Descendante

Chapitre 10

Voilà la suite ;) bonne lecture !!!

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Je n’avais pas parlé à ma mère ou à mes amis de l’après-midi. Jeanne nous avait fait un discours d’une heure, nous expliquant comment aller se dérouler la cérémonie à la fin de laquelle nous obtiendrons nos pouvoirs. De ce que j’avais compris, elle s’étalait sur quatre soirées, à chaque phase de la lune. Demain soir aurait lieu la première cérémonie. Je commençais à penser à m’enfuir peut être que comme ça je n’aurais jamais de pouvoir et pourrais mener ma vie comme je l’entendais. Sur le trajet du retour je restais concentrée sur les arbres qui défilaient le long de la route, je ne voulais pas passer un an dans ce château pour apprendre à devenir une bonne sorcière. Je ne serais jamais une sorcière, avec ou sans pouvoirs. D’ailleurs je ne savais rien de tout ce qui allait se passer à partir de maintenant, peut-être ne pourrais-je même jamais faire des études de journalisme. Une fois chez moi, j’allais m’enfermer dans ma chambre, je me sentais totalement prise au piège. Au bout de quelques instants quelqu’un frappa à ma porte.

-         Je n’ai pas envie de te parler maman, criai-je.

-         C’est moi ma puce.

Je reconnu la voix de mon père, avec toute cette histoire j’avais l’impression que ça faisait une éternité que nous n’avions pas parlé. J’étais très proche de mon père, peut-être pourrait-il comprendre ce que je ressentais et faire quelque chose. Je lui ouvris la porte et retournai m’asseoir en tailleur sur mon lit.

-         Diane je sais que tout ceci est vraiment difficile à comprendre et à accepter.

-         Tu ne peux pas t’imaginer papa, j’ai l’impression que je vais me réveiller et que tout redeviendra comme avant, dis-je au bord des larmes.

-         Mais ce n’est pas le cas Diane, tu ne peux pas lutter contre ta nature, c’est ce que tu es au plus profond de toi, c’est ton destin et tu dois arrêter de te battre contre lui.

Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps, je ressentais un énorme vide en moi. Je savais que mon père avait raison et que je n’avais pas le choix, que j’allais devoir faire face à ma destinée et avancer.

-         Ça va aller ma puce, me consola mon père, tu n’es pas toute seule, tu nous as nous et tes amis aussi, pour l’instant tu as juste peur, je te connais tu n’aimes pas l’imprévu, mais tu vas t’y habituer et je suis sûre que tu vas adorer le temps passer dans le magnifique château de Jeanne.

Mon père savait trouver les mots pour me rassurer, et cela m’avait fait du bien de laisser sortir mes émotions, je me sentais soulagée.

-         Papa, comment cela se fait-il que tu sois au courant ?, lui demandai-je.

-         C’est parce que je suis le Bibliothécaire, c’est moi qui suis chargé de veiller sur tous les ouvrages et archives de la magie qui se trouvent dans de la Grande Bibliothèque.

Je me rendais compte qu’il y avait tellement de chose que j’ignorais, c’était comme si il y avait deux mondes totalement parallèles. Mon père me serra dans ces bras, et je descendis avec lui dans le salon.

Ma mère m’interpella :

-         Diane, je dois t’expliquer quelque chose, ce soir lors de la première cérémonie le sort qui t’empêche de ressentir la magie et de pouvoir l’exercer sera levé. Tu deviendras alors facilement repérable pour tous les autres êtres magiques, tu seras une proie facile il faut absolument que tu redoubles de prudence jusqu’à que tu sois en pleine possession de tes pouvoirs.

-         Il existe beaucoup d’êtres magiques ?, lui demandai-je.

-         Plus que tu ne peux l’imaginer, il existe aussi beaucoup d’ordres qui se battent depuis la nuit des temps contre les sorcières et les sorciers pour les éliminer.

Super j’allais devenir la proie de toute sorte d’êtres maléfiques, j’allais vraiment passer une semaine géniale.

En fin d’après-midi, ma mère me demanda de me préparer pour aller chez Jeanne. Je ne savais pas trop quelle tenue serait propice à une cérémonie occulte dans les bois. Finalement je me décidais pour une robe rouge à manche trois quart qui m’arrivait au-dessus des genoux, je me bouclais les cheveux et descendis rejoindre ma mère. Elle portait un tailleur bleu marine qui lui allait à ravir. Elle me sourit et on monta dans la voiture. Une fois arrivées devant le château, ma mère toqua à l’aide de la patte de lion en bronze accrochée au centre de la porte en chêne massif. Le double battant s’ouvrit tout seul et nous pénétrâmes à l’intérieure. Le hall d’entrée était immense il y avait au milieu un tapis rouge qui s’étendait sur dix mètres et donnait sur un escalier colossal en marbre blanc, où trônait  de chaque côté de magnifiques statuts en pierre. Jeanne apparue et nous invita à entrer dans une pièce qu’elle nomma petit salon, en entrant je compris que nous n’avions pas la même notion de petit. Je vis Elizabeth et Louis assis sur un sofa style baroque.

-         Salut

-         Salut, me répondit Louis, ça va, pas trop stressé ?

Je remarquais que lui n’étais pas trop rassuré, j’étais surprise qu’il ait accepté tout cela aussi rapidement, cela ne m’étonnais pas de la part d’Elizabeth, mais Louis était plus raisonnable.   

-         Je suis tellement excitée, Elizabeth sautait quasiment sur place.

Une fois la salle pleine Jeanne pris la parole.

-         Mes chers amis, nous sommes réunis, en ce soir très spécial, pour procédé à la première cérémonie d’initiation, sachez que la magie est indissociable à notre monde, elle existe dans tous les êtres et les choses présentent sur cette planète. Nous autres, les sorciers et sorcières ne somme que des carrefours à ces différentes force, capable de les orienter ou de les moduler. A partir de ce soir vous aller entièrement faire partie de notre ordre, et prendre place à nos côté dans la mission qui nous est incombée, protéger notre monde de toutes les forces du mal et des ténèbres, vous êtes la lumière et vous devaient rester unis pour ne pas sombrer. Sur ces belles paroles je vous invite à me suivre.

Tous les personnes se levèrent et sortirent dans le Jardin, dans un profond silence. Ne sachant pas où aller je m’efforçais de suivre ma mère. Nous nous enfonçâmes dans la forêt jusqu'à arriver dans une clairière. C’était la nouvelle Lune symbole de renaissance, le ciel était plongé dans une obscurité profonde et on ne pouvait y observer que les étoiles. Il y avait au centre un autel, autour duquel rayonné treize lignes donnant chacune à une étoile de pierre incrustée au sol. Il faisait doux, et je pouvais entendre le vent dans les feuilles des arbres.

-         Je demande aux treize descendants de se mettre chacun sur une étoile et au treize sorciers de se placer autour d’eux en cercle.

Tout le monde obtempéra, et je m’installai sur une étoile. Puis au bout de quelques secondes nos parents brisèrent le silence en récitant :

«Les secrets sont cachés dans la nuit,

La déesse est invoquée ici.

Le sort doit être levé

Pour que la magie soit révélée. »

Puis un à un ils s’approchèrent de l’autel, s’entaillèrent la main et l’appliquèrent au centre de ce bloc de pierre massif. Puis Jeanne s’avança en dernier et levant son bras avant de poser sa main elle cria « praebetis nobis magicae » , à ce moment un éclair fendit le ciel et s’abattit sur l’autel, et je fus parcourus d’une décharge électrique, puis je m’écroulais sur le sol.

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