8 - Jungkook

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Je regarde Jimin se démener pour décrocher la lampe du salon d'un oeil inquiet. Je vois la table tanguer et j'ai envie de le prendre à nouveau par la taille pour l'assurer. Mais je n'ose pas.

Jimin lève les bras encore plus haut en grommelant et son tee-shirt se soulève légèrement pour révéler de magnifiques abdos. Je ne peux m'empêcher de mater son bas-ventre et le reste, en me remémorant qu'il y a quelques minutes, mon visage n'étaient qu'à quelques centimètres de son bassin. 

Jimin se détourne légèrement tout en triturant la lampe et j'ai l'impression qu'il fait exprès de m'exposer ses fesses bien moulées dans ce jean. J'ai totalement occulté les zombies, les pannes d'eau courante, d'électricité et tout le reste. C'est là que Jimin lance, me ramenant à la réalité :

"Tu peux m'aider à descendre, au lieu de baver ? Je vais finir par croire que tu te transformes."

Il se tient devant moi, le lustre dans les bras. Il a réussi à le décrocher. Ses yeux fouillent les miens. Je le rejoins en me demandant s'il m'a vu le reluquer. Je m'empare de la lampe en espérant que sa masse dissimulera mon trouble.

"Je suis content que tu ne te sois pas électrocuté, dis-je à Jimin."

Le garçon saute de la table avec un petit rire.

"La lampe aurait pu être endommagée, rajouté-je."

Jimin s'empresse de me frapper en guise de représailles, l'air déçu mais le sourire aux lèvres quand même. 

"Hé ! J'ai les mains occupées, je ne peux pas me défendre c'est de la triche, m'indigné-je.

- J'avais aussi les mains occupées pendant que tu me matais, rétorque Jimin."

Je ne sais plus quoi répondre. Bon... il m'a grillé.

"Je ne t'ai pas touché, protesté-je."

Le garçon ne dit rien. Dans ce cas-là, les gens répondent "encore heureux", ou quelque-chose comme ça. Le visage de Jimin est neutre, impénétrable. Je suis perdu. Aurait-il souhaité que je le touche, même malgré lui ? 

Mes pensées dérivent... je me reconcentre sur la lampe que je tiens entre mes mains depuis quelques minutes et la pose dans un coin du salon. Je remarque que le jour décline derrière les feuilles colorées plaquées sur la fenêtre. Jimin commence à écarter les meubles entassés dans l'entrée. Je devine qu'il veut accrocher la corde à la poignée de la porte, pour qu'on puisse ensuite la relier au crochet du plafond et à la chaise. 

Je le rejoins et on halète sous l'effort car certains meubles sont imposants et lourds. Après avoir libéré l'espace, je récupère la corde et la tends à Jimin. Il se faufile entre les obstacles restants, avec une agilité digne d'un chat. J'espère que les zombies ne vont pas choisir ce moment où nous sommes vulnérables pour réattaquer. Je constate que le manche à balai n'est pas loin de moi, au cas où.

"Essaie de faire un meilleur noeud que la dernière fois, lancé-je à Jimin."

Je l'entends marmonner pour m'imiter. Puis il réapparaît :

"Je vais remonter sur la table et accrocher la corde au plafond, pendant que tu tiendras la chaise, m'indique-t-il."

On enroule la corde autour du meuble. Jimin monte prudemment sur la table du salon, et je lève la chaise. Le jeune homme tends la corde au maximum et je dois lever les bras encore plus hauts. Puis il s'applique à faire un noeud solide, et redescend.

"Tu peux lâcher..."

Je me recule avec appréhension. La corde tient bon.

"Tes vêtements sont de bonne qualité, dis-je.

Seuls contre tous (JIKOOK)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant