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On discute un peu de banalités pendant une heure puis on s'installe à table, on mange sans rien se dire, juste en se regardant, ce n'est pas gênant, juste agréable. On se chamaille ensuite pour la vaisselle mais tout finit bien. Je repense à quelque chose et lui dit:
- t'as de la farine, des œufs, du beurre, de la levure, si sucré et du chocolat ?
-Je dois avoir ça qui traîne dans les placards oui pourquoi ?
-On va cuisiner ! Gâteau au chocolat pour le goûter
- Si tu veux, il répond en commençant à sortir les ingrédients.
Je lui montre la recette et le laisse faire la suite, je l'observe, la manière dont ses muscles se contractent quand il mélange la préparation.
Je vais rapidement chercher un moule chez moi, puis retourne à l'étage.
La pâte est plutôt belle, je trempe mon doigt dedans pour la goûter, parfait. Je prends un peu de pâte et lui met sur le nez, il s'approche de moi doucement et me chuchote:
-Tu me cherches ?
-Peut être... j'ai le droit non?
-C'est vrai mais méfies toi, il rigole
Notre complicité est de retour, comme si rien ne c'était passé. Je met le gâteau au four et attend qu'il cuise en rangeant la cuisine. Le chrono sonne, il sort du four le gâteau et on se pose sur son canapé, il s'assied et je me met à côté de lui, en gardant une petite distance .

-T'es magnifique Alya, je voulais te le dire
Je suis surprise qu'il me lâche ça comme ça alors je le regarde en écarquillant les yeux et je rougis subitement.
-Merci ... hatik, je lui susurre à l'oreille son nom de scène.
-Tu me cherches vraiment en fait ! il éclate de rire
Je me lève d'un bond, les distances Alya, tu devais garder tes distances. Pense au travail, tu ne peux pas te permettre ça.
-Je vais devoir y aller, je te rappelle pour l'article pour te le montrer je l'ai fini.

Je vois que mon changement d'humeur le bouscule, mais je n'ai pas envie de lui faire de mal, il me plaît mais je ferais toujours passer mon travail avant. J'ai été trop déçue par le passé. D'après les psychologues j'ai un complexe de l'abandon, après ce que j'ai vécu j'ai toujours peur que les gens ne m'aiment plus ou pas.

-T'es sure que tu veux partir, le gâteau ?
-J'en ai pas besoin t'inquiètes pas, je lui dit, j'ai déjà tout ce qu'il me faut dans le bide, je chuchote ensuite à moi-même. Merci c'était sympa aujourd'hui.
-On va se revoir?
- On est voisins je te rappelle donc oui. je dis ironiquement, pour ne pas qu'il se rende compte du malaise qui m'habite.

25 avril-
Je suis allée courir ce matin, brûler tout ce que j'ai pu prendre hier, c'est toujours pareil, je n'ai aucune volonté quand je suis avec quelqu'un d'autre.
Il faut que je montre l'article à Clément pour l'envoyer à l'impression ensuite.
Je me fait une omelette ce midi puis je mets un short de sport avec un long t-shirt. Je descends glisser l'article imprimé dans sa boîte aux lettres. Il ne faut pas que je le vois, c'est pire qu'une tentation à laquelle je ne résiste jamais. La complicité entre nous, c'est pas de l'amitié. Je me sens mal.
J'ai des nausées à chaque fois que je vois mon reflet.
⛔️contenu pouvant choquer

Trop grosse, tu n'arriveras à rien. Personne ne voudra de toi.

Je vais dans la cuisine, lorgne un long couteau qui m'appelle, comme à l'époque. Rien qu'une fois ça ne me fera pas de mal.
Mon chat miaule et me ramène à la réalité, je peux pas faire ça, je suis guérie, depuis des années, que diront papa et romain si ils l'apprennent ?
c'est bon :)

Je m'éloigne et chasse l'image de mes pensées, la crise est passée, je remercie le chat pour cette fois de m'avoir empêché de faire ma bêtise.
Je refais une séance de sport, espérant me relaxer...
Je finis allongée au milieu du salon, en pleine crise de larmes.
Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie mal. J'allais mieux depuis des années pourtant, et là, je me retrouve isolée et tout recommence...

De Clément à moi:
Ton article est super, j'adore merci !
Tu veux passer ce soir ?

De moi à Clément:
Ok, je l'envoie à l'impression alors,
Je suis fatiguée mais merci.

Je me plonge le nez dans les albums photos, nostalgique d'une époque si lointaine. Tout allait bien, une famille au complet, pas de problèmes.

La nuit tombe, ma fenêtre reste ouverte cette nuit.
La motivation de me relever pour la fermer est inexistante, alors je laisse les bruits de l'extérieur m'habiter, entre les rires des enfants et les cris des parents ..

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Coucou tout le monde !
Tout d'abord merci de lire la fiction !
J'espère que ça vous plaît, n'hésitez pas à me laisser des commentaires pour me dire ce que vous en pensez ça me ferait plaisir;)
J'essaie de poster un chapitre par jour soyez présent !
bisous <3

Ma p'tite étoile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant