Chap 5

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Lexa

Je me réveille et me retrouve dans un bureau, je ne me souviens pas vraiment comment je suis arrivée ici. J'essaye de me lever mais la douleur est bien trop forte pour que je puisse bouger.

Femme : Reste allongée ou tu vas rouvrir ta plaie.

Je tourne la tête vers la voix et aperçois la blonde, Clarke Griffin je crois. Par surprise je me relève immédiatement pour être assise et surtout tenter de m'éloigner d'elle sachant pertinemment qu'il y a le dos du canapé qui m'en empêchera.

Lexa : Merde.

La douleur est de pire en pire, j'aurais sûrement mieux fait de ne pas bouger. Je soulève mon tee-shirt et je vois que ma blessure a été soignée et bandée.

Lexa : Qu'est-ce que tu m'as fais ? Je ne voulais pas qu'on me soigne.

Clarke : On dit pas merci chez toi ?

Elle me regarde et sourit, je vois bien qu'elle essaye de détendre l'atmosphère. Je ne vais pas regarder mon bras mais j'espère vraiment qu'elle ne l'a pas vu. Elle m'a déjà mis dans la merde en me soignant.

Clarke : J'ai aussi soigné ta jambe. Tu vas devoir te reposer et t'appuyer le moins possible dessus. Il y a autre part où tu es blessée ?

Lexa : Tu as dû le voir non ?

Clarke : Je ne me suis pas permise de t'examiner complètement alors non, je ne sais pas.

Je rougis à l'idée qu'elle aurait pu vérifier chaque partie de mon corps à la recherche de blessures. Et je tourne la tête à l'idée de savoir qu'elle peut me voir rougir devant elle. Je ne sais pas qui elle est mais elle dégage un truc particulier, quelque chose qui me déstabilise et dieu sait qu'il en faut pour me déstabiliser et me faire rougir. Mais elle, elle y arrive et c'est frustrant. Une partie de moi aimerait fuir à l'autre bout du pays pour ne plus jamais la voir et l'autre partie veut rester avec elle pour toujours. Fait chier, j'arrive facilement à faire des choix en général et là je suis perdu, totalement indécise. J'aime pas ça.

Clarke : Lexa ?

Lexa : Heu non. J'ai pas d'autre blessure.

Clarke : Tu es sûr ?

Lexa : Oui.

Mon ton est bien plus froid qu'avant mais je ne dois pas m'attacher à elle. Je ne peux pas. Je vais devoir me faire discrète tant que Anya sera à l'hôpital mais à cause de ces soins je vais avoir des problèmes parce que je ne peux pas les payer. Je me vois déjà quitter la ville, voire même le pays. Ça me permettrait de découvrir d'autres cultures, j'hésite entre la France et l'Italie. Ce sont vraiment mes deux pays européens préférés, j'adore la culture française, la nourriture italienne. Et de ce que j'ai pu lire sur la toile les français sont très chic, très classe quand aux italiens ils sont très séducteur et romantique.

Clarke : Bien. Si tu te sente de repartir vas-y sinon tu peux rester sur ce canapé tant que tu te sens faible.

Elle se lève et se dirige vers la porte de sortie. Clarke est devenue distante tant dans son regard que ses mots.

Lexa : Attends. Reste s'il te plaît Clarke.

Elle s'arrête mais ne se retourne pas pour autant. Je vais pas avoir d'autres choix que de lui avouer.

Lexa : Regarde moi. Je soupire. Je vais te dire pourquoi je n'ai pas voulu me faire soigner.

Elle retourne s'asseoir et son regard est déjà bien plus doux.

Lex : J'étais avec Anya dans la voiture, c'est moi qui conduisait. Un camion nous a foncé dessus et on s'est retrouvé à l'envers avant même que je puisse comprendre ce qu'il s'était passé. Quand j'ai compris, je suis sortie de la voiture et je me suis dépêchée de rejoindre le côté de ma meilleure amie pour vérifier qu'elle allait bien. L'adrénaline, je suppose, m'a empêché de ressentir la douleur alors je ne me suis pas vraiment inquiétée. Une fois les urgences sur place je me suis éloignée et fais comme si j'étais juste un témoin de la scène.

