Chapitre 8

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Jeudi 24 décembre 1992

10 h 30

《 Holly ! Il m'a envoyé une lettre, je vois son hibou arriver. 》

Je sortis de la salle de bain, enroulée dans une serviette.

《 Qu'est-ce qu'il dit ? Demandais-je excitée.

— Bah attends deux secondes ! 》

Elle ouvrit la fenêtre et détacha la lettre des pattes du hibou grand-duc. Le suspens était à son comble.

《 « Chère Jade », ça commence bien. Lui fis-je remarquer.

Nous lûmes la lettre ensemble.

Chère Jade,

Je voulais te souhaiter un Joyeux Noël en avance et t'offrir ce présent. Ne râle pas s'il te plaît. Quand je l'ai vu, j'ai directement pensé à toi.

J'espère que tes vacances se passent bien. Ici, les miennes me semblent bien fades par rapport à cet été. Il me tarde de te revoir.

Je t'embrasse,

Liam

《 Tu crois que je lui manque ? Demanda Jade, les joues roses.

— Non mais tu rigoles j'espère ? « Il me tarde de te revoir », il ne peut pas faire plus clair.

— Tu es sûre ?

— Oui. 》

Nous explosâmes de joie.

《 Ça fait des mois que vous vous écrivez presque tous les jours. Si tu ne l'intéressais pas un minimum, il ne prendrait pas la peine de te répondre. 》

Je levais les yeux au ciel.

《 Ouvre les yeux Jade ! Il t'apprécie aussi !

— Reste à savoir s'il m'apprécie comme moi je l'apprécie.

— Pour ça, il n'y a qu'un moyen de le savoir.

— N'Y PENSES MÊME PAS.

— Et bien tu finiras avec des Boursouflets pour le restant de tes jours. Je ne comprends pas. Quand il est question de tenir tête à Parkinson, tu n'hésites pas une seule seconde mais quand il s'agit de Liam, tu te refermes comme une huître.

— Ce n'est pas pareil. Avec Liam, c'est différent.

— Je ne vois pas en quoi. Dans les deux cas, tu dis sincèrement ce que tu penses.

— Sauf que lui, je l'ai... 》

Elle ne finit pas sa phrase, rouge comme une tomate.

《 Tu quoi ? L'incitais-je à finir sa phrase.

J'arquais un sourcil, un sourire en coin sur mes lèvres.

《 Je l'aime. Souffla-t-elle.

— CE N'EST PAS TROP TÔT !

— Oui bon bah ça va. Se renfrogna-t-elle.

Je lui fis un câlin et un bisou sur la joue. Elle ouvrit ensuite le petit paquet. Un écrin noir en velours dissimulait une chaîne en argent avec un pendentif en forme de cœur, taillé dans un jade.

《 C'est trop beau. M'émerveillais-je.

— Il n'aurait pas dû. Râla-t-elle.

Je lui attachais autour du cou.

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