CHAPITRE 4 - Section 12

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C'est une journée banale qui s'était levée ce jour là. Personne ne pouvait se dire qu'il pouvait arriver pire que cette peur qui commençait à se lever sur le Bloc.

Mais lorsque je préparai mes coureuses, elles étaient bien toutes là, prêtes, quoiqu'un peu sur leur réserve depuis les deux étranges évènements dont personne ne voulait se souvenir, en particulier du réveil en pleine nuit d'Ashley par cette étrange bestiole mécanique.

Et c'est ainsi qu'en me retournant vers ses filles, hochant la tête et d'un air entendu, moi et les exploratrices entrèrent dans le Labyrinthe.

Tout se passait bien au début. Le Labyrinthe restait calme, les filles savaient où aller, que faire, et je sentais cette journée comme plutôt bonne, jusqu'à ce que je remarque qu'une section du labyrinthe était ouverte, mais nettement plus grande. En effet, les pales, qui habituellement formaient un mur infranchissable, étaient désormais ouvertes, et même grandes ouvertes, sur un immense champ avec des lignes et des lignes de ces mêmes pales.

Je le savais, cela n'annonçait rien de bon. Je m'avançai vers l'une d'elle, car quelque chose attira mon attention : une marque de griffure, profonde, avait entaillé le métal. Alors que les autres filles s'aventuraient dans le champ de métal, je fis le tour de la pale, laissant ma main frôler le métal, pour découvrir une autre marque, au sol. Elle était plus profonde, plus longue, et paraissait fraiche. C'était comme si la chose qui avait fait ces traces avait sauté sur la pale pour finalement traîner sur le sol vers... La direction qu'avait pris les coureuse. Mais à peine eussé-je le temps de le comprendre, qu'un hurlement survint depuis cette direction, un hurlement que je reconnus.

"Léa..."

Je me mit à courir à travers les pales, traçant en évitant au mieux de me les prendre, priant pour que rien de grave ne soit arrivé à mes filles, mais j'étais sûre que Léa n'avait pas hurlé pour rien. Et malheureusement, c'était le cas.

Lorsque j'arrivai à une ouverture sur un couloir, je le vis, immense, puissant, et surtout, métallique. Il se dressait devant les exploratrices, apeurées, qui tentaient de l'éloigner au mieux, tandis que Gladys empêchait Mack de courir vers lui. Je vis rapidement la raison de l'acharnement de cette dernière : derrière le monstre, allongée au sol, inerte, le corps de Léa, dans une mare de sang, ses yeux tournés vers les filles et le visage figé dans une grimace horrifiée, alors qu'une sorte de seringue était planté dans son thorax, et que toutes ses veines étaient teintées de bleu. J'agis alors rapidement, projetant Mack à l'arrière en leur hurlant de courir tandis que je fonçai sur la bête, glissant au sol, sous elle, à la dernière minute, attirant l'attention de celle-ci en arrière. Le monstre rugit, sa tête suivant ma trajectoire, il était trop lourd, et bascula sur le dos. J'en profitai alors pour attraper la seringue en l'arrachant du corps de Léa, sautant sur le monstre de fer et enfonçant celle-ci en plein milieu de sa tête, entre les deux yeux, ce qui fit s'éteindre toutes les lumières qui clignotaient, le laissant retomber au sol, mort, dans un sifflement horrible.

J'étais essoufflée, et gardais les main sur mon arme. Je m'éloignai de ce monstre une fois certaine qu'il ne bougeait plus, et reculai vers le corps de ma coureuse. Je tombai à genoux près d'elle, haletante, les dents serrées, et en posant ses doigts sur son cou, je remarquai qu'elle était bien morte. Je baissai la tête en soupirant, et fermai les yeux de l'adolescente, avant de passer mes bras sous elle pour la soulever et partir, contournant comme je le pouvais le corps articulé de la bête.

Les autres filles avaient déjà rejoint le Bloc et avertit les autres lorsque je revins dans le bloc, couverte de sang, fatiguée, à cinq minutes à peine de la fermeture des portes du Labyrinthe.

Je ne sais pas où j'avais trouvé la force de revenir, mes joues baignées de larmes, j'avais mal partout. Toutes accoururent vers moi tandis que je posais le corps de Léa au sol, tombant à genoux, la tête basse, bouleversée. Les filles s'approchèrent et constatèrent avec horreur l'état de la défunte, tandis qu'Abi et Rosalind me relevaient, m'emmenant vers l'infirmerie en me soutenant par les épaules.

Plus tard dans la soirée, alors que le corps de la coureuse était enterré dans le bois, moi, Elly, Rosalind, Beth, Tetra, et les autres chefs étions réunis dans la salle du conseil ainsi que les exploratrices présentes lors de cette journée. Une fois qu'elles eurent tout raconté, Elly m'adressa la parole :

"Et après ? Que s'est-il passé une fois que les filles sont parties ?"

Je pris une inspiration, les yeux rivés vers le sol, et déballai la suite :

"J'ai fait tomber la bestiole, j'ai attrapé la... Seringue... Qui a tué Léa... Et je la lui ai planté dans le... Dans le crâne..."

Tetra ricana sarcastiquement.

"Parce que tu vas nous faire croire que t'as fait tomber une bête de trois mètres de haut avec tes petits bras ?! Menteuse, t'as fui comme une lâche.
- Elle a rapporté le corps de Léa, Tetra, argumenta Rosalind, comment veux-tu qu'elle ait pu le récupérer avec le monstre au dessus d'elle ?
- Je l'ai fait me suivre quand je passais sous lui, me défendis-je, il n'est pas très intelligent, et il a roulé sur le dos."

Un silence s'ensuivit. Toutes se regardaient d'un air triste, perdu, et apeuré, et même Elly semblait inquiète.

Je me souviendrais toujours du poids incomparable du cadavre de Léa, qui reposait sur mes bras, et son regard, que j'avais croisé, un regard vide, sans aucune once de vie. Je n'oublierais jamais non plus le silence pesant des couloirs du labyrinthe alors que je marchais mécaniquement vers le bloc, avec pour seule musique d'ambiance mes pas et les murmures du labyrinthe.

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Et voilà pour le chapitre 4 de cette fanfiction dans l'univers parallèle des films "Le Labyrinthe".

Cette histoire est une histoire basée sur un role play et écrite en parallèle de   qui donne le point de vue de son personnage à elle. Je tiens à dire que cette histoire a été crée et continue de se créer par nos soins à toutes les deux et qu'aucune n'en possède le mérite ultime.

Je tiens à rajouter que les points de vue des personnages ne sont pas forcément nôtres alors merci de ne pas nous en faire le blâme.

Nous tenons énormément à ce projet et vous le partager représente une grande fierté. Nous accueillons tout commentaire sur cette histoire mais un minimum de respect vous est bien entendu demandé.

En vous souhaitant de ne jamais devenir des fondus, Lola et Rachel <3

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