Chap 2

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Lexa

Infirmière : Excusez-moi.

Une voix m'arrête et je me retourne pour faire face à une femme blonde avec de magnifiques yeux bleu, je crois bien que c'est la même que j'ai déjà vu il y a quelques minutes.. Elle s'approche peu à peu de moi avant de me regarder de haut en bas.

Lexa : Je ne vous dérange pas ?

Elle pouffe et baisse la tête avant de s'excuser et ramener son regard vers le mien.

Infirmière : C'est pas ce que vous croyez. Je vous ai vu boiter en sortant de cette chambre. Je voulais simplement m'assurer que vous allez bien, d'où mon regard.

Lexa : Je vais bien merci.

Je me retourne et pars à nouveau, j'espère vraiment qu'elle ne va pas insister.

Infirmière : Attendez.

Merde.

Infirmière : Vous avez fait tomber ça.

Je me retourne et la voit sourire devant ma carte d'identité. Comment j'ai pu la faire tomber. Peu importe, je la récupère et la remercie.

Infirmière : Qu'est-ce qui est arrivé à votre jambe ?

Lexa : Un accident. J'étais au mauvais endroit au mauvais moment.

Infirmière : Je vois. Je ne vous dérange pas plus, je voulais être sûr qu'on ne laisse pas partir une personne qui n'a pas été examinée.

Je lance un signe de tête et me dirige vers la sortie. J'espère qu'ils ne sont pas tous comme ça sinon je ne pourrais plus venir voir Anya.

Me voilà à l'extérieur du bâtiment. Je regarde le ciel bleu et ferme les yeux quelques secondes avant de soupirer longuement.

Femme : Tant que ça ?

J'ouvre les yeux vers cette voix et souris pleinement quand je vois une amie de longue date.

Lexa : Luna !

Je m'approche difficilement d'elle et la prend dans mes bras. Ça faisait si longtemps qu'on ne s'était pas vu plus de 2 minutes. Luna est policière à Los Angeles, on s'est connu quand on avait 6 ans et depuis on est toujours restées amies, nos études respectives nous ont beaucoup éloignés mais pour autant on a toujours gardé contact.

Luna : Qu'est-ce que tu fais là Woods ? Tu vis à Los Angeles ?

Lexa : Oui depuis quelques années maintenant. Tu sais que j'ai fais mes études ici et là ville m'a bien plu alors je me suis installée.

Elle sourit avant de me prendre dans ses bras et de me relâcher rapidement.

Luna : Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Tu as le boulot que tu voulais faire ? C'était quoi déjà, professeur des écoles je crois non ?

Lexa : Exact et oui je le suis ça y est. Sur L.A du coup.

Luna : C'est super félicitations. Tu vis avec Costia ?

Sujet sensible.

Lexa : Hum non, je suis seule.

Luna : Merde désolé pour toi ma belle. Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous aviez l'air si bien ensemble.

C'était le cas.

Lexa : On l'était. Mais un soir elle avait un peu trop bu, on s'est engueulées et sans que j'ai pu faire quoi que ce soit elle est partie faire un tour en voiture. J'ai attendu jusqu'à très tard, je n'arrivais pas à dormir en la sachant dehors, en voiture et totalement bourrée. Je l'ai appelé des centaines de fois, je lui ai envoyé plein de messages mais aucune réponse.

Je baisse la tête vers le sol et reprend une grande inspiration. Reparler de ça me fait si mal même si 5 ans ont passé depuis.

Lexa : Vers 4h du matin on a toqué à ma porte. J'ai d'abord cru qu'elle s'était calmée alors j'ai couru vers la porte et commencé mes excuses avant même qu'elle soit ouverte. Quand je me suis rendu compte que ce n'était pas elle, mon monde s'est effondré. Deux hommes et une femme, avec un uniforme semblable au tiens. Je ne comprenais pas, je me disais qu'il venait me dire qu'elle était au poste pour ivresse mais lorsqu'ils sont entrés et m'ont demandé de m'asseoir j'ai compris que quelque chose n'allait pas. La femme a prit la parole et avec sa voix douce elle m'a annoncé la mort de Costia.

Les larmes montent au fil de l'histoire mais je me force à ne pas craquer, pas ici, pas dans les rues de L.A et surtout pas face à Luna.

Lexa : Accident de voiture. Elle roulait trop vite et l'alcool lui empêchait de voir claire. Sur le chemin du retour, elle roulait trop à droite et elle est montée sur le trottoir. L'excès de vitesse lui a fait faire au moins 3 tonneaux avant de rencontrer un mur, elle n'avait aucune chance de s'en sortir.

Luna : Je suis désolée ma belle.

Elle me prend à nouveau dans ses bras mais cette fois ce n'est pas parce qu'elle est heureuse de me voir mais sûrement pour m'aider, me rassurer ou peut-être par ce qu'elle regrette d'avoir posé cette question.

Luna : Il faut vraiment que je fasse gaffe à ce que je demande moi.

Lexa : Non tu ne pouvais pas savoir.

Je relève la tête et sèche les trois larmes qui sont sorties avant de lui sourire. Je suis très heureuse de l'avoir retrouvée.

Luna : Et tu ne m'as pas dit ce que tu fais à l'hôpital. Tu vas bien ?

Lexa : Oui oui je vais bien. J'ai eu un accident de voiture justement ce matin.. j'étais avec ma meilleure amie, elle est à l'intérieur et je viens juste de la laisser puisqu'elle s'est rendormie. Je m'aère l'esprit quelques minutes.

Luna : Et toi rien de cassé ? Tu as vu un médecin ?

Lexa : Non non tout va bien. J'ai juste eu un peu peur donc pas la peine de déranger un médecin pour ça.

Elle semble sceptique mais je ne peux pas lui dire la vérité. Je dois la convaincre.

Lexa : Ne t'en fais pas Luna, je vais très bien. Je suis juste inquiète pour Anya.

Luna : Bien, je te fais confiance.

Lexa : Tu peux.

Luna : Il va falloir que je te laisse. Je dois reprendre le boulot, je me suis permis une petite pause pendant ma patrouille comme je t'ai vu, j'ai sauté sur l'occasion.

Lexa : Tu as bien fait. Ça m'a fait plaisir de te revoir.

Luna : Moi aussi Lexa. Passe chez moi dès que tu peux. Toujours le même numéro ?

Lexa : Toujours.

Luna : Génial. Je t'envoie l'adresse plus tard. Fait attention à toi Woods.

On se sourit mutuellement et elle reprend sa patrouille, je la fixe jusqu'à ce que la rue qu'elle emprunte m'en empêche. Je souris et rentre doucement chez moi.

Le chemin ne se fait pas sans encombre puisque ma jambe me fait atrocement souffrir. Je m'étale sur mon canapé et prie pour que la crème que j'y applique dessus face un effet positif à ma douleur. Je me rends vite compte que ça ne va pas être facile si cette foutue douleur ne passe pas vite. Je check mon téléphone et la fatigue s'empare rapidement de mon corps puisque mes yeux sont de plus en plus faibles et ne résistent pas à l'idée de se fermer. Je m'allonge un peu mieux sur le canapé et pose mon téléphone avant de sombrer dans un profond sommeil que je ne peux contrôler.

Médecin Urgentiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant