Chap 6

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Clarke

Lorsqu'elle me pose cette question mon esprit s'embrouille et je n'ai qu'une seule envie, c'est de fuir. Je pourrais lui dire que l'on m'attend au urgence mais je dois m'occuper d'elle alors je vais devoir lui en parler.

Clarke : C'est une collègue de travail.

Lexa : Oui je me doute bien mais qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu en ai peur à ce point ?

Comment elle a pu voir que j'avais peur de Niylah ? C'est si voyant que ça ? Ça veut dire que n'importe qui peut le comprendre.

Clarke : Il y a 2 ans j'ai perdu mon père. Niylah était celle qui était la plus présente pour moi, c'est elle qui m'a soutenue plus que quiconque. Ma mère était bien trop mal pour pouvoir m'aider à aller mieux. Je n'avais plus personne et Niylah était là, je ne savais plus à quoi m'accrocher et elle a su donner un sens nouveau à ma vie. Elle a toujours été la femme la plus adorable que je connaisse puis un jour elle a changé du tout au tout. Son comportement est devenu agressif, violent et méprisant. Elle disait au début que c'était rien, que le stress et la pression du boulot devait sûrement ressortir mais qu'elle ferait attention. Depuis rien à changé et je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas qu'elle perde son emploi à cause de moi.

Je ne peux m'empêcher de baisser la tête, peut-être par honte je ne sais pas mais je peux sentir le regard de Lexa sur moi. Sans même la regarder elle est déstabilisante, étant médecin urgentiste il m'en faut pour me déstabiliser mais elle..wow elle a quelque chose que je ne pourrais décrire, que je ne pourrais expliquer, et qui m'attire à tel point.

Lexa : Comment ça elle perdrait son emploi à cause de toi ?

Concentre toi Clarke, arrête de rêver et continue de lui expliquer, elle a le droit de savoir.

Clarke : On a un système de vote ici et le mien a un énorme impacte sur les décisions. On vote à l'unanimité en plus alors si une personne n'est pas d'accord, sauf cas extrême, la demande ne passe pas.

Lexa : Et ?

Je soupire légèrement, je déteste parler de ça, de Niylah, de ce système de vote. J'ai le boulot d'une personne entre mes mains, c'est la plus grande responsabilité que l'on m'a confiée (même si je me la suis confiée toute seule).

Clarke : Lorsqu'on a voté pour le licenciement de Niylah j'ai voté non parce que je croyais qu'elle pouvait encore changer et je lui devais bien ça. Mais aujourd'hui je commence à pas mal réfléchir sur mon vote, si je viens à le mettre positif elle sera définitivement renvoyée de cet hôpital. Mais je ne veux pas lui faire de mal pour autant alors je suis perdu..

Lexa essaye de se lever mais ses blessures l'en empêchent. Elle se résigne et me demande de m'approcher d'elle, ce que je fais. Je m'accroupie de façon à ce que nos visages soient à peu près à la même hauteur et rapidement mes yeux viennent rencontrer les siens. Ils sont verts, un vert émeraude, magnifique, doux et apaisant. Je pourrais facilement me noyer dans ce regard qui, par ma faute, est rempli d'inquiétude. Jamais personne ne m'a regardé comme ça, je ne me suis jamais sentie aussi protégée sans aucun geste, aucune parole.

Lexa : Tu mérites d'être heureuse Clarke. Et si pour ça tu dois changer ton vote alors fait le.

Sa main droite est sur ma joue, je baisse la tête mais elle la relève très vite avec son doigt avant de plonger son regard dans le mien.

Clarke : Je ne sais pas si j'en aurais le courage.

Lexa : Je serais là, je te soutiendrais. Prends le temps d'y réfléchir tu veux ?

J'accepte d'un signe de tête et regarde l'heure.

Clarke : Je vais devoir rentrer, je te ramène ?

Lexa : Juste histoire de prendre quelques affaires. Tu as respecté ta part du marché alors à moi de le faire.

Je ne peux cacher le sourire sur mon visage et rapidement un sourire émane de son côté aussi. Je me relève, prends mes affaires et aide Lexa à se lever gentiment. On s'approche de la porte et je la laisse sortir en premier avant de la suivre et fermer derrière moi. Vu l'heure, l'établissement s'est pas mal vidé, on a donc aucune chance de croiser Niylah. On se rapproche peu à peu de la sortie, je salue mes derniers collègues ainsi que ceux qui viennent d'arriver pour bosser.

Femme : Clarke ?

Merde non pas ça. Je me retourne, tout comme Lexa, et voit celle que j'aurais préféré ne pas voir. Pourquoi elle est toujours là, elle aurait dû finir depuis 1h déjà.

Clarke : Niylah quelle surprise. Qu'est-ce que tu fais là tu n'es pas rentrée chez toi ?

Niylah : On dirait que non. On dirait aussi que tu n'es pas seule. Dit-elle en jetant un regard noir à la brune derrière moi. On peut parler 5 minutes ? Seule à seule.

J'accepte et rapidement on se met à l'écart de Lexa. J'ai un mauvais pressentiment, j'aime pas quand elle veut me parler surtout qu'elle semble énervée.

Niylah : Je t'ai dit quoi ? Ne t'approche pas de cette fille Clarke. Ne t'approche d'aucune fille hors boulot. C'est pourtant clair.

Clarke Je sais oui mais..

Niylah : Mais quoi ? Vas y dit moi.

Je vois bien que mes paroles l'ont agacé mais je ne veux plus me faire marcher dessus. Le seul problème c'est que je n'ai ni la force ni le courage de combattre ce tirant.

Clarke : Je suis assez grande pour gérer ma vie et je n'ai pas besoin de ton approbation pour parler à qui je veux.

Niylah : Pardon ? Je crois que j'ai mal compris ce que tu viens de dire là Clarke. Tu ose me contredire ?

Elle est de plus en plus énervée, elle me terrifie mais je dois lui faire face pour une fois. J'espère juste que tout va bien se passer vu que Lexa nous regarde. Je sais que cette situation l'inquiète mais je dois lui montrer que je gère même si je sais que dès demain je vais regretter mon acte vu que Niylah va m'en foutre plein la gueule. Je jette un léger coup d'œil à la brune pour la rassurer, enfin je pense que c'est surtout pour me rassurer moi.

Niylah : Tu te moques de moi ? Regarde moi quand je te parle Clarke. Ta pouffe ne va pas s'en aller, regarde là, qu'est-ce que tu lui trouves hein ? A part ses formes, y a rien qui va, regarde sa tête. Pathétique.

Clarke : Ne parle pas mal de Lexa.

Niylah : Et sinon quoi ? Vas y défend là si tu l'aimes tant que ça. Tu as peur de moi Clarke, je t'effraie et c'est ce qu'il fait que tu ne fera jamais rien contre moi.

Ma mâchoire se sert, elle a raison, elle m'effraie. Mais je ne peux pas rester sans rien dire.

Clarke : Tu ne connais pas Lexa alors ne te permet pas de dire quoi que ce soit sur elle. Elle est bien plus gentille et attentionnée que tu ne l'a jamais été. Elle ne deviendra pas tarée du jour au lendemain comme toi. Je la connais depuis seulement quelques heures et elle a réussi à me rendre plus heureuse que toi en plus de 10 ans. Tu me pourrit la vie Niylah et plus personne ne te supporte ici, il ne reste que mon vote pour que tu dégage et bordel t'imagine pas à quel point j'ai envie de le changer là.

Niylah : Sale garce.

Médecin Urgentiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant