The Promised Neverland (Réécriture)

Chapitre 17

Don* : On est grillés ! Ça signifie que... Elle va nous livrer ?!
Krone : Norman... Emma... Ray... Gilda.... Don... Et même t/p. Mes chers petits... Que diriez vous de faire équipe avec moi ?
Emma : Quoi ?
* Faire équipe avec elle ? Je ne comprends plus rien, là ! Les cibles ne sont-elles pas censées être livrées aussitôt après avoir été identifiées ?
Norman* : D'accord... Elle opte donc pour cette stratégie-là !
Norman : Ne vous affolez pas. Sœur Krone va nous expliquer où elle veut en venir, n'est-ce pas ?
Krone* : C'est un petit futé, lui.
Krone : Ce que je vous propose, c'est que nous nous associons afin d'atteindre nos objectifs respectifs.
Emma : Nos "objectifs respectifs"? Comment ça ?
Krone : Eh bien... Le vôtre est de vous évader... Et le mien est de devenir "maman" de cet établissement. Autrement dit, je veux le poste d'Isabella, et je suis prête à tout pour l'obtenir.
Don : Le poste... De maman ?
Krone : Vous en doutez peut-être, mais je vous assure que c'est la vérité. Moi aussi, je veux échapper... À ma situation actuelle. Avez vous une idée du fonctionnement de Grace Field ? Lors de leur livraison, les jeunes filles qui ont atteint l'âge de 12 ans se voient proposer, sous certaine conditions, une alternative. Elles ont le choix entre mourir ou tenter de devenir "maman" à leur tour.
Don : Quelles sont ces conditions ?
Gilda* : Uniquement des filles ?
Krone : Avoir obtenu des résultats au-dessus d'un certain seuil... Et benificier de la recommandation de leur gouvernante. Pour peu que vous remplissiez ces deux critères, pas la peine de se lancer dna d'une périlleuse évasion pour avoir une chance de survivre. Du moins, pour les filles. Toutefois, ce n'est pas un choix que je recommanderais. Car on se retrouve alors prisonnière à jamais.

Elle ouvrit sa chemise pour laisser entre voir, une cicatrice.

Krone : Vous au moin, vous pouvez encore vous sauvez.
Emma : Qu'est-ce que c'est ?
Krone : Une puce électronique. Si un adulte met un pied hors de la zone autorisée, cette puce envoie une décharge électrique, provoquant un arrêt cardiaque foudroyant. Et ce n'est pas tout. Si le cœur s'arrête de battre pour une autre raison, elle émet un signal avertissant les superviseurs sur-le-champ.
Norman* : Ça confirme ce qu'on pensait. Trop dangereux de les supprimer.
Krone : Je ne peux donc vivre nulle part ailleurs qu'ici. Voilà pourquoi je veux m'assurer les meilleures conditions d'existence possible. Peu importe si tout n'est que mensonge... Je veux savourer une vie confortable et humaine... Au sein de ce jardin miniature, entourée de l'affection chaleureuse d'enfants qui m'adoreront comme leur véritable mère. Malheureusement, Isabella est un obstacle. Je dois donc l'éliminer. Si vous parvenez à vous évader, elle sera tenue pour responsable et démise de ses fonctions ! Le tour sera joué ! Du coup, soyez tranquille, je ne vous mettrai pas de bâtons dans les roues. Car j'ai tout à gagner dans la réussite de votre projet.
Gilda : Alors, vous... Vous n'allez pas nous livrer... Bien que nous soyons vos cibles ?
Krone : Bien sur que non. Unissons nos forces contre notre adversaire commune ! Débarrassons-nous d'elle.
Don*: C'est vrai que nos intérêts convergent...
Norman*: C'est du baratin ! Si elle ne nous livre pas c'est parce qu'elle n'est pas en mesure de le faire ! Elle n'a aucune preuve ni le pouvoir nécessaire et les démons semblent avoir pleinement confiance en maman. Tout ce qu'elle peut faire, c'est tenter de nous amadouer.
Krone*: Très bien ! Il me suffit de mettre la main sur une preuve, et je pourrais me débarrasser à la fois d'Isabella et de ces salles morveux ! À moi le poste de maman ! Pas question qu'il m'échappe ! Le seul ennui c'c'est ce petit malin qui a peut être déjà tout compris. C'est clair comme de l'eau de roche !
Norman*: Si son intention était de nous aider, elle ne serait pas entrée en contact avec nous comme elle vient de le faire. Elle n'aurait eu qu'à nous donner un coup de main discret en cas de nécessité, sans se dévoiler. En tout cas, elle n'avait pas besoin de nous révéler autant de choses. En vérité, elle cherche à endormir notre méfiance... Et si elle parvient à obtenir le moindre élément imcriminant... Elle s'empressera de nous envoyer à l'abattoir ! Elle a d'abord essayé d'embobiner Gilda... Mais comme ça n'a pas marché, elle a changé de tactique. Tant mieux si elle nous coince, tant pis si on lui échappe. Dans tous les cas, ce qui prime pour elle, c'est de reverser maman. N'est-ce pas Sœur Krone ?
Krone* : Que tu lises dans mon jeu ne fait aucune différence, gamin. Je ne vous laisse pas le choix. Ou vous marchez avec moi ou vous m'aurez en travers de votre route. Je n'en doute pas. C'est un accord gagnant-gagnant. Que trouves-tu à y redire ?
Krone : Alors, tope là ?
Norman* : Soit... Mais... Cette fausse alliance... Ne profitera qu'à nous.

