Le tremblement

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--------le lendemain--------

On est la veille d'Halloween, j'ai passé la nuit chez Laurie pour la protéger au cas où quelque chose se passerait.

Ce matin, quand je me suis réveillé.e, je suis allé.e faire le thé et j'ai regardé par la fenêtre en attendant que l'eau chauffe.

Devant un arbre, il y avait un homme assez grand, bâti comme un joueur de football américain, habillé d'une combinaison bleue et d'un masque blanc.

Il me regardait tranquillement, calmement. Je l'ai fixé à mon tour et je me suis mis.e à penser à ce qui se passerait le lendemain.

J'ai frissonné et l'eau s'est mise à bouillir.

Je me suis brûlé la main et je me suis reculé.e en grognant.

J'avais une trace rouge sur la main et j'ai serré les dents avant de relever les yeux vers la fenêtre.

Michaël avait disparu.

Fallait s'y attendre... Ma main brûlait et était rouge.

J'ai fait couler de l'eau froide et j'ai passé ma main sous l'eau en grognant.

--------le lendemain--------

Ça y est. C'est Halloween.

Je me suis armé.e et j'ai attaché mon sac à dos, prêt.e à suivre Laurie à la trace toute la journée.

Et les festivités ont commencé plus tôt que ce que je pensais : à 14heures.

Il y avait des cris dans la rue et j'ai rapidement compris de qui il s'agissait.

Michaël est plutôt du genre à attaquer de nuit sans se faire repérer. Donc celui qui est à l'origine de ces cris n'est autre que Jason.

J'ai emmené Laurie à la cave et je nous y ai enfermé.e.s, posant ma main sur la bouche de Laurie pour l'empêcher de crier.

J'ai attrapé mon téléphone et tapé à une main "Ici (Y/n), je suis avec Laurie dans sa cave. Jason devant la maison." avant d'envoyer le message au docteur, sachant qu'il devait probablement être avec le shérif.

----------plus tard----------

Loomis et le shérif étaient parmi nous et nous étions remonté.e.s à l'étage Laurie et moi.

Le docteur lui a expliqué la situation et Laurie s'est énervée contre moi parceque je le savais depuis longtemps mais je ne lui avais rien dit.

Au final, la nuit commençait à tomber et nous avions convenu qu'une partouille de police encerclerait la maison pour faire le guet et nous prévenir de l'arrivée de Jason si celui-ci venait à revenir.

À l'intérieur de moi reignait un mélange chaotique de peur, d'excitation et d'angoisse à l'idée de rencontrer Michaël.

Nous nous sommes enfermé.e.s dans la pièce, les volets fermés, avec pour seule lumière une petite lampe.

J'ai ensuite retiré mon sac à dos et j'en ai sorti la batte de baseball en alluminium.

J'avais longuement hésité avec le pied de biche mais ce dernier est bien plus lourd et je ne cherche pas à l'assomer mais à pouvoir le tenir à distance.

Ainsi, j'ai donné ma hache à Laurie en lui expliquant que s'il tentait quoi que ce soit, il fallait qu'elle l'attaque avant qu'il ne la tue.

Elle tremblait de peur et ne cessait de pleurer la pauvre.

-"Mais pourquoi il fait ça (Y/n)? Je suis sa soeur, non? Pourquoi il veut me tuer?" me demanda-t-elle entre deux sanglots.

Je ne pouvais pas lui dire ce que je savais : elle ne le supporterait pas.

-"Je ne sais pas ma belle mais ça va aller, d'accord? On va s'en sortir." ai-je répondu.

Je l'ai prise dans mes bras et elle s'est calmée.

Puis, j'ai entendu gratter à la fenêtre.

-"Recule près de la porte, d'accord? Si c'est lui je vais le retenir pendant que tu fermeras la porte et que tu descendras en bas avec Loomis le plus rapidement possible."

Elle a reculé en pleurant.

-"Non, j'veux pas. (Y/n), j'veux pas." dit-elle.

-"Ça va aller, tout ira bien. Ne t'en fais pas pour moi."

La fenêtre s'est brisée laissant apparaître un trou dans le vollet et une main tenant un couteau de boucher, arrachant un cri à Laurie.

-"C'est lui. Va-t-en!" murmurais-je en la poussant.

Elle sortit de la chambre et ferma la porte avant de courir en bas.

Michaël arracha le vollet et brisa le reste de la fenêtre avant d'entrer.

Il s'est arrêté et m'a fixé.e silencieusement, comme surpris de tomber sur moi.

Je mourrais d'envie de lui dire que j'avais hâte de le voir mais je tremblais de peur.

Il ne dirait rien alors pourquoi devrais-je parler? Je n'en voyais pas la nécessité pour l'instant. Je comprenais ce qu'il voulais me dire à travers ses yeux et ça me suffisait amplement.

J'ai resserré ma main sur ma batte et je me suis concentré.e.

Il avait déjà tout compris : ce que je faisais là, ce qui l'attendait en bas et ce que je lui ferai ou plutôt ce que je ne lui ferai pas.

Il s'est approché d'un pas assuré et j'ai frappé ma batte dans l'air, à quelques centimètres de lui, pour le faire reculer.

Ça a fonctionné : il a fait quelques pas en arrière.

Il m'a regardé.e d'un air étonné, comme s'il ne s'attendait pas à ce que je réagisse ou au contraire, qu'il s'étonnait que je ne l'ai pas touché.

Je le fixais, les sourcils froncés, déterminé.e, en resserrant ma prise sur ma batte.

Il a réessayé de passer et j'ai compris à mon tour que cette fois, il attraperait la batte sans problème.

De fait, je tentais un coup vers ses jambes qu'il évita aisément en attrapant mon arme avant de me l'arracher des mains pour la jeter plus loin.

Cette fois il semblait étonné que je n'ai pas pris un air inquiet.

Il a avancé rapidement et a réussi à m'attraper par le cou.

Il m'a soulevé.e du sol puis a eu l'air perplexe, a brutalement frissonné, et m'a laissé tombé.e.

En fait, il n'avait pas tant serré sa main que ça et je l'avais remarqué.

Alors, toussant, je relevais les yeux vers lui pour le voir fixer ses mains d'un air étrange.

Il tremblait. Ses mains tremblaient et visiblement ça ne lui était jamais arrivé. Il les fixait d'un air choqué, comme incappable de comprendre ce qui lui arrivait.

-"Michaël!" cria Loomis.

Michaël a regardé la porte puis m'a regardé.e et m'a enjambé.e avant de partir, me laissant complètement perplexe.

'Il ne m'a pas tué.e?! Et pourquoi s'est-il mis à trembler après m'avoir touché.e? Et pourquoi n'a-t-il pas serré sa main autour de mon cou?' me demandais-je.

J'ai entendu une porte se claquer et des cris fuser, me sortant de mon questionnement.

Mon combat pour MichaëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant