ne le sais pas moi même. je crois que c'est parce que  je voulais que vous ne soyez à personne d'autre et j'ai toujours ce que je veux.

Sa réponse lui fit froid dans le dos tellement sa voix était roque. Il le faisait donc sur un coup de tête un désir non assouvi nota-t-elle.

-Alors une fois que vous aurez eu ce que vous voulez de moi vous me laisserez dans un harem? 

-Je n'ai pas de harem. Bien sûr je pourrai en ouvrir un comme mon arrière grand père et faire de vous ma favorite.

Malgré son ton amusé Swetlana pouvait y déceler de l'agacement.

-Pardonnez-moi je ne voulait pas...fit-elle par politesse.

-Je sais que la presse m'a souvent qualifié d'homme à femme mais? bien que j'ai eu quelques relations c'était juste des maîtresses et elle voulaient toute un accès au trône et faire les boutiques avec la fortune qui va avec.

-Oh... donc vous ne les aimiez pas ?

-Je ne sais pas ce que c'est que d'aimer. Répondit-il froidement se remémorant toutes ces nuits à se poser cette question: qu'est-ce que l'amour?

 Elle baissa à nouveau la tête.

-Swetlana je suis conscient que je vous arrache à votre quotidien pour un mariage de... peu importe, je ne sais pas pourquoi mais je ne peux pas vous imaginer avec un autre homme. Surtout que vous hantez mes nuits depuis ce soir de juin.

  Elle releva subitement la tête apparemment frustrée.

-C'ét... c'était vous? demanda t-elle d'une voix tremblante.

-Il faudrait vous reposez un peu déclara t-il en ignorant délibérément sa question.

    Bien-sûr que c'était lui. Il ne pourrait jamais oublier ce visage pâle sous la pluie. Il ne pourrait jamais oublier ce corps frêle à peine fleurissant qui tremblait sous ses yeux et il tentait toujours de comprendre ce qui n'allait pas ce soir là. Elle avait l'air si perdu au point de ne pas voire cette voiture qui lui fonçait dessus... Il coupa cour à ses pensées  et se concentra sur le contrat de son père. 

Impossible pensa t-il. il reposa le contrat et lui fit face. elle dormait presque paisiblement, elle émanait une innocence  si forte qu'il se maudissait de lui ôter à sa vie. Après tout elle n'avait que vingt-trois ans et sortait à peine de la faculté. sa vie ne faisait que commencer et lui allait lui mettre un rôle d'épouse et de cheikha sur les épaules. Mais il ne voulait pas laisser tomber.il se fit alors la promesse de la rendre heureuse et de lui faire oublier ce chagrin permanent.




































la promise du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant