DARKROMANCE.
Je m'étais convaincu que mes affaires étaient ma priorité, que mes objectifs professionnels et personnels étaient la seule chose qui méritait mon attention. Mais ce n'était que de la poudre aux yeux, des excuses que je me répétais pour...
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Lundi 12 octobre 2020-11H00
Sans hésiter, j'entre dans son bureau, une tension palpable flottant dans l'air. Caído lève ses yeux dénués d'émotions sur moi. Il est assis derrière son bureau, une présence imposante qui émane à la fois du respect, de la prestance et de la peur.
Son regard, tout en scrutant, ne laisse rien transparaître. À peine entrée, je me sens déjà intimidée par sa présence et la solennité de la pièce. Derrière son bureau, il semble dominer l'espace, chaque geste portant l'empreinte de l'autorité.
Il a également opté pour un changement vestimentaire, arborant un costume noir identique à celui d'hier. Un silence s'installe entre nous, laissant planer une atmosphère chargée d'attente. Je reste debout, le fixant, prête à écouter et à répondre, alors que j'attends qu'il débute la conversation.
- Tu peux t'asseoir, me dit-il en m'indiquant, avec une de ses mains, une chaise en face de son bureau.
L'écoutant, je m'assois sur une des deux chaises et croise les jambes en essayant de me relaxer. Je pose mes mains calmement sur les accoudoirs des chaises et redirige mon regard vers le sien.
- Bon, voilà, c'est simple, je t'ai fait venir pour te proposer un ultimatum. J'en ai parlé à ton frère, mais il m'a dit que la décision te revenait, alors écoute-moi bien.
Son annonce résonne dans la pièce, et je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de méfiance à l'idée d'un ultimatum. Les ultimatums, je les déteste. Je maintiens mon regard fixe sur Caído, attendant qu'il poursuive.
- Soit tu restes en dehors de cette histoire. Tu attends que moi et mes hommes, on s'occupe de ce petit problème, et après, tu retournes dans ta petite vie toute tranquille. Soit...
Il marque une pause, se lève, et contournant son bureau, il disparaît de mon champ de vision. Son absence momentanée intensifie le mystère de la situation. Soudain, je sens sa présence derrière moi, très proche.
Trop proche.
- Soit quoi, Caìdo ? Crache le morceau, bordel !
Lassée de son silence, je ne peux retenir ma frustration. Rapidement, je ressens quelque chose de froid dans mon cou, suivi d'un souffle de plus en plus près de mon oreille. Une arme, indéniablement. Son contact glacial appuie un peu plus sur ma nuque, m'obligeant à rester immobile.
- Attention ma puce, je t'ai déjà dit de commencer à mieux me parler.
Les mots glacés résonnent dans l'espace clos du bureau. Un mélange de tension et de menace. Mon impulsion naturelle me pousse à réagir avec sarcasme.
- Ah... Et sinon quoi ? Tu vas me tirer dessus ? Mais vas-y, je t'en prie, tires.
