Naissance

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Tout commença dans les steppes d'Angdar, pays qui s'étend entre les forêts du Greengloden et l'océan. Il est peuplé de divers tribu semi-nomades. C'est dans l'une d'entre-elle que je suis née.

Mon premier hurlement fut étouffée par le tonnerre. J'étais un beau bébé, blonde et déjà vaillante. Très jeune on m'entraîna aux armes, à la chasse et à la guerre. Seuls les plus forts survivaient, et j'en faisait partie. J'en fais toujours partie. 

J'ai un truc qui me différentie de mes camarades de baston. Un lien avec le dieu Kröd. Il m'a choisit pour être son bras armé. Il est venu me le dire quand j'avais six ans. Nous étions une belle bande d'enfants de six à dix ans qui s'entrainaient à croiser le fer dans un camps d'entraînement un peu improvisé. Quand on est en période de migration on fait avec ce qu'on trouve. Et puis un orage surnaturel s'est approché. Bien plus vite que les orages de d'habitude. Et quand il a éclaté au dessus de nous, la foudre a frappé le sol. A l'endroit de l'impact, Kröd est apparut. Il a marché directement vers moi et il m' a tout expliqué. 

Les apparitions divines étaient assez régulières. Ça n'arrivait pas tous les jours, mais de temps en temps, une divinité apparaissait pour donner des conseils ou des directives. On leur obéissait parce que dans notre culture on obéit à plus fort que soit, et généralement les dieux et déesses sont de bons conseils. 

Kröd devait faire dans les trois mètres et semblait plus fort que tous nos guerriers. Il a fait voler une épée jusqu'à lui en me parlant d'électromagnétisme. J'ai pas tout compris, mais il m'a dit que les elfes pourraient tout m'expliquer, mais ça prendrait du temps. En attendant, il fallait que je devienne une guerrière redoutable. Et ça tombe bien, j'étais bien parti pour. 

Quelques années après c'est Pyrus que je vis désigner un jeune garçon pour être son bras armé. Pyron manipulait les flammes alors que je maîtrisait la foudre. On s'entraînait souvent ensemble, et on finissait avec des brûlures partout. On n'allait jamais à fond dans nos sortilèges quand on s'entrainait. On essayait d'y aller doucement. Comme pour les armes, au début on nous donnait des épées en bois, ce n'est qu'après un long moment d'exercices divers et variés qu'on passait au métal. Et encore, les premières épées qu'on maniait n'étaient pas affûtés. Les première vraies lames qu'on manie sont les couteaux pour dépecer les bêtes et couper la viande. Les enfants aident les vieillards à préparer les repas, puisqu'ils ne sont pas assez fort pour chasser ou se battre. 

Quand j'ai eu 11 ans, et Pyron 9, sous le commandement des dieux, nous avons tout deux délaissé notre entrainement aux armes pour nous diriger vers Shtôn où on en apprendrait plus sur la magie et les dieux. On était petits, mais on avait l'habitude de marcher longtemps, très longtemps. Quand on arriva dans la foret, on a fabriqué des petits campements avec des branchages. On savait chasser et cueillir, Pyron pouvait allumer un feu d'un claquement de doigt et je pouvais électrocuter les animaux. Ce qui était très pratique. On continuait de croiser le fer après avoir établit le campement et manger le repas du soir. 

Puis on est tombé sur des elfes, montés sur de grand chevaux blancs, enveloppés de somptueux tissus. Le genre de tissus qu'on pillait aux uns pour revendre aux autres. Oui, on avait le sens du commerce. On s'est présenté à eux, et eux à nous. C'était des nobles qui allaient rendre visite à d'autres nobles. Deux d'entre eux précédaient une charrette tirées par deux chevaux. Les chevaux qui tiraient la charrette étaient plus petits et moins épais que ceux montés par les deux elfes de tête. Ceux-là étaient taillés pour la course. 

Ils ont accepté de nous prendre avec eux après qu'on ai fait une petite démonstration de nos pouvoirs. Pyron a fait jaillir des flammes de ses mains, et j'ai envoyé une décharge sur une elfe, juste de quoi la secouer un peu.

Elle s'appelait Eowin et parlait plusieurs langues des elfes et des hommes, ainsi qu'un dialecte de nain. Pendant le trajet en charrette, elle nous parla du Mundris, le pays dans lequel nous nous rendions. Elle nous dit que les hommes y avaient construits des citées en pierres. Plutôt que de chasser, ils avaient des paysans pour cultiver la terre, et la vendaient leurs récoltes et leurs bétails aux marchants qui les revendaient en ville. 

On arriva bientôt en Mundris, sortant des forêts pour longer un champs. On y voyait des hommes retourner la terre, avec d'étranges engins tirés par des chevaux gris. Plus loin, on voyait des habitations alors j'ai demandé : 

-C'est Shtôn ?
-Non, c'est Efese. Shtôn est encore plus à l'Est, on y sera demain. Ce soir, nous dormirons à l'auberge.

Dans le village, ils avaient mis des petits cailloux plats sur le sol. C'était un chemin en cailloux plutôt qu'un chemin en terre. On a laissé la charrette à l'entrée du village, où se trouvait une écurie. Il y avait plusieurs chevaux différents, et des gars qui s'en occupaient. Le plus grand et le plus large d'entre eux travaillait le métal. 

Nous avions des forges dans notre terre natale, et nous avions vu des adultes forger des épées. Celle-ci semblait d'un autre genre, et ce n'est pas une épée que l'homme fabriquait. Comme Pyron et moi lui posions des questions, il nous a apprit qu'il était maréchal-ferrant, et qu'il façonnait un fer à cheval. C'était comme une chaussure mais pour les chevaux. Je savais pas que les chevaux avaient besoin de chaussures.

Pyron prit le feu de la forge et en dispersa quelques flammes sur le sol plein de paille. Tout le monde alors paniqua, sauf moi qui rigolait de la farce de mon ami. On se dépêcha d'aller chercher de l'eau, et Pyron récupéra tout le feu dans sa main. 

-Mais qu'est ce que ...
-Ce garçon est destiné à devenir paladin de Pyrus. Expliqua Eowin.
-Et moi paladine de Kröd. Vous voulez que je vous montre ? Je m'approcha de l'homme en lui souriant et tendant vers lui ma main parcourut d'étincelles.
-Non ! Trancha Eowin avec autorité. Ne faites pas trop étalage de vos pouvoirs devant des gens incapables de magie. En particulier quand ça peut être dangereux pour eux, ou pour vous.

On prenait des torgnoles depuis l'âge de cinq ans, le danger on connaissait. J'ai soutenu un moment son regard, mais elle était sans doute plus forte que nous. Elle nous a mené à l'auberge, où on a dîné avec les cinq elfes. Seule Eowin connaissaient suffisamment notre langue pour discuter avec nous. Les autres parlaient surtout l'elfique. La langue des humains ressemblait beaucoup à la notre, donc on les comprenait mieux. 

On a mangé et on a dormit dans cette auberge pour repartir au petit matin. J'ai pris un bout de pain et du jambon pour grignoter pendant une partie du voyage. 

La foudre et le feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant