Une Douce souffrance [ Terminée ]✓

chapitre 5

En plein soleil, vers 17h, Maya sortit de chez elle pour se diriger vers la boutique.

Elle croisa en chemin Moustapha et ses deux amis, Latyr et Junior.

— Hey les gars..., lâcha-t-elle, enthousiasmée.

Ils étaient couverts de sueur, sûrement ils étaient au terrain de basket-ball.

Moustapha lui sourit, heureux de la voir.

— Hé Maya l'abeille..., la taquina Junior.

Elle roula les yeux, habituée à ce surnom.

— Vous savez, mes parents sont venus nous rendre visite et je suis très contente...

— Ouais super, on s'en fout tu sais..., l'interrompit Latyr sous l'éclat de rire des autres.

Agacée, Maya les devança sans lâcher un mot.

— C'est pas très gentil de laisser tes amis comme ça.

Sans se retourner, elle leur fit un doigt d'honneur. Maya put entendre leurs rires avant d'entrer dans la boutique.

— Salamouhaleiykoum Abdellah (Que la paix soit avec vous, Abdellah).

— Wa haleiykoum salam, Maya. Nangua déff (Que la paix soit avec vous aussi, Maya. Comment vas-tu) ?

— Mangui sante yallah (Je rends grâce à Dieu). Djibri m'a envoyé demander le montant du ravitaillement de ce mois.

— Attends, j'ai tout écrit. Je vais vérifier.

Il se mit à fouiller dans son carnet de notes quelques instants avant de relever la tête vers la jeune femme.

— En fait, ça fait 30.000 au total.

— D'accord, merci.

Elle sortit et se dirigea vers sa maison.

Maya retrouva toute sa famille dans le salon.

— Djibri, le montant est de 30.000, annonça-t-elle.

Il hocha simplement la tête.

— Merci, je vais payer demain, inchallah.

Elle partit s'asseoir à côté de sa mère. Cette dernière la regarda d'une manière affectueuse.

À peine qu'elle s'assit, son téléphone se mit à vibrer dans la poche de son jean. Elle le récupéra d'une main et constata un message de "Heart ❤️" affiché sur le bas de son écran. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que son cœur bondit de joie.

— 💌 Salut princesse, tu me manques tellement... J'ai envie de te voir 😊...

— 💌 Tu me manques aussi, tu sais... Tu peux passer chez moi.

— 💌 Je suis déjà devant ta porte, j'attendais le coup de signal 😂...

— 💌 T'es pas croyable, j'arrive.

Maya se leva du fauteuil et sortit sans prêter attention à la discussion des aînés.

Ouvrant d'un geste brusque la porte d'entrée, elle fit face à ce visage angélique qui lui souriait, faisant ressortir davantage ses fossettes aussi creuses, lui donnant l'air d'un gamin. Il était à croquer.

Abdul Lahad tira la joue de sa petite amie dans un rire.

— Moi qui pensais t'avoir perdue, dit-il soudainement.