Chapitre 9

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Dimanche 3 janvier 1993

10 h 30

《 Encore merci de m'avoir accueilli pendant ces vacances William.

— Aucun souci, reviens quand tu veux. Répondit mon père à ma meilleure amie.

Ces deux-là avaient beaucoup discuté pendant les vacances. Jade était aux anges, mon père était l'un de ses joueurs de Quidditch préférés.

Nous dîmes au revoir à mon père et nous montâmes dans le train. Chaque départ me remplissait de joie à l'idée de retrouver le château mais me brisait aussi le cœur de devoir laisser mon père seul. Enfin, il n'était pas vraiment seul car il y avait Waïna et il en profitait pour travailler tard mais j'avais tout de même de la peine.

《 Ça va aller ne t'inquiètes pas. Me rassura Jade.

— Je sais. Dis-je tristement.

Théodore passa dans le couloir et cherchait un compartiment libre. Je lui fis signe de venir s'installer avec nous et nous commençâmes à nous raconter nos vacances.

《 Comment se sont passé tes vacances Nott ? L'interrogea ma meilleure amie.

— Des repas, des repas et encore des repas. Souffla Théo.

— Pour les affaires de ton père ? Poursuivis-je.

— Absolument. J'ai dû voir la moitié des Sang-Pur de ce pays en moins de quinze jours. 》

Jade rit. Elle savait désormais à quoi pouvait ressembler ce genre de réunion.

《 Il cherche déjà à te former pour prendre sa suite ? Demanda la brune.

Mon ami hocha la tête de haut en bas.

《 Mais, ce n'est pas un peu tôt ? Tu n'as que douze ans.

— Ça marche beaucoup comme ça dans notre milieu. Expliquais-je. Surtout quand tu es enfant unique, tu récupères l'entreprise familiale peu importe que tu sois intéressé ou non. Quand tu es une fille, on te marie pour que ton mari prenne la suite de ton père.

— Mais c'est archaïque ! S'insurgea-t-elle.

— Totalement. Confirmais-je.

— Et ça t'intéresse le monde de la finance ? Continua Jade en se repositionnant sur la banquette.

— Pas vraiment. Haussa-t-il les épaules. J'aimerais bien faire de la recherche médicomagique mais mon père ne me laissera pas le choix. 》

Jade lui lança un regard rempli de compassion. Elle savait que Théo avait lui aussi perdu sa mère très jeune et que cela devait avoir un rapport avec son choix de carrière.

《 Et personne de ta famille n'est intéressé par l'entreprise ?

— Bien sûr que si. Ils se battent bec et ongles pour la récupérer et s'enrichir davantage. Ça constitue une valeur sûre en matière d'avenir, tout est toujours plus facile quand on a de l'argent. Tu dois connaître ça. Dit-il en se tournant vers moi.

— Oh que oui. Enfin pas du côté de mon père. Il a monté sa propre entreprise de balais et mes oncles sont ses deux adjoints mais du côté de ma mère, certains de ses cousins se battent avec son frère pour récupérer l'entreprise d'immobilier des Gardner. En plus de ça, mon père et mes oncles dirigent l'entreprise d'import-export de la famille Skyes depuis que leur père a pris sa retraite. Il reste actionnaire mais ne dirige plus.

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