Chapitre 55

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Je revins avec deux des balais de mon père.

《 Tu n'es pas sérieuse ? Rit-il.

— Si, absolument. 》

J'enfourchais le balai et tapais du pied sur le sol, mes talons aiguilles toujours aux pieds.

Je l'entendis rire.

《 Tu m'impressionnes sur ce coup-là.

— Seulement sur ce coup-là ? Fis-je malicieusement.

Drago me rejoignit quelques mètres plus hauts. Je réajustais ma robe en l'attendant.

《 Qu'est-ce que tu fais ici d'ailleurs ? L'interrogeais-je.

— Je suis l'héritier de l'entreprise Malefoy. Mon père tient donc à me former et à m'impliquer pour que je puisse la diriger à la perfection. Et toi ?

— Je suis également l'héritière de l'entreprise mais je suis avant tout là pour accompagner et soutenir mon père. C'est ma mère qui aurait dû être là normalement. 》

Il me lança un sourire triste.

Une idée me passa soudainement par la tête.

《 Tu as déjà vu Birmingham de nuit ? 》

Le blond répondit négativement.

Je me penchais en avant, faisant ainsi avancer mon balai. Je pris de la vitesse et savourais cette sensation. Drago me rejoignit et me suivit jusqu'au bord de la propriété des Maddock.

Leur villa surplombait la ville depuis une colline environnante. D'ici, nous avions une vue dégagée tout en restant à l'abris des moldus.

Je me posais et descendis de mon balai sans aucune grâce sous les rires du blond.

Une drôle de sensation s'insinua dans mon estomac, la même qui revenait à chaque fois que j'entendais ce rire.

Je m'assis sur l'herbe, aux côtés de Drago.

《 Je préfère le Wiltshire. Dit-il en admirant la vue. Cependant, je reconnais que ce n'est pas mal.

— Pas mal ? M'étranglais-je. Regarde toutes les lumières, on dirait des étoiles. 》

Il haussa les épaules.

《 Ose me dire que tu n'aimes pas le Cheshire plus que tout. 》

Je ne répondis pas. Il avait raison. J'aimais le comté de mon manoir, celui qui m'avait vu grandir, plus que les autres.

Je posais ma tête sur son épaule.

《 Aurais-je réussi à couper le sifflet de mademoiselle Skyes ? Demanda-t-il avec un sourire narquois.

— Jamais. Répondis-je avec le même sourire.

Je relevais la tête et me rendis compte de notre proximité.

Mon regard dévia sur ses lèvres. Elles étaient si proches.

Mon cerveau surchauffait tandis que je luttais pour ne rien laisser transparaître.

Je cédais et m'approchais lentement de ses lèvres, jaugeant sa réaction.

Je sentis son souffle contre mes lèvres et ce fut trop pour moi. Je fis taire mes pensées et l'embrassais. Il répondit instantanément. C'était doux, comme ce moment passé rien que tous les deux.

Je ne serais pas capable de dire combien de temps nous restâmes là. C'était comme hors du temps. Comme deux amants cachés.

La réalité nous rattrapa lorsque je vis l'heure sur la montre de luxe du blond.

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