CHAPITRE 5 : UN PARFUM DE DISCORDE

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Nova

Comme chaque année, le Poudlard Express entrait en gare pile à l'heure. Il n'était, pour ainsi dire, jamais à l'avance, ni en retard, mais bien là à la seconde prêt.
Disposé à accueillir les habitués ainsi que les nouvelles recrues qui ne manquait pas de se faire remarquer sur le quai bondé.

Adossée à l'une des colonnes qui bordaient la voie 9 ¾, j'observais le défilé grotesque des premières années en compagnie de leurs parents.

Toutes ces embrassades et ces larmes, c'est d'un écœurant, soupirais-je en détaillant les visages affolés et anxieux qui se dessinaient dans l'épaisse vapeur du train.

Moi j'aime bien l'euphorie du moment, ça me rappelle ma première année.

J'offris un bref regard à Hélios qui prenait place à mes côtés après avoir déposé nos affaires dans nos cabines respectives. Les mains dans les poches de son jean, il se tenait droit, son vif d'or autour du cou, affichant ce petit air assure qu'il revêtait à chaque rentrée.
Encore un de ses indénombrable masque, mais qui ne portaient pas en ses temps. L'adolescence nous plongeait dans une réalité tel que si l'on prenait la peine de se présenter à nue, nous finirions surement par nous arracher la peau du visage à main nue.

Me concernant, mon masque devait sûrement être cousu à mon visage, car je ne savais même plus où il débutait et surtout comment m'en débarrasser.

Tu les as bien regardés ? Couinant et se lamentant de devoir quitter leurs très chers parents. Si c'est ça la prochaine génération de sorciers, on n'est pas dans la merde.

Ce ne sont que des enfants Nova. Tu as déjà oublié qu'il n'y a pas longtemps, tu étais encore à leur place ? me rappela-t-il dans l'unique but de générer une certaine nostalgie en moi, vainement.

C'est exactement ce que je dis, ils devraient s'estimer heureux d'avoir la chance d'être loin de leurs foutu parents oppressifs le temps d'une année. Qu'ils profitent de cette liberté de courte durée.

Je le plantai sur ces mots, ne lui laissant pas la possibilité de me sortir à nouveau son précieux discourt sur l'importance de la famille, ses valeurs et blablabla...
J'étais un peu dure sur ce coup-là avec lui. Certes, tout le monde n'avait pas eu la chance d'avoir un père comme Augustus, contrôlant la moindre parcelle de leur vie et prêt à tout sous-couvert d'offrir un avenir meilleur pour ses enfants. Mais peu importe ce que l'on pouvait entendre à longueur de temps de la part des adultes, les souvenirs douloureux ne se transformaient pas avec le temps. Inévitablement, la douleur finissait par s'estomper, mais la peur, la peine et les angoisses restaient et ébranlaient les personnes en construction permanente que nous étions tous.

Prenant place dans ma cabine, où ne devraient pas tarder à me rejoindre mes amis. J'observais de nouveau le quai, silencieusement. Je ne savais pas réellement ce que j'attendais, fixant le bitume se tachant de grosses gouttes qui tombaient de façon irrégulière.
Une vision peut-être ? À l'image de celle du stade, dépeignant une image distordue de la famille parfaite que nous étions et dont je n'avais aucun souvenir. Mais les minutes s'évanouirent et rien ne vint, mise à part l'image du corps sans vie de Cédric dans ce sombre cimetière.
Mes recherches personnelles, concernant un certain « Tom Jedusor, furent stériles, de même qu'aucune coupe similaire à celle qu'Harry considérait comme un portoloin ne fut mentionner dans les ouvrages que je possédais. Ma dernière option était à Poudlard, c'était bien la première fois que je ressentais une certaine impatiente de retrouver ce vieux sorcier.

Cette place est prise ?

Faisant passer sa tête dans l'encadrement de la porte, Blaise Zabini dans son ensemble de velours noir m'offrait un sourire courtois.

𝗡𝗢 𝗧𝗜𝗠𝗘 𝗧𝗢 𝗗𝗜𝗘 || 𝐹𝑟𝑒𝑑 𝑊𝑒𝑎𝑠𝑙𝑒𝑦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant