Descendante

Chapitre 8

Voilà un nouveau chapitre n'oubliez pas de voter si vous aimez ;) je suis bien sûre toujours ravie de lire vos commentaires alors n'hésitez pas :) bonne lecture ^^

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Sans réfléchir je courus jusqu’au parc, qui était au bout de la rue et m’assis par terre au pied d’un vieux chêne, le sol était humide et je pouvais sentir sur  mon visage la brise du soir, ce qui m’apaisa instantanément. Je mis quelques instants à recouvrer mes esprits j’étais tellement en colère, je ne comprenais même pas pourquoi. Pourquoi est-ce que  je réagissais comme ça ? Elizabeth et Louis semblaient beaucoup plus sereins, on pouvait même dire qu’Elizabeth était aux anges, je ne l’avais jamais vu aussi heureuse et excitée, et dieu sait que j’avais déjà vu Elizabeth excitée et heureuse, à cette pensée mes lèvre esquissèrent un léger sourire. Si je voulais avancer il fallait vraiment que je définisse cette colère, peut-être même cette peur, qui m’habitait. Depuis toujours j’avais planifié ma vie, je savais le métier que je voulais faire, le nombre d’enfant que j’aurais aimé avoir, à quoi allait ressembler ma maison, toutes ces choses étaient devenu, au fil du temps, des certitudes. Je n’avais jamais casé dans mon projet de vie le fait d’être une sorcière et de devoir protéger l’humanité contre quelconques forces obscures. Cette réflexion me fit rire, d’un rire hystérique qui éclata en sanglot. Si c’était vraiment cela ma destinée, après tout ce que j’avais vu ce soir même partie rationnelle commençait à croire à la magie, peut-être même n’avais-je pas le choix. Cela me fit penser à un poème de Charles Baudelaire.

« Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,

Le cœur gros de rancune et de désirs amers,

Et nous allons, suivant le rythme de la lame,

Berçant notre infini sur le fini des mers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent

Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons,

De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,

Et sans savoir pourquoi, ils disent toujours : Allons ! »

Peut-être étais-je l’un de ces voyageurs, et comme eux il fallait que j’accepte mon destin, que je ne cherche pas à aller contre ma fatalité pour pouvoir envisager une vie heureuse. Après tout ma mère aussi était une sorcière cela ne l’avait pas empêché de mener une vie globalement ordinaire, si on met de côté la lecture de l’avenir dans les cartes de tarots, bien sûr. J’avais pris ma décision, et au fond de moi je le sentais j’avais accepté le fait d’être une sorcière, et déjà cela m’apaisait. Quand je fus calmée, je me relevai et là je vis une ombre passait devant moi, cette fois-ci j’en étais sûre je ne l’avait pas rêver, il fallait que je me dépêche de rentrer.

Une fois arrivée chez moi, je remarquai qu’Elizabeth, Louis et leurs parents étaient rentrés chez eux. Je rejoignis ma mère dans le salon et elle me fit un sourire comme si elle avait compris la décision que je venais de prendre et elle me dit :

-         Ma chérie si tu as une question, ou n’importe quoi tu peux me le demander.

-         J’en ai tellement, je ne sais même pas par où commencer, lui répondis-je doucement, est-ce que papa aussi est un sorcier ?

J’avoue que j’avais été étonnée de voir les pères d’Elizabeth et de Louis venir à la soirée.

-         Non, me répondit-elle, mais il est au courant que je suis une sorcière, c’est l’un des rares mortels à l’être, mais ta sœur ne le sait pas et elle ne doit jamais l’apprendre d’accord, insista-t-elle.

-         Oui d’accord. Alors combien êtes-vous ici à Bordeaux ?

-         Nous ne sommes que treize, il n’y a qu’un seul coven dans la région les autres ont disparus avec le temps, il n’y a qu’un seul coven par génération, beaucoup se sont éteints au cours de l’histoire.

-         Pourquoi n’est je pas de pouvoir ?

Une fois sortis de ma bouche ces mots me parurent étranges, en les entendant ma mère me fit un petit sourire.

-          Nos pouvoir nous sont donnés par la Déesse, mais nous possédons tout même une sensibilité à la magie dès notre naissance et certains d’entre nous peuvent la manipuler très tôt avant la cérémonie d’initiation, c’est pour ça que le coven jette un sort sur tous les futurs sorciers et sorcières pour qu’ils ne puissent ressentir cette magie, et ce sort est levé par tous le coven lors de la cérémonie.

-         Et je suppose que cette fameuse cérémonie aura lieu le jour de mon anniversaire, dis-je pensive.

-         C’est exacte, je crois que tu as eu suffisamment d’information pour aujourd’hui, demain nous allons vous présenter au coven en entier.

Sur ces mots j’embrassai ma mère et allai me coucher. Ma vie venait de basculer. Tout ce que m’avait dit ma mère ce soir tournait en boucle dans ma tête, on m’avait jeté un sort, j’allais avoir des pouvoir et en plus ils allaient m’être donnés par une mystérieuse déesse, j’étais encore plus perdu. Je m’endormis en me laissant submerger par un flot de question, dont une me frappa.

Qui étais-je ?