Merlin et Rose, l'amour inconnu

Chapitre 7 : Couleur émeraude

En effet, Rose redoutait d'avoir fait confiance trop rapidement au brun car elle se trouvait actuellement en chemin pour un rendez-vous avec le roi.
Un des gardes était venue la chercher juste après son réveil et l'amenait jusque devant Uther Pendragon, plutôt détendu malgré la situation actuelle.

Le château était encore habité par quelques habitants de la ville basse étant donné qu'elle soit libéré des brigands. Certains chevaliers avaient perdu la vie, d'autres étaient blessés.

- Mon seigneur. Fit Rose en effectuant sa révérence.

- Rose Delcour... j'ai encore l'impression de voir votre père.

Cette première parole rassurait la jeune blonde, elle n'était pas là pour se faire accuser de magie. Merlin ne l'avait donc pas dénoncé.

- Avec son physique, j'ai cru comprendre que vous aviez hérité également de sa manière de se battre.

- Il faut croire, Sir. Mais je ne pourrais en témoigner.

- Je le sais. C'était un preu chevalier, fidèle et courageux. Nous étions ami, nous nous sommes battus ensemble il y a des années.

La femme souriait en imaginant son père. Elle était encore une fois touché par les paroles du roi. Contrairement à ce qu'elle pensait, Uther pouvait avoir un coeur.

- Je souhaitais vous dire que je ne suis pas indifférent à votre présence à Kaamelott, votre père avait ma confiance, je vous la donne également. J'ose espérer que vous vous épanouissez dans la science au côté de Gaïus.

- Je vous remercie, Sir.

Rose fit une dernière révérence en guise d'au revoir croyant son entretien avec le roi terminé. Mais ce dernier fit part d'un présent emballé dans un simple tissu de soie bleu.

- Joseph me l'avait donné avant sa mort, il vous est destiné.

La blonde reçu le bijoux dans ses mains et failli s'effondrer. Elle rêvait de cette bague constamment, une bague en or avec une pierre polie de couleur émeraude. Elle remercia son seigneur et s'enfuit pour ne pas pleurer devant lui. La puissance de ce cadeau surpassait la pauvre fille.

Ses rêves répétés avait bien une signification et elle venait de le comprendre. Cette bague était magique, le pouvoir qui était emprisonné à l'intérieur de la pierre surpassait sa propre puissance. Elle devait en parler Gaïus, il pouvait peut-être la renseigner.

***

-

Gaïus !

La jeune femme surpris Merlin et Gaïus qui discutaient entre eux. Encore une fois, ils semblaient cacher quelque chose à la blonde.

- Oui ?

Rose qui avait bien compris oubliait ces questions sur la bague et cherchait à se renseigner sur le sujet de leur discussion.

- De quoi vous parliez ?

Les deux hommes se regardaient sans savoir quoi répondre. Rose s'approcha d'eux et découvrit le même livre que la dernière fois, entouré d'autres bouquin similaire.

- Tu lui as parlé des brigands. Concluait Rose. J'imagine que tu lui fais confiance. Dit-elle en s'adressant au médecin.

- Tu ne m'en veux pas ?

Rose ne pouvais s'en prendre à Gaïus, elle l'aimait beaucoup trop et elle savait qu'il n'était pas idiot. Elle avait maintenant des raisons de penser que Merlin pratiquait lui aussi la magie.

- Je t'en voudrais si j'apprenais que c'était simplement pour le mettre au courant. Existe-t-il une autre solution que mon décès pour arrêter cette armée ? 

- Il existe une formule. Mais... elle nécessite un bâton magique.

- Où se trouve-t-il ?

- Dans la forêt de Gwerrdine. Répondit Merlin.

- Est-elle loin ?

- Nous en avons pour deux jours, plus ou moins.

- Nous ? Reprit la jeune blonde en posant ses yeux sur ceux de Merlin.

- Je viens avec toi.

Gaïus ne semblait pas du même avis, comme si la décision venait d'être prise et ceux, seulement du côté du brun. Il tenta de faire changer d'avis les deux jeunes en expliquant que la forêt était dangereuse, habité par une créature de l'ancienne religion, un ganipote, créature qui s'apparente à un loup-garou.

- Ce n'est qu'une légende. Tentait de rassurer Rose.

Il ne pouvait rien faire, Merlin et Rose préparaient déjà leur affaire. Les deux ne s'appréciaient pas encore mais ils pensaient la même chose, il fallait qu'ils apprennent à s'apprécier puisqu'ils allaient possiblement passer le reste de leur vie dans le même lieu. Et puis, une sorte d'alchimie inévitable naissait dans leur regard.

Dans ses affaires, Rose glissa le présent de son père et pris son épée qu'elle jugeait nécessaire. Elle s'habillait d'un pantalon marron, d'une chemise blanche et de son manteau en fourrure remporté lors d'un duel puis elle partit piquer un pain et quelques fruits dans la cuisine avant de retrouver Gaïus.

- Fais confiance en Merlin. Bonne chance. Dit-il en prenant la blonde dans ses bras.

Elle lui sourie et partit rejoindre Merlin dans les écuries qui avait déjà scellé les chevaux. Son étalon était grand et blanc, elle le trouvait magnifique. Celui de Merlin était sombre mais tout autant beau.

- On se met en chemin ? Proposai le magicien.

- Tout de suite.

Rose se hissa sur son cheval et ils purent alors sortir du royaume, se lançant dans une quête plus explicite que ce qu'ils pensaient.

***

Au bout d'une heure dans le silence le plus totale, Rose brisait le blanc. En effet, ni l'un ni l'autre n'avait voulu discuter. Il suivait simplement les instructions de Gaïus par l'intermédiaire de la mémoire de Merlin. Le soleil c'était bien levé et éclairait la petite vallée. Le temps était bon.

- Je crois que nous allons faire bon voyage.

- Je l'espère. Normalement, nous ne devrions rencontré aucun problème jusqu'à la forêt mais Gaïus a insisté sur le fait qu'une fois entré à l'intérieur de celle ci, nous pourrions nous faire attaquer par cette bête. Notamment cette nuit. Le ganipote peut prendre plusieurs apparences animal et si elle est de bonne humeur, elle nous attaquera et cherchera à nous tuer.

- Pas si je suis là. Plaisantait-elle.

Merlin ne savait pas si elle blaguait, il hésitait à rire mais en voyant la blonde sourire, il l'imita. Une relation naissait sans qu'ils ne le sachent encore.

Le silence reprenait le dessus mais la glace était brisé. Tous deux se sentaient plus à l'aise a cet instant et pouvait profiter du paysage. Après tout ils en avaient pour deux jours, ils n'auraient pu rester silencieux très longtemps. Encore plus si ils savaient que l'un et l'autre se ressemblait à quelques détails omis.