chapitre 18

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Amndy, au pied de son lit, regardait sa femme dormir profondément. Le visage de cette dernière était folâtre et insouciant.

Il s'attrapa la tête ne sachant pas quoi faire. Quand ils sont arrivés, Saly lui a annoncé que son père était parti à l'hôpital avec sa mère, mais que ce n'était rien de grave, cela avait rapport avec le traitement que son père suivait pour son diabète.

Tiens, je lui ai préparé à manger... je le dépose ici..., tonna Ngoné qui venait de rentrer dans la chambre. Elle déposa le plat sur la table de chevet.

Merci belle-sœur... Je lui ai donné un sédatif puisqu'elle se plaignait de douleur.

La belle-sœur hocha la tête négativement.

Maya a toujours été têtue et quand elle décide de faire quelque chose, rien ne l'en empêche. C'est une vraie tête de mule et ça depuis l'enfance, dit-elle.

Moustapha observa longuement la jeune femme.

Je l'aime énormément, peu importe comment elle est. Je supporterai tout d'elle, même ses défauts les plus embêtants, répondit-il.

Je n'en doute pas, Amndy. Tu n'as pas peur de dire que tu l'aimes et tu ne le caches pas non plus. Même si tu crois que Maya te voit simplement comme un ami, peut-être te considère-t-elle plus mais ne se rend pas encore compte de ses sentiments. Votre relation n'est plus seulement amicale, elle est au-delà de ça.

J'aimerais qu'elle se rende compte de l'amour que je lui porte, mais hélas, je ne peux pas forcer les choses.

Laisse-lui du temps et tu verras... Bon, je reviendrai demain, inchallah, il fait nuit.

Oui, merci beaucoup, je te raccompagne.

Ils sortirent de la chambre et croisèrent les parents au rez-de-chaussée.

Salamouhaleiykoum, mon oncle, ma tante, les salua Ngoné en se génuflexionnant.

Ma fille, comment tu vas ?, répondit Mariam.

Je vais bien, ma tante, répondit-elle.

Et ton mari, j'espère qu'il se porte bien, répliqua Mariam.

Ngoné resta un instant silencieuse avant de répondre.

Oui, ça va, alhamdoulillah.

Prends soin de lui, tu vois ta tante prend très bien soin de moi malgré notre âge, s'exprima Aziz.

Inch'Allah, mon oncle. Maintenant, je vais rentrer.

Porte-toi bien, ma fille, la conseilla Aziz.

Ngoné hocha simplement la tête avant de partir.

Mariam se tourna vers son fils.

Où est ta femme ? Vous êtes partis ensemble, non ?

Moustapha hésita une seconde avant de dire :

Euh... en fait, maman, Maya a une jambe cassée, lâcha-t-il.

Mariam donna une forte gifle à son fils.

Qu'est-ce que vous avez fait à cette pauvre fille ?

Moustapha s'attrapa la joue.

Non mais attends, maman, ce n'est pas de ma faute si elle s'est fracturée une jambe.

Tu étais censé la protéger... Pousse-toi, je monte la voir.

Mariam le poussa par le torse pour monter les escaliers.

Une Douce souffrance [ Terminée ]✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant