Merlin et Rose, l'amour inconnu

Chapitre 3 : Des brigands magiques

- Vous allez mieux ?

Rose avait retrouvé ses esprits. Elle était de nouveau chez Gaïus mais celui-ci était absent. L'homme a ses côtés était Merlin, il tenait un un tissu mouillé ce qui expliquait son front humide.

- Oui, je crois.

- Vous vous êtes évanouie après avoir vu le roi. Lorsqu'il vous a parlé de magie.

Le ton qu'empruntait le jeune magicien effrayait Rose. Elle pensait de nouveau qu'on la soupçonnait de pratiquer la magie. Elle craignait la mort, elle ne voulait pas être exécuté à cause de ce pouvoir.

- Je ne la pratique pas, je le jures. Avoua t'elle.

- Je n'ai pas dit que vous la pratiquiez. Pourquoi me dites vous ça ?

Elle porta ses yeux vers ceux du brun, elle détestait cet homme désormais. Elle le détestait car il était trop étrange.

- Laissez-moi.

Merlin trouvait définitivement cette fille étrange. Comme ci il savait qu'elle cachait quelque chose. Il était évident qu'elle pratiquait la sorcellerie et il était normal qu'elle souhaite le cacher, mais de quel côté était elle. Du bon ou du mauvais ? Il avait assez eu affaire à des sorciers qu'il pouvait maintenant les reconnaître à vue d'œil, mais Merlin ne pouvait toujours pas comprendre leur intention.

- Laissez-moi j'ai dis. Répéta Rose se sentant de plus en plus mal.

Le brun souffla du nez et se mit à réfléchir. A quoi pouvait-il penser, se demanda Rose. A quoi pouvait-elle jouer, se demanda Merlin.

- Merlin ! Arthur te cherche, il est dans ses appartements, dépêche toi ! Abrégeais Gaïus qui venait d'arriver.

Le brun se releva et ne lâcha pas du regard la blonde avant de quitter la pièce. Rose ressentait une douleur au ventre. C'était la peur. Elle était effrayé que lui ou quelqu'un d'autre ne la suspecte d'utiliser la magie. 

- Tout va bien Rose ? Tu semblais... perdu devant Uther.

- S'il-te-plaît n'en parlons pas. Je suis fatiguée...

- Alors tu est venue à Kaamelott seulement pour dormir ? Plaisantait-il en donnant une sacoche brune à l'épaule de la blonde. Apporte moi cette potion à Noèlia, la paysanne qui habite dans la petite maison devant le boulanger dans la cité basse. Il faut dire que la pauvre est malade depuis trois jours et que ça ne semble pas s'arranger. Elle perd complètement la tête.

Gaïus commençait à se perdre dans ses explications et ennuyait Rose. Elle s'enfuie alors et parcourue les couloirs du château en évitant Merlin ou Arthur voir même le roi.

En revisitant les rues du royaume, elle reconnue certains passages, des maisons ayant gagné quelques rides, des commerces et même des arbres. Mais parmi tout ces habitants, elle n'en reconnu aucun. Elle n'avait déjà aucun souvenir de ses parents alors comment aurait t'elle pu se rappeler d'un de leur amis ?

- Noèlia ? Fit Rose en frappant à la porte déjà entrouverte.

Suite au silence, elle hésita, puis en retapant, une voix se fit entendre. Elle entra et approcha du lit occupé par un corps presque mort. La femme était blanche comme la lune de cet nuit. Mal et inquiète, la femme se tourna de tout les sens en gémissant de douleur. Son état rappelait à Rose de très mauvais rêves. Mais elle fit fuir ces visions et donna au lèvres de Noèlia le liquide de Gaïus espérant l'aider.

Devait-elle s'en aller à présent ? Personne n'était avec elle ? Elle aurait préféré disparaître à ce moment, ne sachant plus quoi faire. Rose pris son courage a deux mains et demandai a la pauvre si elle souhaitait quelque chose.