Norman allait serrer la main de Sœur Krone mais Emma les coupèrent.

Emma : Un instant ! Je me range au jugement de Norman mais j'aimerais éclaircir un point, sœur Krone.
Krone : Bien sur. De quoi s'agit il ?
Emma : Qu'est-ce qui nous garantit que vous ne nous trahirez pas ?
Krone : Tu ne me fais pas confiance ?
Emma : Répondez !
Krone : Ray est votre assurance. S'il me dénonce à Isabella, mon compte est bon. Et inversement, il me suffit de dévoiler à votre chère maman ce qu'il manigance pour le couler. Conclusion, on ne peut se jouer de mauvais tours sans se compromettre mutuellement. Ça te vas ?
Emma : Entendu.
Krone : Dans ce cas, marché conclu.
Don : Si je comprends bien, maman et vous avez été élevés dans une ferme, comme nous ?
Krone : Absolument. Nous sommes de Grace Field House, nous aussi. Mais pas du site n°3.
Don : ?
Krone : Tenez, pour vous prouvez ma bonne foi, je veux bien répondre à toutes vos questions et vous fournir les informations dont vous avez besoin. Pourquoi ne passeriez vous pas discuter ce soir même, dans ma chambre ?
Gilda : !!!
Krone : Allons, Gilda, ne prends pas cet air apeuré. Je ne t'en veux pas du tout, voyons, bien au contraire. En fin de compte, c'est grâce à votre initiative inconsidérée que j'ai pu identifier votre petit groupe. (L'initiative c'est que Don et Gilda sois allé dans la pièce secrète) Sur ce, je vous laisse. A plus tard !

Et elle partit en nous faisant signe.

Norman : Ne vous en faites pas. C'est très bien comme ça. Au moin, nous n'avons plus à nous préoccuper d'échapper à la surveillance de sœur Krone. Ray t/p se chargeront de maman comme et prévu, et de notre côté, nous pourrons nous concentrer sur le repérage.
Emma : "les meilleurs conditions d'existence possible", tu parles ! Alors qu'elle aurait pu connaître le même sort...ça ne l'empêche pas de vouloir perpétuer ce système ignoble... Tout ça pour un peu plus de confort que une vie "plus humaine"! Elle n'a pas la moindre considération pour nous ni pour nos vies !!
Norman : En effet. Ça l'arrangerait sans doute de pouvoir nous livrer... Mais elle me détient aucune preuve et elle n'a ni l'autorité ni le crédit nécessaires pour statuer sur notre sort. Pour l'instant, elle doit donc ronger son frein. Mais si l'un ou l'autre de ces éléments débloquait... Elle n'eprouverait au in scrupules à nous balancer aussitôt. En somme, pour le moment, la situation est à notre avantage. Son statut de subalterne n'est pas près de changer. Soyons vigilants, ne laissons filtrer aucun indice... Et elle n'aura pas d'autre choix que de nous laisser nous évader. Chacun cerne bien les intentions de l'autre. Faisons en sorte de donner le change pour qu'elle croie que nous faisons effectivement cause commune avec elle.

Dans l'orphelinat de Grace Fiel House, la nuit venait de tomber.

Toc Toc !

Krone : Entrez, je vous attendais. Alors... Que voulez-vous savoir ?