Chapitre 18

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Vendredi 14 janvier 1994

7 h 30

Jade sauta sur mon lit.

《 JOYEUX ANNIVERSAIRE ! Hurla-t-elle.

Parkinson lâcha un juron avant de mettre son oreiller sur sa tête. Les autres filles présentes me souhaitèrent mon anniversaire d'une voix endormie. Je les remerciais et me levais.

Nous descendîmes dans la salle commune où nous croisâmes Théodore.

《 Bon anniversaire Holly.

— Merci. Souriais-je.

Jade me lança un regard plein de sous-entendus. Je levais les yeux au ciel et nous sortîmes pour rejoindre la Grande Salle.

《 Joyeux anniversaire. Me souhaita Blaise.

— Merci. 》

Je m'assis et commençais à manger.

Le courrier arriva. Je reconnus Horus, un paquet entre les serres. Elle se posa gracieusement devant moi. Je lui caressais la tête et détachais le paquet.

Je retirais le papier cadeau puis ouvris délicatement la boite. Je découvris une lettre de mon père.

Ma petite fille,

Tu as désormais 14 ans. Que le temps passe vite !

On ne peut pas revenir en arrière alors je t'offre ceci pour que tu puisses garder un maximum de souvenirs de tes années à Poudlard, ils sont très précieux.

Je t'aime,

Papa

Je rangeais soigneusement la lettre puis me concentrais sur le contenu du paquet. J'en sortis un appareil photo magique. Je pris le temps de l'admirer. Il était magnifique.

Je lançais un sourire complice à Jade qui prit immédiatement la pause.

Un flash l'aveugla puis elle changea de position.

Je pris quelques photos avant qu'une idée ne me vienne en tête. Je retournais l'appareil photo et tendis les bras. Jade encercla mes épaules et posa ses lèvres sur ma joue. J'appuyais sur le bouton et un flash nous aveugla.

Nous revînmes dans le dortoir une fois notre petit-déjeuner prit.

Alors que je préparais mon sac pour la journée à venir, Jade me tendit un paquet. Je ronchonnais puis cédais. Je m'assis sur mon lit et retirais l'emballage.

Je découvris un sweat extra-large bleu ciel. Il était magnifique.

《 Les moldus français portaient tous ça cet été. Expliqua Jade.

Je lui lançais un sourire et la remerciais.

《 J'étais sûre que ça te plairait. Ça changera de ta garde-robe de parfaite petite Sang-Pur. Rit-elle.

Contrairement à elle, je ne m'intéressais pas la mode et encore moins la mode moldue. Je ne sortais presque jamais du monde sorcier.

Je rangeais le cadeau de ma meilleure amie et nous partîmes en cours.

14 h 30

Je soupirai et me laissais tomber sur un banc dans la cour intérieure. J'ouvris mon sac pour sortir un livre. J'étais seule, Jade était en Divination.

Alors que je commençais à me plonger dans l'histoire, un hibou grand-duc vint se poser avec grâce devant moi, un paquet entre les serres.

Je le détachais et l'oiseau repartit aussitôt.

J'entendis des pas se rapprocher. Je fourrai le cadeau dans mon sac et fis mine de reprendre ma lecture. Je relevais la tête et vis Théodore. Je me décalais pour lui laisser une place et il s'assit, sortant lui aussi un livre.

Lire ensemble, dans le calme, était devenu une habitude entre nous lorsque Jade était en cours. Nous nous asseyions, chacun avec son livre.

《 Ça va ? M'interrogea Théo. Ça fait plus de dix minutes que tu es sur la même page. 》

Je hochais la tête et mis le colis suspect dans un coin de ma tête avant de reprendre ma lecture.

20 h

Je redescendis à la salle commune accompagnée de Jade. Les autres filles étaient encore attablées, nous aurions donc le temps d'ouvrir le petit paquet tranquillement.

《 Tu n'as vraiment pas reconnu le hibou qui te l'a apporté ? Demanda-t-elle.

— Puisque je te dis que non. Tout ce que j'ai remarqué, c'est que c'était un hibou grand-duc. En général, ce sont les familles fortunées qui en possèdent mais celui-là, je ne l'avais jamais vu.

— Une famille fortunée tu dis ? Lança-t-elle plein de sous-entendus.

Je lui lançais un oreiller.

《 Non ce n'est pas Théo qui m'a envoyé ce paquet. Répondis-je.

Jade souffla.

Je sortis le paquet de mon sac et le posais sur mon lit.

J'ouvris le papier kraft avec beaucoup de précautions et pris quelques instants pour admirer la boite noir mat posée sur ma couette. Je me décidais à l'ouvrir. Je découvris une petite pierre blanche translucide attachée à une chaîne. Je la sortis de son écrin et admirais le pendentif pendant quelques instants. En la reposant, je remarquais un petit origami en forme d'étoile posé au fond de la boite.

Si ta volonté est pure alors ce que tu désires se réalisera.

Si au contraire elle ne l'est pas alors le contraire se produira.

Prends garde car je ne suis utilisable qu'une seule fois.

Je relus plusieurs fois les trois lignes. Le sens était plutôt clair mais je ne reconnaissais pas l'écriture.

Je retournais le papier à la recherche d'une signature mais rien. Qui m'avait donc envoyé cette pierre ?

Je levais les yeux vers Jade.

《 Alors ? C'est l'écriture de Nott ?

— Je ne sais pas. Je n'ai jamais eu l'occasion de lire quelque chose venant de lui.

— Donc vous êtes amis et tu n'as jamais vu son écriture ?

— Non. On n'est jamais à côté en cours, je te rappelle. 》

Je lui lançais un regard entendu. Elle était ma seule voisine excepté Blaise en Arithmancie et une Serdaigle en études des runes. Nous n'avions pas eu le choix de nos binômes. J'aurais évidemment choisi Théo.

《 Même pas des hiboux pendant les vacances ? Demanda Jade.

— Non. Son père contrôle son courrier grâce à leur elfe de maison. Il fouille ses affaires et les intercepte. De toutes façons, on se voit dans les divers événements d'aristo comme tu dis. 》

La brune rit.

《 En même temps, c'est hyper sectaire. Répondit-elle. Il n'y a que des Sang-Pur et des gens fortunés.

— Pas faux.

— Non mais plus sérieusement, il est hyper strict son père. Heureusement que le tien n'est pas comme ça. 》

J'approuvais.

Parkinson, Greengrass et Bulstrode rentrèrent dans le dortoir.

Je cachais la petite boîte sous mon oreiller et me préparais à dormir. La semaine avait eu raison de moi.

PrefectsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant