DARKROMANCE.
Je m'étais convaincu que mes affaires étaient ma priorité, que mes objectifs professionnels et personnels étaient la seule chose qui méritait mon attention. Mais ce n'était que de la poudre aux yeux, des excuses que je me répétais pour...
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Après la découverte de ces photos, j'étais partie faire le tour de la villa pour me calmer, laissant les autres discuter de notre séjour et des découvertes troublantes que nous avions faites. Les images de ma vie privée exposées ainsi me hantaient, mais je devais garder la tête froide.
Une fois apaisée, je décidai de retourner dans la salle. Cependant, avant que ma main ne puisse toucher la poignée, Colomban me retint.
- Madame, 6 micros. Dans la cuisine, le salon, la chambre de Sandro, la vôtre avec la salle de bain attenante, et dans le bureau de Monsieur. Je me suis permis de les détruire.
Je le remerciai en prenant les micros déjà écrabouillés par les pieds de nos gardes et entrai rejoindre les autres. À mon entrée, je balançai sur la table la découverte de Colomban, expliquant où ils étaient placés.
- Il a vraiment pris ses précautions pour s'immiscer dans nos vies. Il semble en savoir beaucoup plus sur nous que ce que nous aurions pu imaginer. Je marquai une pause, scrutant les visages inquiets autour de la table. Nous devons être vigilants et anticiper ses mouvements.
Le silence s'installa alors que chacun digérait l'ampleur de la situation. Les enjeux venaient de monter d'un cran, et il était clair que notre adversaire était prêt à tout pour nous atteindre.
- Mark, tu vas me visionner les vidéos de surveillance axées sur les endroits cités et trouvés qui et quand. On va avertir les gens de faire attention aux drogues qu'ils prennent. Également, Morales a mis en place une sorte d'entraînement type FBI dans 3 jours, lundi, pour un peu plus d'une semaine, ici dans les sous-sols, combat à mains nues, tirs, épreuves sportives alors c'est désormais obligatoire, les tests sont un souvenir lointain. Je vous invite à aller de suite vous échauffer un peu en bas, pour s'y remettre tranquillement. Sur ce, réunion close.
Je me dirige vers le salon pendant que la plupart écoutent leur chef et descendent dans la salle d'entraînement au sous-sol, et j'y vois Astrid assise sur le canapé devant la télé. Mais elle n'a pas l'air concentrée sur le dessin animé qui passe.
- Astrid ? Je l'interpelle.
- Ama !
Elle court dans mes bras, et je lui rends son étreinte. Je me suis très vite prise d'affection pour elle. C'est une chouette gosse.
- Ça va ?
Elle lève la tête vers moi mais ne répond pas. Je lui prends la main et la rapproche du canapé, mais elle me tire plutôt vers le piano. Elle s'assoit sur le couvercle en se hissant à l'aide de ses bras.
- Joue-moi un truc s'il te plaît, Ama.
Je m'assois sur le petit banc et commence à lui jouer "Rivers Flows In You" de Yiruma. J'ai toujours aimé jouer du piano ; c'est un très bon échappatoire. Je laisse la musique m'emporter, la mélodie me transporter, chaque note me traverse. À mesure que j'appuie sur les touches, tout mon être se détend. Mais en relevant les yeux, je perçois ceux d'Astrid remplis de larmes. Je me lève et l'emmène sur le canapé.