Entre-temps le regard bleu de la blonde s'est posé sur moi et j'ai pu remarquer de l'inquiétude et de l'incompréhension.

Lexa : C'est quand j'ai commencé à marcher à pied jusqu'à chez moi que je me suis rendu compte des blessures que j'avais. Ma jambe était affreusement douloureuse, mon ventre était taché de sang ainsi que mon épaule.

Je jette un coup d'œil sur l'épaule en question pour qu'elle comprenne sans mot de laquelle il s'agit.

Lexa : Malgré ça j'ai fait comme si tout allait bien mais tu as vite remarqué mon état et c'était vraiment insoutenable.

Clarke : Pourquoi Lexa ? Pourquoi prendre ce risque ?

Lexa: Je n'ai pas les moyens Clarke, je ne peux pas me permettre de me faire hospitaliser parce que je ne peux pas payer celle d'Anya et la mienne et Anya n'a même pas assez pour la sienne en totalité. Le choix était vite fait.

Elle se lève et s'approche de moi. Une fois devant, elle s'accroupit de façon à ce que son visage soit au même niveau que le mien et son regard se tourne vers mon épaule avant de recroiser le mien. Je soupire et fait un signe positif de tête qui lui indique le feu vert pour regarder ma plaie, ce qu'elle fait avec délicatesse. Ses gestes sont doux et calmes, elle fait en sorte de ne pas me blesser. Mon regard ne peut s'empêcher de se balader sur son visage avant de descendre rapidement sur son corps.

Clarke : Tu aurais dû m'en parler Lexa. Quelques jours de plus et ça aurait été plus grave.

Lexa : Mais..

Clarke : Je comprends ta position mais ne joue plus à ça. Je t'ai fait les soins sans que tu le veuille et puis tu ne reste pas à l'hôpital alors tu ne payera rien.

Je ne sais pas quoi répondre à ça. J'ai l'impression de rêver, que je vais me réveiller d'une seconde à l'autre. C'est pas possible, c'est inimaginable.

Clarke : Mais à une condition.

Merde. Il fallait bien que ça arrive, c'était trop beau pour être vrai.

Lexa : Dit moi.

Clarke : Tu viens quelques jours chez moi.

Lexa : Quoi ?

Clarke : Calme toi je t'explique. Comme tu ne va pas rester à l'hôpital pour être suivi par des médecins, je veux que tu reste chez moi quelques jours pour que je puisse suivre ton état.

J'essaye de bien remettre les mots un à un mais je crois que j'ai du mal. La seule femme depuis Costia qui me fait un tel effet me demande de venir chez elle quelques jours ?

Lexa : Que se passe-t-il si je refuse ?

Elle sourit et lâche enfin mon bras du regard pour se relever et s'adosser contre son bureau.

Clarke : Je pourrais faire ma garce et te dire que je te ferais hospitaliser de force mais je vais me contenter de dire la vérité et t'avouer que je m'inquiète réellement pour toi.

Sa tête se baisse mais pas de la même façon qu'elle le fait lorsque l'autre femme est avec elle. D'ailleurs je devrais lui en parler.

Lexa : J'accepte à une condition.

Clarke : C'est pas les bonnes règles mais tente toujours.

Lexa : Parle moi de cette femme qui te fais perdre ton sourire à chaque fois qu'elle est à tes côtés.

Son sourire disparaît une nouvelle fois et je sens bien que la question la gêne sûrement mais je dois en savoir plus. Comment quelqu'un peut mener Clarke comme bon lui semble alors qu'elle a l'air d'être une femme avec un sacré caractère.

Médecin Urgentiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant