Le Club Des Maitresses [Tome 1] (Sous Contrat )

Chapitre 3

CHAPITRE 3

ANDRES

Je m'installe a ma place et observe sans vergogne la demoiselle qui a subi quelques instants plus tôt les foudres de ma femme. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais je n'ai pas pu m'empêcher de lui demander de me servir en la voyant vouloir partir. J'ai voulu qu'elle reste. J'ai voulu que cette expression sur son visage disparaisse. Suis-je fou ? Qu'est ce qui me prend ? Je ne comprends rien ? Comme si je ne contrôlais plus les réactions de mon corps. Ce petit bout de femme a éveille ma curiosité des que mes yeux ont quitté l'écran de mon téléphone qui auparavant était plus intéressant.

La sonnerie de mon téléphone me sort de ma contemplation pas du tout discrète

- Oui Alex ??

- Chef.... Il y a de l'argent et une bonne dose de drogue qui manque

Je me redresse légèrement. Ces salops. Dans mon monde impossible de ne pas se faire doubler, mais que ça arrive si vite avec ce novice, me choque un peu mais j'avais tout prévu. Toutes les chances sont de mon coté. Ma devise a moi c'est de toujours avoir un coup d'avance.

- Retrouve moi cet enculé très vite et efface le. je le veux mort avant le coucher du soleil.

Je lance un coup d'œil a la demoiselle qui me sert et je vois ses mains qui tremblent. C'est moi qui est la cause de ces tremblements ou pour ce que je viens de dire ?

- Mademoiselle ?

Ses yeux se relèvent subitement et elle manque de faire tomber mon plateau qui est déjà bien garni je trouve.

- Monsieur.... Je ... je ne

Je m'apprête a lui demander son nom quand la porte s'ouvre précipitamment et Mona arrive rapidement a mes côtés.

- Alors tu n'as toujours pas mangé.

Je regarde Mona et lui fais sourire discret

- Si bien sûr.

Je prends ma fourchette et attende que la demoiselle se décide a poser le plateau devant moi.

Elle s'approche timidement et dépose le plateau très doucement. Les effluves de son doux parfum prennent d'assaut mon espace personnel et envahissent mes narines et causent de sacre dégâts au niveau de mes poumons. J'inspire encore plus fort rien que pour ressentir les effets d'une deuxième attaque.

- Merci Ysia je suis désolée de t'avoir fait perdre ton temps.

La voix de ma gouvernante me sort de mes pensées et mon employé voix de ma gouvernante me sort de mes pensées et mon employé s'en va.

Le silence se fait roi pendant quelques instants....

- Je la veux... Je la veux tous les matins Mona.

YSIA

Je respire enfin. Enfin de l'air frais dans mes poumons. L'ambiance de cette salle est étouffante et angoissante. Je préférais de loin être inconnue et banale. Je dépasse les personnes en vitesse pour aller ma cacher, d'ici trente minutes, lorsque monsieur congédiera tout le monde, les nouvelles iront vite. Je serai le nouveau centre d'attraction du palais. Observer mon patron de loin est bien plus satisfaisant que de l'avoir en face de moi. Mais merde, il est tellement beau, tellement viril ; si séduisant. Sa présence impose le respect et le silence.

Je me confine au deuxième étage pour faire mon travail mais aussi pour échapper aux regards des autres. Les espions de madame se feront un plaisir de ne raconter que ce qui est en faveur de leur chef. Ce n'est que le début de la semaine et ça commence déjà mal.

Le mouvement des gardes change du tout au tout et plusieurs voitures se garent en file indienne.

On dirait une escorte présidentielle.

Mon patron sort accompagner de sa femme. Lunettes de soleil sur les yeux, mains dans les poches , et comme s'il me voyait ; il lève les yeux et je pourrais jurer qu'a travers ses lunettes ,il a voulu exprimer beaucoup de choses. J'ai le temps de voir ma patronne montée dans une voiture et je détourne le regard.

Pourquoi pas nous ? pourquoi pas moi ? Toujours observer de loin et toucher avec les yeux. C'est désespérant.

Je prends mes affaires pour sortir quand Mona arrive vers moi.

- Justement Ysia, tu es la, c'est bien.

- Oui j'ai fini ici, je vais aller dans la bibliothèque.

- Il y a un petit changement dans ton emploi du temps

Elle laisse sa phrase en suspend et me scrute d'un regard que je ne saurais expliquer.