Une multitude de tentations me persécutaient depuis le départ en sa compagnie, je le perçus tendre, je ne parvenais pas à attendre un instant plus propice sans pour autant parvenir à agir. Ses affaires criminelles mirent entre nous de la distance, cela me plongea dans certains affres, j'en fus quelque peu retourné par l'élucidation du meurtre de cette jeune mariée qui aurait dût profiter de l'amour, je me souvins lui avoir demandé en rentrant dès la fin de l'affaire de quel motif il avait discuté avec le veuf puisque celui-ci étonné lui avait dit : « Comment l'avez-vous su ? »
Avec désinvolture, il m'évoqua le curare et le commun cas d'un acte désespéré d'un homme en deuil, suite à un renâclement de ma part, il s'excusa quelque peu de sa façon de présenter les choses. Bien entendu, il me révéla comment il l'apprit, le jeune homme consultait de manière assidue une encyclopédie sur divers poisons, il avait placé un marque-page à l'intérieur, ne pouvant ouvrir l'ouvrage, il en déduit que c'était soit à la lettre A ou la lettre C puisque l'arsenic et le curare sont les poisons les plus naturellement usés; il procéda par élimination. Seulement par une simple observation, il avait entendu l'homme ayant prévu son suicide, les plans de sir Montgomery furent fort heureusement bousculés par la résolution de l'affaire, la révélation de l'identité de la meurtrière.
Passé la joie d'une double résolution en si peu de temps, l'archivage non publié dans le Strand puisque je n'arrive à écrire les enquêtes, obnubilé par sa personne, je le sentis se languir.
Si tentateur se montrait-il, assurément de façon involontaire, m'attirant à chaque instant de flottement, mes yeux se déposaient souvent sur sa silhouette nonchalante, mes yeux précisaient ses contours creusant le gouffre infini de licencieuses pulsions, rendant ma gorge sèche. Illicites délices si licencieux de mon imagination m'immergeant dans des désirs libidineux dans la soirée, souillant sans doute mon adoration. Je prétendais me satisfaire de la situation, ne posséder aucunes rêveries le concernant, j'avais le sentiment de ressentir de sa part une réticence ou attendait-il un instant précis ? Mon languide détective en dépit de son inactivité, l'Ennui se remettant à le gagner ne me laissa pas le distraire de celui-ci, tantôt il jouait quelques trilles puis s'en détourna pour torturer son instrument en me poussant à le supplier de cesser d'en tirer des sons proches de cris d'animaux tantôt je le contemplais s'agiter à aller d'une occupation à l'autre, j'entendais qu'il attendait quelque chose.
Holmes me tira de mes pensées en exultant de joie, les résultats de l'autopsie me donnaient tort, ses yeux railleurs valurent bien mille discours, néanmoins le connaissant je n'étais pas sans savoir qu'il s'amuserait de moi. L'objet de son attente durant cette semaine me déçut quelque peu.
Le plus naturellement du monde, il m'annonça très guilleret avec un air pendable sur la figure ceci:
« Puisque vous avez perdu notre pari, c'est à moi de poser mes conditions, n'est-il pas mon cher ? »
Je l'observais donc en attendant à ce qu'il précise sa pensée. Il ne touchait plus sol, ne l'avais-je pas par le passé trop complimenté ? En tous les cas, je le sais bien capable pour s'amuser à ne pas résister à certaines choses à ses yeux étant des jeux pour moi ayant un caractère sérieux.
- Vous n'avez pas déclaré souhaiter quelque chose si vous gagniez, nous n'avons pas avisés quoique ce soit puisque vous êtes habitué à ce que je perde, vous n'irez pas m'affliger autre chose que mon échec par bonté d'âme.
- C'était tacite ma récompense, vous êtes mauvais perdant.
- Quant à vous, vous avez la capacité de vous montrer insupportable qu'importe le résultat. Soit vous vous moquez du ou des perdants soit vous exigez toujours plus de louanges de vôtre intelligence et dans l'hypothèse où vous perdez -chose qui vous arrive, pas la peine de me regarder ainsi- vous faîtes preuve, bien souvent d'une mauvaise foi assez inouïe.
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Culpabilité
FanfictionLa culpabilité s'immisce à Baker Street, elle est la poussière dans le mécanisme, la rayure sur la lentille de verre. Peuvent-ils y survivre ? ------- Fanf...