Mon languide détective se montra mon icône sur laquelle ma vénération ne trouva de répit, ma ferveur ne s'atténua guère, je possédais des envies peu ô si peu platoniques ! Lorsqu'il m'offrait ses lèvres, je ne parvenais à me retenir de les dévorer ardemment, de descendre mes mains sur ses hanches en me faisant violence pour ne pas toucher davantage son corps, tirer le moindre avantage. De ne pas le laisser subir mon ardeur dévorante m'embrasant m'apparut impossible. Le creux de ses reins invoquait la paume de mes mains, ses lèvres rosées les miennes, son cou mes dents, chaque mouvement de sa part lors de nos étreintes provoquait en moi une petite brûlure instillant la flamme de la passion.
À ces instants où nous pouvions nous rapprocher, ses yeux dilatés semblaient du mercure incandescent en fusion, sa langue contre la mienne ressembla à du velours, sa voix coulait en un fin ruban suave m'intimant d'achever de le tenir éloigné de son travail, souvent je protestais arguant de le divertir durant si peu de temps de vouloir couvrir de plaisants souvenirs notre relation naissante. Parfois, il m'observa d'un œil quelque peu interloqué, d'autres fois lascif en me cédant d'autres baisers auxquels je n'aurais jamais rêvé auparavant pouvoir de lui posséder. Si divin de l'enlacer ainsi, j'initiais toujours ses rapprochements amoureux, puisque Holmes était ironiquement l'homme le moins attentionné et attentif de toute la création. Si ignorant envers les codes lorsqu'il n'en tirait nul intérêt et négligeant. Or lorsqu'il était question d'énigmes, d'enquêtes, de mystères sa concentration atteignait de tels degrés qu'il en oubliait de s'alimenter et se montrait oublieux des convenances.
Ainsi quand Lestrade entra en s'écriant par tous ses grands dieux que sa carrière était fichue si l'affaire de la mort de Zacharie Alba célèbre occultiste, s'étant désigné de son vivant comme intermédiaire avec le monde de l'au-delà et mage noir ; Holmes refusa d'entendre quoique ce fut ! L'affaire sur laquelle l'avait mis l'inspecteur lui apparaissait infiniment plus captivante.
– Mais songez, s'exclama t-il proche de la crise de nerfs l'inspecteur, au scandale et aux répercussions sur Scotland Yard si cette affaire s'enlisait à long terme ! Monsieur Alba avait des liens très étroits avec la haute société si nous ne trouvons pas de quoi il a bien pu décéder : ce sera la catastrophe ! Vous connaissez les journaux !
– Peu m'importe, répliqua sèchement le détective. Ils n'auront qu'à titrer : «Un adepte du spiritisme de plus rejoignant le monde des esprits. » Vous me confiez une affaire pour aussitôt me demander de la délaisser au profit du macchabée d'une célébrité, c'est incohérent.
– Je vous en prie juste une hypothèse, une visite. Si cela ne fructifie pas et vous détourne trop de l'affaire précédente, je ne vous dérangerais plus.
Il demeura muet le nez à ses fioles, grattant de l'encre, l'immergeant avec une autre sous un liquide, notant distraitement des résultats, hypothèses tout au plaisir du mystère anciennement confié et non au nouveau ne trouvant grâce à ses yeux. Même s'il lui arriva d'agir autrement par le passé. Confronté à une telle situation, il me fallait intervenir en faveur de Scotland Yard par cas de conscience. Ainsi demandais-je à Lestrade de nous laisser en privé, le temps de nous concerter, il accepta infiniment soulagé de ma manœuvre.
- Watson, vous ne m'aurez par les sentiments, je refuse et ne reviendrais pas sur ma décision.
- Très bien Holmes. Je comptais juste m'instruire sur la manière de laisser filer l'occasion de démontrer au monde entier par vos facultés que le meurtre reste affaire de raison, en dépit du caractère fantasque de la victime.
Il n'ignorait pas ce que j'essayais d'accomplir, il me sourit en me certifiant encore que cela ne prendrait pas. Il aimait se laisser désirer.
- Oui, n'en parlons plus ! Puis ce meurtre devait être à coup sûr exaspérant à analyser en tous les cas !
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Culpabilité
FanfictionLa culpabilité s'immisce à Baker Street, elle est la poussière dans le mécanisme, la rayure sur la lentille de verre. Peuvent-ils y survivre ? ------- Fanf...