- Le repos. Répondit Noèlia sèchement, torturé encore par la douleur.

La blonde regrettait d'avoir posé cette interrogation à voix haute et s'enfuie presque en courant en retournant au appartement de Gaïus.

Lorsqu'elle arriva, l'ancien lui donna d'autre mission qu'elle réalisa les unes après les autres durant tout l'après-midi. Elle parcourue toute la cité en courant pour rattraper une chèvre qui s'était échappé de la ferme d'un des fermiers malades. Elle avait du nourrir l'enfant d'une femme blessé, elle avait donc goûté à la vie d'une mère et cela l'avait écoeurée. Jeune et encore libre, elle pensait préférer mourir que de vivre au dépens d'un homme.

Pour terminer la journée, elle due donner une potion à Morgane pour rendre son sommeil plus agréable. Sur le chemin, elle rencontra Merlin et Arthur en pleine dispute, enfin, le blond semblait plutôt disputer Merlin qu'autre chose.

"Je dis simplement que vous devriez être prêt à combattre ces brigands à nouveau."

Ce fut la seule chose qu'elle entendue de leur échange. Pourquoi parlaient-ils encore de cette histoire ? Cela les avaient tant marqués ?

- Dame Morgane ? Demandait-elle après avoir frappé à la porte.

- Entrez.

Rose ouvrit la porte et aperçu deux femmes. L'une était la servante, ces vêtements et ces mains la trahissait. L'autre était majestueuse, belle comme une déesse. Mais Rose sentait quelque chose de plus puissant derrière ce visage.

- Votre potion, de la part de Gaïus.

- Rose, c'est bien ça ? Questionna la pupille du roi ayant été présente lors de l'interrogatoire de ce matin.

- Oui, madame.

La servante pris la fiole et la mis sur la table de chevet. Morgane, elle, entrepris une discussion avec la blonde.

- Tu travailles donc pour Gaïus ? J'ai entendue dire qu'il avait besoin d'aide maintenant que Merlin est le serviteur d'Arthur.

- En effet. Si cela ne vous déranges pas, je dois le retrouver.

Elle attendit le signe de Morgane avant de quitter l'appartement pour rejoindre celui de son ami.

Une fois arrivé, elle surpris le vieux et le brun parler sourdement. Ils se retournèrent l'un après l'autre, Merlin cachant quelque chose dans son dos. C'était très peu discret et Rose se mit à s'en moquer.

- Qui y'a-il ?

Rose s'approchait mais Merlin reculait. Il n'avait donc pas confiance en elle, mais après tout, elle non plus.

- On me cache quelque chose ?

- Non. Répondit Merlin spontané. Nous cherchions un remède pour soulager le prince d'un...

- Mal de tête. Affirma Gaïus en s'interposant entre les deux jeunes.

Elle baissa son visage et abrégeais un sourire. Elle savait qu'ils mentaient, mais elle était trop fatiguée pour chercher à comprendre pourquoi.

- Peu m'importe. Je suis fatiguée, où est mon lit ?

Encore une fois, les deux garçons échangèrent un regard complice. Il fallait que Gaïus annonce la mauvaise nouvelle à, non une, mais deux personnes.

- Un second lit se trouve dans la chambre de Merlin.

Rose ne pouvait se retenir. Elle se mit à rire, le brun la rejoignit mais plus les secondes coulaient, plus l'un et l'autre comprenaient que Gaïus ne blaguait pas.

Rose expira bruyamment, elle demandait la direction de la chambre de ce dernier et entrait peu après à l'intérieur en souhaitant une bonne nuit à son ami. Oubliant volontairement l'autre jeune homme.

En effet, il y avait un lit, à quelques centimètres d'un autre lit.
Elle pris l'initiative de le pousser à l'opposé et s'y installa. Il était largement plus confortable que celle qu'elle avait connu dans sa vie.

Elle s'y endormit alors très rapidement.