La foudre et le feu

Guerre !

Les orcs pensaient avoir gagnés. Le village était à eux. On déguerpissaient submergés par leur nombre. On filait vers le Nord, alors que le soleil pointait à l'horizon. 

Sauf que ... 

Pyron lança une ultime boule de feu. Le sol, qu'on avait minutieusement recouvert d'herbes sèches et de poix s'enflamma immédiatement. Le feu se propagea rapidement dans tout le village. Les orcs se dispersaient en tous sens, fuyant les flammes. Le vacarme qu'ils faisaient était très plaisant. On a fini par rattraper les maraudeurs. On a continué vers le Nord-Est à moindre allure.

Le soir venu on a atteint Tripoli, une ville fortifiée. Le capitaine et Alya ont brièvement parlé aux gardes sur les remparts, puis ils ont ouvert la porte, pour nous laisser passer. On a alors investi la caserne, nous mêlant aux soldats Tripoliens. Ils étaient sur le pied de guerre, s'attendant à recevoir une attaque d'un moment à l'autre. 

Cette attaque ne tarda pas. Le lendemain matin, je me suis entrainés avec les elfes, puisque c'était les seuls à entrainer les filles. Pour les Mundrissiens, la guerre c'était un truc de bonhomme. Leur en foutrait des trucs de bonhommes ... Bref, il y avait les sylvair d'Alya, Irina et Pyron. Je me battait avec Alya. Elle maniait deux lames courbes ouvragées. Des feuilles étaient gravés sur la garde et le bas de la lame. J'avais toujours mon épée volée à Shtôn. Dès que j'usais un peu de ma magie, je reprenais le dessus sur l'elfe. C'est alors que l'alarme fut donné. Les orcs approchaient. 

On s'est réunis près de la porte. Avec Pyron, on était avec les elfes, dirigés par Alya. La plupart étaient sur les remparts mais certains étaient parés pour le combat au corps à corps. C'était autre chose que de combattre un groupe de gobelins. On est sortit pour les affronter devant la ville. On pourrait s'y réfugier si ça tournait mal. Les hommes se sont mis en formation devant la porte, la première ligner formant un mur de bouclier. Ensuite venaient les lanciers. Et chacun pouvait se changer en épéiste au besoin. Sur les remparts se tenaient archers et arbalétriers. Les elfes et moi étions sur le flanc droit. 

Les orcs ont chargés. Je me suis tenu prête. Dès qu'ils ont été à porté j'ai brandit mon épée droit devant moi et j'ai envoyé une grosse décharge, ça les a bien dérouté. Ensuite j'ai tailladé et pourfendu avec mon épée tout ce qui s'approchait, tout en lançant de la foudre. Des flèches et des cailloux tombaient sur eux depuis les remparts. J'en ai vu quelques uns s'écrouler quand un cailloux gros comme leur tête leur est tombé sur le crâne. C'était marrant. J'en ai aussi vu se faire enflammer par Pyron. Ils se mettaient à paniquer et courir partout, ça faisait un beau bordel ça aussi. Je donnais plus de coups que j'en recevais, bien campé sur mes positions. La bataille faisait rage, j'avais chaud, lorsque des cavaliers venu de l'Ouest ont mis les orcs en fuite. Des sylvair venu du Sud du Greegolden fièrement dressés sur leurs chevaux blancs, dégommant férocement leurs ennemis. J'ai salué cette intervention qui a mis un terme à cette bataille en hurlant un cris de victoire.

Les orcs partis, on est rentré dans la ville. J'ai tout d'abord entrepris de nettoyer mon équipement, affûter mon épée et réparer mon armure. On a parlé de ces elfes avec Ilana. C'était des Eltris, des dresseurs de chevaux du sud du Greengolden. Ils étaient redoutables. En tout cas, ça renforçait bien notre puissance de frappe. Ils étaient resté à l'extérieur de la ville, sauf leur chef qui s'entretenait avec le roi. 

Roi qui nous a bientôt fait appelés à son palais. Un messager nous a appelé, Pyron, Ilana et moi et nous guidé jusqu'au palais. Un immense bâtiment de pierres blanches, au sommet de la colline sur laquelle était construite la ville. Il y avait d'abord un grand escalier, puis deux statues qui encadraient la porte d'entrée. A gauche une représentation de la déesse Pietra, brandissant un bouclier de pierre, à droite Aëra ses multiples ailes repliée le long de son dos et ses chevilles, s'apprêtant à lancer un long couteau ouvragé.